Chapitre XV.

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   Je suis inspirée et j'avais trop hâte de vous faire découvrir cette suite! :D

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PDV AIDEN:

    Il roulait à vive allure, le vent s'infiltrant dans sa veste en cuir. Il ignorait les excès de vitesse. Seul lui importait d'arriver le plus rapidement possible. Si c'était possible, il aurait transplané jusqu'à elle. Son cœur s'affolait dans sa poitrine. Au téléphone, elle avait l'air à bout. Il avait failli casser l'objet en le serrant dès qu'il l'avait entendu pleurer. Il ne se sentirait mieux que lorsqu'il la verrait. Qu'elle serait enfin en sécurité. Avec lui. Qu'est-ce que cet enfoiré lui avait fait? Les mains agrippant l'accélérateur, il le pressa et augmenta sa vitesse. Ses phalanges lui faisaient mal du fait des coups portés au mur mais il était trop angoissé au sujet d'Eliana pour s'occuper de la douleur. Seule sa douleur à elle comptait. Il n'allait pas assez vite. Il tourna et traversa la route en faisant une queue de poisson à un 4x4. Le chauffeur klaxonna en l'insultant. Qu'il aille se faire fourtre! Il écraserait tout ceux qui se mettrait sur son chemin. Tout ce qui le séparait de Eliana.

    Plus que quelques rues et il y serait. Cela faisait des années qu'il n'était pas retourné à cette fraternité. Lors de sa première année, il avait refusé d'y entrer. Ces mecs le dégoutaient. C'était là qu'il avait rencontré Nate. Il l'avait recroisé par la suite lors de soirées où les fraternités étaient réunies. Donc, il savait de quoi il était capable. Aiden avait conscience qu'il était un salaud mais Nate était le roi dans ce domaine. Il espérait de tout son cœur qu'il n'est pas utilisé Eliana pour assouvir ses besoins. Personne n'avait le droit de l'utiliser. C'était une fille qui méritait d'être aimée. De plus, elle avait un sacré caractère mais Aiden avait deviné quel était son talon d'Achille: l'amour. Elle avait vécu des années avec Arthur, cette baltringue ne l'avaient pas retenu à l'aéroport. Depuis, elle essayait de se reconstruire. Elle réapprenait à vivre, à aimer... Car au fond, elle était une éternelle romantique. Donc si Nate l'avait dénigrée comme il le faisait avec toutes les filles, il l'étranglerait. Vraiment. Il freina si brusquement que sa moto dérapa. Eliana marchait sur le trottoir. Elle sursauta et serra les bras comme pour se protéger. L'une des manches de sa robe tombait sur son épaule, prouvant qu'elle l'avait enfilée rapidement. Les larmes avaient laissé des traces noires sur ses joues. Lorsqu'elle vit que c'était lui. Les larmes s'intensifièrent. Alors qu'il s'apprêta à descendre de sa moto, elle se dirigea vers lui. Il le savait, elle allait se blottir dans ses bras. Par ailleurs, elle s'arrêta et se cacha la tête dans les mains en la secouant. Aiden lui attrapa la main et la fit redescendre.

- Qu'est-ce qu'il t'a fait? Demanda t-il, la mâchoire serrée. La main serrant l'accélérateur comme s'il s'agissait du cou de Nate.

    Elle se ressuya le nez du revers de la main. Elle ressemblait à une enfant. Une enfant horriblement blessée. Elle tourna la tête sur la gauche, les joues rouges.

- On a... Et pour la première fois de ma vie, j'ai eu l'impression d'être une merde.

    Il était hors de lui. Il se leva et avança, les poings serrés, les corps vers l'avant. Il devait venger l'honneur d'Eliana. Péter chacun des os de Nate. Lui faire passer l'envie de recommencer voire même de poser les yeux sur elle. Elle était à lui! Cependant, elle le rattrapa au bras.

- Non Aiden... Rentons à la maison.

    Elle avait l'air à bout de force et son regard désespéré et apeuré le fit céder. Bon sang, comme il avait envie de la prendre dans les bras. Ne plus jamais la laisser partir. "C'était de sa faute." pensa t-il en regagnant sa bécane. Il souleva le siège et lui tendit le seul casque qu'il avait. Elle le posa sur la tête, il l'aida à le boucler. Lorsque ses doigts frôlèrent la peau de son cou, une décharge électrique se produisit. Il fit semblant de rien. Il grimpa sur l'engin. Elle fit de même. Il lui prit les mains et les posa autour de sa taille sous la veste. Lorsqu'il fit vrombir le moteur, elle le serra plus fermement et posa la tête contre son dos. Ils n'avaient jamais été aussi proches. Son sexe réagit immédiatement. S'il le pouvait, il lui donnerait des coups. Ce n'était vraiment pas le moment. Il mit toutes ses forces pour faire demi-tour et s'éloigner du manoir où son nouvel pire ennemi se trouvait. Il se rassura en se disant, qu'un jour où l'autre, il tomberait dessus.

Là-Bas. [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant