PDV ELIANA:
Devant le miroir, elle se passait la main dans ses cheveux relâchés. En sachant qu'ils faisaient une petite soirée ce soir, elle avait voulu se changer. Elle avait opté pour une petite robe noire bouffante à la taille sur laquelle s'envolaient quelques papillons blancs. Elle avait mis ces escarpins noirs, ceux qui lui faisaient de fines jambes, en sachant pertinemment qu'elle n'arriverait pas à les garder toute la soirée. Et non ce n'était pas car Taylor, la meuf de Aiden entre parenthèses, venait ce soir. Même si elle était superficielle, dire qu'elle était moche serait un mensonge. Elle n'écoutait que d'une oreille, Clément et Sab allongés sur le lit, discutant de tout et de rien. Quant à elle, elle se demandait si elle devait se lisser les cheveux. Voilà, elle commençait à prêter trop d'attention à son apparence elle-aussi. Et ça, pour qui? Elle n'osait pas encore se l'avouer.
- Et ta soirée hier?
Clément venait de lui poser la question qu'elle redoutait. Elle en frissonna d'appréhension.
- Bof. Restaurant guindé et soirée à sa fraternité dans le même genre. Je suis rentrée au milieu de la nuit. Répondit-elle en le regardant dans le miroir.
Prononcer le prénom de Nate lui donnerait la nausée. Clément grimaça, déçu par ce qu'il entendait. S'il savait!
- Ah je t'ai pas entendu! J'ai dormi comme une masse!
- Vu tes ronflements, c'est sûr!
Sab lui envoya l'oreiller qu'elle esquiva! Tout en riant, Clément s'assit en tailleur. Il était toujours pieds nus.
- Il y a un gars à celle des mecs, et si mon gaydar ne me trompe pas, il est de mon bord.
Eliana se tourna vers lui en souriant. Elle comprenait mieux pourquoi il les accompagnait à chaque fois à la fraternité.
- Il te plait?
Il haussa les épaules.
- Bof, un trou c'est un trou.
Eliana porta la main devant son visage en criant. Elle ne voulait pas imaginer cela.
- Et toi petite coquine, ton aprem avec le ténébreux Aiden?
- Oui, tu es étrangement silencieuse sur le sujet!
Elle fit volteface vers le miroir en espérant qu'ils ne la voient pas rougir. Elle attrapa son brillant à lèvre rouge.
- C'est parce qu'il n'y a rien à dire. C'était bien. Dit-elle en s'en mettant.
C'était plus que bien. Une réelle complicité s'était créée entre eux. Elle n'avait pas vu le temps passer. Elle avait réellement aimé se balader avec lui. Il avait mis beaucoup de passion dans leur visite. Cette aprem lui avait semblé naturel. Elle s'était même surprise à se confier en tout honnêteté à lui. Comme si elle le connaissait depuis des années. Ce qui était plutôt dingue car c'était la première fois qu'ils passaient du temps ensemble, rien qu'à deux et qu'il lui adressait plus de deux mots sans être froid. Si elle mettait de côté la nuit où il était venu la sauver. Ce soir là, ils n'avaient échangé que quelques mots mais il avait réussi à la calmer. Dans ses bras, elle avait presque oublié ce sentiment de honte et de dégoût qu'elle éprouvait.
Ce qui n'était pas surprenant et inhabituel, c'était les centaines de fois où elle s'était surprise à l'admirer. Il était vraiment beau, ça tout le monde pouvait le voir. Quant à elle, elle avait crû voir plus loin. Il avait une force incroyable en lui. Et pourtant, parfois, la peur et de la tristesse passaient dans ses yeux. Ce qui le rendait encore plus attirant. Elle avait eu envie de le prendre dans ses bras, de le protéger et qu'il la protége lui aussi. Son cœur s'était même emballé à plusieurs reprises. Particulièrement lorsqu'il l'effleurait par mégarde. Et lorsqu'il l'avait pris dans ses bras devant la violoncelliste, elle avait vraiment crû que son cœur était en train de sortir de son thorax. Elle s'était sentie dans une bulle de bien-être. Jamais, elle n'avait eu cette impression. Même pas avec Arthur. Et cela la terrifiait.
VOUS LISEZ
Là-Bas. [EN PAUSE]
RomanceCes six mois aux USA devaient être consacrés à l'amitié, à la folie, à de nombreuses parties de jambes en l'air sans regrets, à des soirées alcoolisées ou encore à créer des souvenirs inoubliables. Pour résumer, la bande d'amis souhaitait croquer la...