Chapitre 2

26.5K 1.3K 214
                                    


Le bus s'était arrêté. Alors que je descendais, un garçon m'avait bousculée et j'étais tombée par terre. Et comme cela ne suffisait pas, mon sac s'était renversé dans une flaque d'eau.

Génial la rentrée!

Le temps que je me relève, tout le monde était descendu du bus et j'étais la dernière dehors. Je m'étais dépêchée de rentrer dans le bâtiment et avait couru jusqu'à ma classe.

En chemin, j'avais croisé la proviseure qui me fit la réflexion qu'il est "interdit de courrir dans les couloirs". Encore mieux, se faire remarquer dès le premier jour, par la nouvelle proviseure qui plus est. Et pour couronner le tout, j'étais arrivée en retard en classe, ce qui m'avait valu les regards moqueurs des élèves sur l'état dans lequel j'étais.

P-a-r-f-a-i-t.

Le professeur m'avait grondé légèrement et m'avait fait asseoir à côté d'une petite brune.

Bonne chose: ce fut ainsi que j'eus rencontré Layla. Elle était alors nouvelle et je lui avais fait découvrir tous les mystères de notre petite ville. Et depuis, nous étions inséparables!

Le bus s'arrêta. Tous les élèves descendirent, nous deux en dernières.

Aucune chute, ni flaque! Et d'une première victoire pour Ashley!

-C'est bien, t'a réussi à descendre du bus! se fit entendre la voix amusée de Layla.

Je lui tirai la langue et balayai la cour du lycée du regard. Toutes ces nouvelles têtes me firent mal à la tête. Mon regard finit par s'arrêter sur la deuxième personne que j'aimais le plus à MCHS: Simon Gonzales.

Simon était mon meilleur ami depuis les deux années que je vivais ici. Ce fut lui qui m'accueilli et qui joua le rôle que j'avais joué pour Layla.
C'était un grand brun aux yeux étrangement... oranges? et aux abdominaux en faisant pâlir plus d'une. D'origine espagnole, il possédait un charisme propre à ses origines et n'hésitait pas à en jouer. Il était adorable, drôle et généreux, en plus d'être d'une confiance absolue. Ah, et dernier détail: c'était un grand passionné d'échecs!

Je fis signe à Layla que j'allai lui dire bonjour et elle me répondit qu'elle m'attendait aux casiers.

Je m'approchai à pas de loup en faisant signe de se taire à ses amis. Avec mon ouïe développée, je pouvais entendre qu'ils parlaient de leur conquêtes vacancières, me faisant lever les yeux au ciel. Je lui sautai sur le dos en hurlant, le prenant au dépourvu et il poussa un petit cri pas très viril. Pas viril du tout, même.

Je m'attisai les regards noirs de quelques femelles, agrandissant mon amusement. J'adorais les rendre jalouses!

Je me pliai en deux de rire tandis qu'il s'énervait en me criant qu'il aurait pu faire une attaque.
Mais il se mit rapidement à rire avec moi ainsi que tous ses amis.

Nous entrâmes dans le lycée en discutant et je me séparai de leur groupe pour aller à mon casier afin de rejoindre ma meilleure amie.

En début de seconde, on nous avait attribué un casier que l'on gardait jusqu'à la fin du lycée. J'avais donc le même depuis deux ans, malheureusement.
Et oui malheureusement, car le casier voisin du mien s'avérait être celui de Channelle.

Mais qui était Channelle?

Eh bien, en parlant du loup...

"-Alors Ashley, bonne rentrée cette fois ci? Tu ne t'es pas trainée dans la boue? Je peux le faire pour toi, si tu veux! Grinça une voix bien trop aigu pour le bien de mes oreilles.

La propriétaire de cet instrument de torture oral rit bien fort avec ses deux toutous qui lui servaient d'amies, Charlotte et Anna, et repartit en balançant ses cheveux d'un air théâtral.

L'année commençait bien avec celles là...

Channelle Givenchy. Et non, je ne rigolais pas. La pire garce de tout Montagn. Mais très respectée de beaucoup de gens, par je ne savais quel miracle (qui a mon avis s'appelait money money). Blindée de thune et fille à papa, elle semblait sortir tout droit d'un film à la Sharpay Evans. Et bien si elle pouvait y retourner illico presto! Malheureusement, elle était bien réelle et dans mon lycée, sur les deux présent à Montagn. Bref, elle m'en avait fait voir de toutes les couleurs durant ces deux dernières années de lycée, et j'avais comme l'impression que cette troisième de n'allait pas être une exception. Mais je n'y faisais pas plus attention: je la plaignais plus qu'autre chose. Ce genre de comportement résultait souvent d'un problème plus profond. Bien que je ne cautionnait tout de même pas!

Je pris mes affaires de maths, ma matière préférée (vous commencez à comprendre mon ironie j'espère), en secouant la tête.
En marchant vers la salle, je respirai pour la première fois toutes ces nouvelles odeurs: car qui disait rentrée disait nouveaux élèves, nouveaux profs, nouvelle déco etc... Mon odorat très développé me permettait de différencier toutes ses odeurs nouvelles qui me réjouissaient: j'adorais le nouveau!

A peine partie à peine arrivée: j'entrai donc dans la salle, à l'heure cette fois, et remarquai l'absence du professeur. J'allai donc m'asseoir à côté de Layla et nous nous extasiâmes devant nos emplois du temps. Nous étions dans les même cours de partout!

Au bout de 10 minutes, le professeur n'était toujours pas là et je fronçai les sourcils. J'interrogeais la brune du regard mais elle haussa les épaules, n'en sachant pas plus que moi.

Que l'imprévu commence...

Amour sauvageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant