Stockholm Syndrome Tome 1 [Harry Styles]

* C H A P I T R E : N E U F *

Olivia n'a plus sorti un son de sa bouche depuis quelques heures. La jeune femme regarde la télévision et est couchée dans le canapé. Harry n'ose pas lui parler. Il se souvient de ses yeux qui ont viré au gris en quelques secondes seulement et de la tristesse qu'ils dégageaient. Cette image le fait frissonner.

Le jeune homme arrive à marcher seul. Il en a profité pour aller se doucher et se changer. À présent, le bouclé se rend dans sa chambre et ferme la porte avant d'aller s'asseoir sur son lit. Le brun sort son téléphone de sa poche et le déverrouille avant de composer le numéro de sa mère. Il le fixe longuement avant d'appuyer sur "Appeler" et mettre son portable à son oreille.

Bip.

Il soupire.

Bip.

Harry se couche sur le dos.

Bip.

Ses yeux parcourent le plafond.

Bip.

Le bouclé passe ses mains dans ses cheveux.

Bip.

Alors qu'il allait raccrocher, un petit bruit se fait entendre ― elle a décroché.

― Allô ?

La voix de sa mère lui coupe le souffle. Une boule se forme dans sa gorge. Le brun avale difficilement sa salive.

― Maman ?

Pas de réponse. De longues secondes s'écoulent avant qu'il ne reprenne la parole.

― Maman, c'est moi.

À l'autre bout du combiné, la mère du bouclé retient un sanglot.

― Harry... ?

― Je suis là, maman.

Celle-ci renifle. Son fils devine qu'elle pleure.

― Maman, pleure pas...

― Je suis tellement contente de t'entendre !

― Moi aussi, maman.

Un sourire se dessine sur son visage.

― Mon chéri, comment tu vas ?

― T'en fais pas pour moi, je vais bien. Et toi ?

― Je m'inquiète pour toi, mon bébé.

― Tu dois pas, tout va bien.

― Pour l'instant...

Il soupire.

― Maman, je veux pas que tu sois malheureuse à cause de moi. Gemma m'a dit que tu dormais plus.

― Je suis juste en panique avec tous les avis de recherches que je croise dans la rue... j'ai tellement peur que la police t'arrête. Je crois que je ne m'en remettrais pas...

― Maman...

― Je t'aime, tu entends ? Je t'aime !

Ses yeux commencent à lui piquer.

― Je t'aime... moi aussi.

― Quoi qu'il arrive, je t'aimerai toujours. N'en doute jamais.

Le jeune homme se redresse.

― Je sais, maman.

― J'aimerais te voir, mais c'est risqué que tu viennes jusqu'à la maison...

― Tu peux venir avec Gemma quand elle vient, si tu veux.

― J'allais justement te le proposer.