Je me réveillai un peu étourdie par l'affreuse nuit que j'avais passé. Le cauchemar m'avait si traumatisé que je n'avais pas forcément bien dormi en fin de nuit. Alex, lui, n'a fait que de me raconter des anecdotes sur son enfance et de quand il était au collège pour me faire changer les idées.
Pourtant j'ai bien vu dans sa façon de me parler qu'il était distant, il n'osait pas me regarder droit dans les yeux et semblait blessé. Je n'ai fait que rire et placer quelques "oh" et "d'accord" à son récit.
Il était désormais 10:15 et je me réveillai seule dans mon lit. Ma tête tournait et mes yeux brûlaient, suite à l'événement durant la nuit, je n'ai pas pu m'arrêter de sangloter et de pleurer.
Dans ces moments-là Jamie aurait pu me réconforter, mais malheureusement elle n'était pas là. Je ne me plains pas de la présence d'Alex, d'ailleurs j'en suis reconnaissante, mais j'avais peur que cette révélation sur mon passé le trouble et l'éloigne peu à peu.
Je me levai, allai prendre une douche et me lavai les dents.
Quand je resortis de la salle de bain, Alex était assis sur le lit en train de parler à voix haute, son téléphone collé à l'oreille.
- Il faut que vous l'a retrouviez, c'est très important, j'ai besoin d'être sûr qu'elle va bien et que...
Il s'interrompit en me voyant.
- Je vous rappelle plus tard, raccrocha-t-il.
Il me sourit et tapota le lit à da droite, signe que je devrais m'asseoir.
Je fis ce qu'il me demanda et lui demandai :
- C'était qui ?
- Affaires de management pour le nouveau single, hésita-t-il.
Je fronçai les sourcils, il n'avait pas forcément l'air d'avoir envie de parler de management au téléphone, il semblait énervé.
- Comment vas-tu ? me demanda-t-il en changeant de sujet.
- Bien, ou sont les autres ?
- Ils sont sortis en famille.
- Oh...
Alex n'avait pas l'air présent dans cette discussion.
- Te rappelles-tu de ce qu'il s'est passé la nuit passée ? me questionna-t-il inquiet.
Je me relevai et allai sécher mes cheveux.
- Evidemment, soupirai-je.
Comment ne pas m'en rappeler ? Cela m'a hanté toute la nuit.
- Tu pars toujours demain ?
- Oui, répondis-je en évitant son regard.
- Je refuse que tu t'en ailles, surtout après la révélation de cette nuit, grogna-t-il.
- Je n'ai pas le choix, Alex, je dois m'en aller.
Il se releva et s'avança vers moi.
Il portait un t-shirt bleu marine avec un short beige et ses vans.
Si seulement je pouvais rester.
- Tu ne reviendras pas, c'est ça le problème, lâcha-t-il.
- Je t'interdis de dire ça, je reviendrais, sois-en sûr.
Il serra ses poings et éclata de colère, ne comprenant pas pourquoi cet excès de colère tout d'un coup.
- Non, mais c'est quoi ton problème ? m'énervai-je.
- Tu te fous de moi, là ! Mon problème c'est que tu vis toutes ces horreurs et tu te laisses faire, s'écria-t-il.
C'est donc pour ça. J'aurais du m'en douter.
- Ce n'est pas tes affaires, ripostai-je.
Je me retournai et continuai de brosser mes cheveux.
- Si, car tu es ma copine et je déteste qu'on me prenne pour un stupide, je ne veux pas que tu partes point barre.
Le ton qu'il avait utilisé m'effrayait un peu et quand il le remarqua, il essaya de se calmer.
- J'ai jamais vu quelqu'un d'aussi...
- D'aussi ? demandai-je.
- Faible, tu es faible.
Il se rassit sur le bord du lit et fixa le sol.
Il a totalement raison, mais je ne lui donnerais pas le plaisir de le savoir.
- J'arrive pas à comprendre pourquoi tu ne m'as rien dit !
- Je ne pouvais pas, Alex, et ça tu le sais aussi bien que moi, essayai-je de le calmer.
- Je croyais que tu me faisais confiance...
- Ce n'est pas une question de confiance, je te fais confiance, ce n'est vraiment pas ça le problème. Le problème c'est que je n'allais surement pas te raconter tout cela, sachant que tu aurais encore plus de pitié. Alex, tu dois comprendre que si tu apprends à me
connaître, ce ne sera surement pas en sachant toutes les horreurs que j'ai vécu, lui expliquai-je.
J'en avais marre de tout le temps me justifier auprès des autres, pourquoi en faire tout un fromage, sérieusement.
Je suis fatiguée, j'ai passé une très mauvaise nuit et il en rajoute une couche. Alex n'y est en parti pour rien, mais il arrive toujours à m'énerver quand il faut pas.
- Je t'aime Alex.
Il me regarda bouche-bée et sourit, heureux que je lui déclare enfin ma flamme.
Si cela pouvait le calmer sur toutes ces révélations, je le lui dirais plus souvent. C'est vrai que je ne montre pas facilement mes émotions, car je n'aime pas ça, j'ai trop de fierté. Donc quand je le fais, c'est une première.
- On va manger ? demandai-je en changeant de sujet.
Les conversations à l'eau de rose qui perdurent, ça me stresse au plus au point, alors changer de sujet me soulage.
Je peux même vous avouer que je n'ai pas faim.
Pas du tout même.
- Ouais, tu dois crever de faim, fit-il.
Il se leva, prit son téléphone et sortit de la pièce. Je saisis mon téléphone et le suivis.

Nous fûmes assis dans la cafétéria de l'hôtel et je mangeai mes céréales préférés : Lucky Charms, tout en jetant un coup d'oeil à mes nouvelles notifications.
J'avais reçu une dizaine de messages, une centaine de mails et pleins de commentaires aux photos que j'avais posté sur Instagram, ainsi que beaucoup de Tweets à mon sujet.
Par quoi commencer ?
Je me mis à répondre aux commentaires sur Instagram et étrangement, la plupart étaient en grande partie pour la photo que j'ai posté d'Alex et moi.
Une fois que j'ai répondu aux commentaires, je jetai un coup d'oeil à mes tweets, j'y répondis avec grand plaisir.
Mes mails pourront attendre la fin, je ne souhaite pas tous les lire un par un.
Il a bien fallu que je lise mes messages, il y en avait un de Jamie :
Quoi de neuf poulette ? À part la célébrité, j'veux dire mdrr ;)
Un autre de mes parents :
Bonne continuation, nous partons en Italie aujourd'hui, au revoir.
Wow, comme quoi, c'est toujours aussi plaisant de recevoir un message de ses parents. Quand est-ce que je vais me mettre dans la tête qu'ils ne veulent plus de moi ? Il restait quelques autres messages de demandes d'interview, de shooting, blablabla, mais ce qui m'intéressai le plus, c'était un sms venant d'un numéro inconnu. Je l'ouvris par pure curiosité et quand j'y découvris le contenu, lâchai un hoquet de surprise :
Salut soeurette ! Comment tu vas ? Pas trop dans l'mal ? Lol, aller tchao. Ah oui, papa et maman ont dit qu'il fallait que tu reviennes prendre tes affaires avant de dégager.
Ma soeur. Elle est effectivement de retour et cela provoqua un haut le coeur de ma part. Elle est vraiment faite pour ruiner la vie des gens qu'elle croise dans la vie.

"Surprise, surprise. Xoxo."

Awful distraction, but beautiful addiction.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant