Awful distraction, but beautiful addiction.

6

Quand je suis ressortie une nouvelle fois du studio d'enregistrement, la bande de gars complotaient dans mon dos et Kaly était bouche-bée.
- Pourquoi tu ne m'as jamais dit que tu chantais ? Pourquoi tes parents ne me l'ont jamais dit ? me demanda-t-elle soucieuse.
- Ils avaient surement leurs propres raisons, je suppose, l'a rassurai-je. Quant à moi, je n'aime pas trop m'imposer dans ce genre de sujet.
Mon téléphone se mit à sonner et je regardai le nom qui s'afficha : Jamie.
Je ne pus l'ignorer une deuxième fois et lui envoyai un message lui expliquant que je l'appellerais plus tard.
Chris me regarda et me demanda si je n'avais aucun regret du fait qu'il m'ait amené ici.
- Ce que je ne comprends pas, c'est comment vous avez su que je chantais ? Je n'en ai parlé à personne et c'est a peine si je vous avais dit que je composais des chansons, expliquai-je.
- Une personne qui compose à ton âge a surement dû chanter ses propres chansons. Parfois on admire la personne qui chante la chanson à la perfection sans même se douter que cette chanson, ce n'est autre que la compositrice qui l'a écrite, mais elle, on ne s'en occupe pas. Je ne sais pas si c'était le cas pour toi, mais Cassidy, quand tu nous as avoué composer, je m'étais assuré que derrière cette facette, il y avait la Cassidy qui chantait ses propres chansons, m'assura Chris.
J'acquiesçai pour prouver qu'il avait raison et Selya prit la parole :
- Avant qu'on rentre, on peut manger de la glace, papa ?
- Oui, si tu veux. Conrad et Alex, le coupe-feu est à minuit, sans retard.
Les garçons hochèrent la tête et nous nous en allâmes acheter des glaces.

En rentrant du marchand de glace, je suis allée m'allonger sur mon lit. Ma chambre était immense et juste en face, il y avait celle de Conrad et Alex. J'avais prévenu la famille que je ne risquerais pas de veiller ce soir, il fallait que je règle certaines choses. Donc j'ai appelé Jamie et l'ai mise au courant que tout allait bien, elle ne s'arrêtait pas de parler d'un groupe qui, selon elle, déchirait, mais qui n'habitait pas à Beverly Hills. Elle prétendait qu'ils erraient à Miami, je ne sus quoi repondre, donc j'interposai des "oui", "d'accord" ou bien "super". Puis j'avais raccroché quelques minutes plus tard.
Mes parents n'ont pas essayé de me joindre et je me demande même s'ils ne s'envoient pas en l'air en ce moment-même. Cassidy, ce sont tes parents, tu ne peux pas parler d'eux comme ça, me souffla mon subconscient.
C'est vrai qu'en y repensant ce n'est strictement pas une façon de penser à eux.
Il y a eu juste énormément de rebondissements, je ne m'attendais pas à débarquer dans une ville comme celle-ci, vivre dans une famille aussi touchante et chanter pour eux. Ce n'est pas moi ou alors, la moi que je connaissais n'était qu'une couverture pour la moi que je suis maintenant. Vous comprenez ? Non, ce n'est pas très grave. Bref, je suis en ce moment-même assise sur mon lit à cliquer sur ma petite flèche droite sur mon ordinateur pour faire défiler les photos du match de football l'année passée. Dire que je faisais pom-pom girl, je crois que je peux qualifier cette période de ma vie comme un bon souvenir.
Une porte claqua et des voix résonnèrent à travers ma porte. Je devinai de suite que ce fut les gars, d'ailleurs ils n'ont pas eu une seule minute de retard, car il est 11:57.
- Tu sais bien qu'elle a une putain de voix, on va pas l'a laisser passer à côté de cette opportunité, s'exclama une voix assez grave qui ne peut être que celle de Conrad.
- Je le sais bien, mais je suis pas sure que ce soit une bonne idée, tu ne l'as connais même pas. Ça se trouve c'est une groupie qui cherche juste à pénétrer dans nos vies à chacun d'entre nous, fit Alex.
- Écoute gars, je sais bien que tu ne fais plus confiance aux filles depuis ta séparation avec l'autre là, mais elle, c'est ma cousine et que tu le veuilles ou non, bah je ne compte pas laisser passer une chance aussi extraordinaire.
Alex rigola.
- Tu parles comme si c'était ta soeur. Tu sais quoi ? On est comme des frères donc je ne compte pas l'a laisser s'immiscer entre nous, mais t'as raison, elle a une putain de voix donc on y réfléchit tous ensemble et on en reparle, okay ?
- Super. Je reviens dans dix minutes faut que j'en parle à mon père, à plus, prévint Conrad.
Je l'entendis remonter les escaliers.
Des pas s'approchèrent de ma porte et se stoppèrent juste devant, puis ils s'en allèrent.
Evidemment je ne me suis pas lavé les dents, j'ai passé une bonne heure sous la douche, mais je n'ai pas pensé à me laver les dents. Quelle cruche !
Je sortis de ma chambre et croisa le regard d'Alex.
- Salut, me fit-il.
Sa voix résonnai dans ma tête comme un écho.
- Salut, répondis-je.
- Tu sais qui je suis maintenant, t'as pas besoin de me demander mon prénom.
- Alex, je veux bien jouer la sotte avec toi, mais mon niveau d'intelligence est bien plus élevé.
Il rigola et s'approcha doucement.
- C'est bizarre, non ? On se croise à Beverly Hills, ensuite à Miami, puis on apprend qu'on va vivre ensemble.
Son souffle me fit frissonner et j'essayai tant bien que mal de ne pas l'atteindre comme il le voudrait, mais c'est un tout petit peu difficile sachant qu'il est irrésistiblement beau.
- Qu'est-ce que tu veux, Alex ? Tu m'as déjà assez ridiculisé dans le studio, maintenant tu veux quoi ? Qu'on en finisse une bonne fois pour toute.
Il s'écarta et me regarda.
- Pour info, je ne suis pas une groupie qui essaye de s'introduire dans votre "groupe".
Il fronça les sourcils et me rattrapa par le poignet. Sa poigne était ferme et me faisait mal.
- Tu écoutes aux portes, maintenant ? me demanda-t-il d'un air furax.
- Bah quoi, j'y suis pour rien si on habite à cinq mètres respectivement l'un de l'autre. Lâches-moi tu me fais mal, le suppliai-je.
Il me regarda, puis fut regarda sa main serrant la mienne d'une poigne ferme et il l'a lâcha.
- Pardon.
- S'il y a un truc que tu dois savoir c'est que je ne cherche en aucun cas à détruire votre réputation, je ne suis pas venue pour ça, je suis venue ici parce que mes parents m'y ont expédié et pour une fois dans ma vie toute entière, je suis fière de leur décision, car se sentir aimée c'est une des meilleures sensations, lui expliquai-je.
Il fronça les sourcils et se dégagea du passage pour que je puisse enfin me brosser les dents.
Dans la salle de bain, je m'appuyai contre le lavabo et repris ma respiration. Je m'étais jurée de ne pas me faire atteindre par un garçon et que ses paroles ne me feraient aucun mal. Je me l'étais juré, mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ?
Maintenant, il connaît ma plus grande faiblesse et il va jouer avec celle-ci.
Arghh, je déteste les garçons.
Je sortis de la salle de bain après m'être lavée les dents et croisai Conrad. Il me chuchota bonne nuit et je fis de même.
Je me ruai dans ma chambre et me couchai sur mon lit après avoir fermé la porte.
Je me réjouis de la journée de demain, car je vais pouvoir surfer en toute bonne compagnie, ce qui veut dire, seule.
J'ai hâte.
Point de vue d'Alex :
Ses paroles repassaient en boucle dans mon cerveau, je me demandai pourquoi elle semblait si blessée.
- Mec, je te parle, fit Conrad.
Je n'avais même pas remarqué qu'il était dans la chambre. J'étais perdu dans mes pensées.
- Je viens de croiser Cassidy et elle semble vraiment triste, je sais pas ce qui s'est passé.
- Ouais, je l'ai entendu, elle appelait sa pote. Elles doivent se manquer respectivement, mentis-je.
- T'as raison, les meufs, elles sont toutes comme ça.
- Pas elle, chuchotai-je.
- T'as dit quoi ? me demanda Conrad soucieux de me voir dans cet état.
- Non rien.
- Okay. Bonne nuit, essayes de te reposer, t'es pas dans ton état normal.

" Cassidy, si tu savais comment cet été va se terminer, tu n'aurais même pas pris l'avion. Il est dangereux."