Chapitre 15

538 41 0
                                    

-Tu veux qu’on aille l’appeler tout de suite? Me demande-t-elle.

-Là là?

-Pourquoi pas? Me dit-elle en me prenant le poignet. 

Elle m’entraîne comme cela tout le long du trajet jusqu’à chez elle. 

-T’es allergique aux chats? Me dit-elle en ouvrant la porte.

-Euh non pourquoi?

-Princesse va t’adorer! Elle est si mignonne.

Princesse…

J’entre dans sa maison et une douce odeur imprègne mes narines. Ça sent très bon. Je sens quelque chose se frotter à mes jambes. C’est sûrement Princesse. Elle est blanche aux poils très longs. Elle a une boucle rose sur la tête. Pitoyable. 

-Salut maman! Crie-t-elle.

Je sursaute, ne m’attendant pas du tout à ce qu’elle crie. J’entends des pas parvenir jusqu’à l’entrée et une magnifique dame identique à Julie me serre la main et me sourit. 

-Bonjour! Tu dois être Romy. Julie m’a parlé de toi c’est derniers temps.

Je reste un peu incrédule à la dernière phrase qu’elle a dite. 

-Ravie de vous rencontrer Mrs. Munroe. Dis-je.

-Tu peux m’appeler Audrey.

Elle se penche pour prendre le chat dans ses bras. Elle glisse son nez dans son poil.

-Bon… Nous montons dans ma chambre!

-Pas de problèmes les filles! Dit-elle en nous faisant un clin-d’œil complice. 

Julie me guide dans le couloir puis nous montons un joli escalier en colimaçon. Je peux entrevoir la cour par une fenêtre. J’y vois un immense terrain d’herbe parfaitement tondue avec une ravissante fontaine de marbre blanc. J’y vois un cabanon, sûrement abandonné depuis le départ du père. Il y a une très grande terrasse avec des chaises-longues et je remarque un petit terrain de croquet. Nous entrons dans une chambre, sûrement la sienne. Elle est pratiquement entièrement blanche. Les mûrs, la moquette, les meubles, la couette… C’est très moderne. Il y a quelques posters de One Direction sur un murs. Je souris. Je trouve cela comique de voir mon meilleur amis posé sur plein de photo sur son mur. Elle m’invite à m’asseoir dans un grand papasam blanc (encore) et fouille dans des tiroirs situés sous un bureau de verre. 

-J’ai noté son numéro quelque part… Dit-elle en continuant de fouiller.

Elle brandit un papier haut dans les airs comme un trophée.

-Talam! Dit-elle, beaucoup trop joyeuse pour la situation. 

Elle prend un téléphone fixe situé sur une table de chevet, elle compose un numéro mais arrête subitement. 

-Mais qu’est-ce que je dis? Dit-elle.

-Bah… Que tu voudrais aller le rencontrer chez lui, donc tu voudrais bien son adresse… Soit subtile hein?

-Oui, oui. 

Elle appelle. Des petits papillons décident de virevolter dans mon estomac. Je me ronge l’ongle de pouce en la fixant. Elle fait pareil. Ses sourcils lèvent et un sourire forcé apparaît sur ses lèvres.

-Salut papa! Dit-elle, faussement joyeuse. Oui, c’est moi. Elle roule les yeux. Je voulais te dire que… Oui. Ouais. Je voulais te dire que j’aimerais passer te voir cet été… Je suis très sérieuse. Elle me fait un clin-d’œil. Alors est-ce que je pourrais avoir… ton adresse? Je viendrais seule. Promis. Elle me fait un signe de me donner un papier et un crayon et de me grouiller. Je cours jusqu’à son bureau et prend un espèce de stylo rose avec une plume au bout et une feuille. Elle note une adresse sur la feuille et me fait un « tumbs up ». Bye papa. À bientôt. Oui, oui. Je vais te rappeler. 

Elle raccroche et saute de joie.

-Hiii! Ça a marché! 

Elle me montre sa main pour que je lui tape dedans. Ce que je fais timidement. 

-Il dit qu’il est super content, qu’il veut que je l’appel avant de partir, blablabla… Dit-elle en roulant les yeux. 

-Merci beaucoup Julie! Je ne sais pas comment te remercier…

-Pas la peine. Les amies c’est fait pour ça, non? Me dit-elle en souriant.

Amies? 

Je ne savais pas qu’aujourd’hui serait la première journée d’une longue amitié éternelle.

Vengeance *terminée*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant