Vengeance *terminée*

Chapitre 17

Je le regarde en plissant mon œil gauche, d’un air interrogateur. Nous nous asseyons dans le salon, sur un immense sofa en cuire beige. Mamie nous aperçois et change tout de suite de pièce, un sourire en coin. Louis sort son cellulaire de sa poche et tapote sur l’écran. Va-t-il me laisser-là, avec cette phrase avec tant de suspens? 

-Alors? Dis-je, énervée. C’est quoi ta solution?

-Attend, je vérifie quelques trucs. Dit-il, tout en fixant son engin électronique.

Je soupire. Une vibration se fait entendre et Louis souris. Il range enfin son IPhone et me prend les mains, son regards transperçant le miens. 

-Viens avec moi. Dit-il, d’une voix suave.

-Qu… quoi? Dis-je, confuse. 

-Viens avec moi en tournée! Dit-il en se levant, très enthousiasme.

Il marche dans la pièce un peu partout en se grattant la tête. 

-On a un concert à Leeds! Dit-il en écartant ses bras en triangle dans les airs. 

Je reste bouche-bée. Je continue a le fixé, imaginant un hamster rouler dans sa tête au fur et à mesure qu’il claque des doigts ou arrête net de parler.

-Tu nous accompagnerais dans le bus, tu viendrais à notre hôtel, à nos concerts… On te laissera faire tes paperasseries rendu là… Ce sera les plus beau 2 mois de ta v… 

Il s’arrêta net, son visage se défigurant. J’écarquille mes pupilles en faisant un petit rictus avec ma bouche en le fixant. Ne voulant pas dire ces choses horribles mais vraies. 

-Louis… Dis-je en soupirant. 

Il me regarde, les bras ballants. Il passe sa main à son visage et s’assoit sur un fauteuil à ma droite. 

-Je ne peux… pas. Dis-je en mettant l’accent sur le dernier mot. 

Son visage, pourtant si joyeux il n’y a à peine quelques minutes était maintenant complètement triste et perdu. 

-Je… Je ne sais pas si je pourrais passer les derniers mois de… De ma vie, Dis-je en fermant les yeux, Loin de ma maison et ma famille… 

Mon cœur devient lourd suite à ces paroles.

-Ouais… Dit Louis, la tête basse. Oublie ce que j’ai dis. Je me suis emporté dans mes idées stupides… 

Je me tuais de l’intérieur en disant cela, en l’abandonnant complètement. Je ne pouvais pas passer mes derniers jours sans lui non plus. Louis! Louis Tomlinson! Mon bras droit, mon confident et mon premier et seul amour… 

Je m’accroupie à sa hauteur devant son fauteuil, lui faisant face. Je lui prends le menton par l’index et le soulève pour qu’il me regarde dans les yeux.

-Mais je ne pourrai pas me passer de toi non plus, Louis. Dis-je. 

-Moi non plus. Dit-il dans un murmure aigu, presqu’incompréhensible. 

Ce moment serait idéal pour un baiser romantique et langoureux. Mais non. Je me relève et retourne m’asseoir à ma place initiale. Je laisse maintenant mon propre hamster imaginaire travailler et je réfléchis durant quelques minutes silencieuses. 

-D’accord. Dis-je, enfin. 

Il relève la tête, incertain d’avoir bien capté mes paroles insensées.

-J’irai avec toi. Dis-je, en souriant. 

Je repousse une mèche rebelle derrière mon oreille tandis que Louis s’approche de moi.

-Tu en es sûre? Dit-il en prenant ma cuisse. 

-Ouais… Dis-je en hochant la tête, comme pour me convaincre moi-même. 

Il sourit de pleines dents. 

-Super. Dit-il en faisant des petits cercles avec son pouce sur ma cuisse.

Une ligne de frisson me transperce le dos suite à cet acte. 

-Mais j’ai une condition. Dis-je en serrant à mon tour sa cuisse à lui.

-Tout ce que tu veux. 

-Je veux que mon amie vienne avec moi.

Il fronce les sourcils, surpris. 

-Ton amie? Dit-il en redressant son dos.

-Oui. Julie. 

-Tu rigoles? Julie Monroe est ton amie? 

-Ouais. C’est mal? Dis-je, un peu insultée. 

-Non, non. C’est juste que… D’après mes souvenirs, elle est plus du genre accro au magasinage plutôt que sociable. 

-Elle est adorable. Et c’est grâce à elle que je pourrai réaliser mon rêve. Je lui dois bien quelque chose. Je lui réaliserai le sien. Elle est directoneur…

Il ricane.

-Elle est directioner? Dit-il en me corrigeant. 

-Oui c’est ça. Dis-je, tout sourire.

-Je ne verrais aucuns problèmes à ce qu’elle vienne. 

Il me fait un sourire contagieux que j’attrape. 

-Merci. Dis-je. T’es génial.

-Je sais, je sais. Dit-il en se grattant le menton, moqueur.

Je lui donne un coup amical sur le bras.

-Pffft. Dis-je en riant.

Ce qu’il fait aussi.

***

Je dis au revoir à Louis et regarde par la fenêtre sa voiture rouler sur la route jusqu’à temps qu’elle tourne au coin. 

-Il est mignon. Me dit mamie en mettant ses mains sur mes épaules. 

Je tourne ma tête derrière pour la regarder un instant puis dépose mon front contre la vitre.

-Je sais. Dis-je en soupirant.