A mon réveille, je sursautai, l'homme ou plutôt le jeune homme qui devait avoir un peu près le même âge que moi, se tenait assit en face de moi. Il me tendit un nouveau papier, il portait une odeur épissée. Je m'emparai du mot mais ne le regardai pas, je le regardais lui ! Allait-il encore se volatilisable ? Il me fixait avec ses beaux yeux verts, gênée, je baissai le regard sur le papier. Je perçu malgré sa discrétion, le craquement de la paille sous ses chaussures. Cela ne servait plus à rien que je relève le regard. Il était déjà partit ! Sur le papier, était inscrit :
13, rue Duloup
Je pris toutes mes affaires et me précipitai dans les rues pour trouver cette fameuse rue. Vers 17 heures, après avoir demandé à plusieurs passants la direction de la rue, je tombai sur une ruelle sombre. La plaque sur la façade d'une maison indiquait rue Duloup. Je mis introduis doucement, je marchai jusqu'à rencontrer la porte. Celle-ci était surmontée du numéro 13. Je cherchai la clef dans ma poche et ouvris délicatement la porte. Elle grinça, d'un bruit sourd. Je me faufilai à l'intérieur et cherchai à ta-ton un interrupteur, allumai... Je fus sous le choc, une grande pièce se dressait devant moi. Elle était bien décorée. Je me plaçai contre le mur pour mieux l'admirer, la pièce regroupait le salon et la cuisine. J'y trouvai également une porte qui donnait sur une petite pièce équipée d'un lit. Je ressortis et me dirigeai vers la cheminée sur laquelle trônait une photo, la seule photo de l'appartement. Elle semblait vraiment jolie, je m'en emparai pour mieux l'examiner. Elle représentait une jeune femme avec une petite fille. Elle me paraissait familière. Cette photo me fit un pincement au cœur, la petite fille regardait la femme tendrement mais on voyait au fond de ses yeux la douleur et la passion. Je reposai la photo et visitai le reste. Je sursautai, quelqu'un se trouvait derrière moi. Je le sentais s'approcher, je me tenais sur les gardes prête à me défendre si il le fallait. La personne s'arrêta à quelques pas de moi, mon cœur allait sortir de ma poitrine tellement il battait fort. Je me retournai brusquement et vins placer ma main au creux de son cou. Il chercha d'abord à s'échapper de mon emprise puis se calma. Tout au long, j'avais gardé les yeux fermés, je les ouvris doucement, ma mains toujours serrée autour de son cou commençait à virer au blanc. Le jeune homme se trouvait devant moi, je le regardai scotché, dans ses yeux se lisait la peur et la moquerie, son visage fût illuminer par un sourire nerveux et malin... Pourquoi me suivait-il ? Je ne desserrai pas pour autant ma prise. Son sourire redoubla.
- Tu as peur de moi, mais je te passionne ! Il me fixait gaiement, joyeux de voir qu'il avait tapé dans le mille. Lâches moi veux-tu ? Je ne vais pas te manger.
Je ne dis rien, le lâchai, tournai les talons et me dirigeai vers la porte.
- Ou vas-tu ? Tu n'as nul par ou aller. Personne ne vient ici à par moi ! Tu y seras tranquille.
Que faire ? Je me retournai et lui fit face, que cherchait-il ? Et d'où sortait il ? Et surtout pourquoi cherchait il tant à m'aider.
- Je sais que tu te poses des questions, je m'en pose aussi ! Viens avec moi, je vais t'offrir à manger.
Voyant que je ne bougeai pas, il me prit tendrement le poignet et me tirai jusqu'à la porte. Je ne tentai pas de m'enfuir, ni de me libérer de son emprise, je n'avais plus vraiment la force de me battre. Je me laissai donc traîner, je regardai fixement sa main tenant mon poignet puis mes yeux se posèrent sur mon dos ou je pus apercevoir ces muscles se contracter puis se détendre. Était il aussi anxieux que moi au final ? Il ralentit le pas devant une cafette qui ne se trouvait pas très loin de l'appartement. Il me fit asseoir au fond dans un coin reculé, puis il repartit. J'en profitai pour sortir mon téléphone, ma photo de fond d'écran était ma mère et moi le jour avant sa mort. Je voulu soudain entendre sa voix, je composai son numéros et laissai sonner. Sa voix me manquait tellement qu'une larme coula le long de mon visage et s'écrasa sur le portable que j'avais reposé sur la table. Au même instant, le jeune homme revint avec deux gros sandwichs et deux cafés. Il me regarda attentivement mais ne prononça aucun mots, il me tendit juste un mouchoir avec lequel j'essuyai mes larmes.
- Bon j'espère que tu aimes les sandwichs parce que je ne peux pas vraiment faire mieux ! Il souriait tendrement.
Je saisis le pain qu'il me tendait, engloutis plus de la moitié avant de le regarder avec insistance. Il ne m'avait pas quitté des yeux...
- Qui es-tu ?
Il resta un moment silencieux puis sourit.
- Mike ! Je m'appelle Mike.
- Très bien Mike, pourquoi m'aides-tu ?
Cette fois il ne dit rien. Il mordit dans son sandwichs tout en évitant le plus possible mon regard, j'attendais toujours sa réponse. Je n'insistai pas, je n'aurais pas de réponse pour le moment, je finis donc mon sandwich puis bu quelques gorgées de mon café. Je le regardais encore, on ne sait jamais, il me jetait de temps à autre des coups d'œil mais sans rien dire. Puis d'une impulsion, il se leva et quitta rapidement le café. Il m'avait tout de même lancé sans me regarder, un « Dors dans l'appart ! ». Je restai encore le regard fixé sur la porte, peut-être espérais-je le voir le voir réapparaître. Il n'en fit rien. Je me levai, me dirigeai vers le bar pour régler mais on me dit que mon ami avait déjà tout payé ! Je souris surprise et remerciai la femme puis sortis
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Différente
Short StoryLe rêve, la pluie, la neige, mourir. Voilà comment pourrais se résumer ma vie aujourd'hui... Et même si l'on croit que c'est le pire qui puisse arriver et bien l'on se trompe... Le pire c'est d'apprendre qu'on vous a toujours menti, qu'on vous a to...