Chapitre 7

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Celui de l'assassin de ma mère ! Le calepin glissa de mes mains et heurta le sol. Mes yeux s'humidifièrent ! Il se leva, s'immobilisa à mon niveau. Tout mon corps tremblait. Il passa sa main dans mes cheveux et me caressa le visage. J'étais paralysée, il glissa sa main jusqu'au creux de mon cou. Il approcha sa bouche de mon oreille ou il chuchota :
- Tu n'as pas changé. Magnifique mais peureuse, tu es parfaite ! Bientôt tu seras à moi, ne fais pas les même erreurs que ta mère. Ce serait un tel gâchis de devoir te tuer toi aussi !
Il se retira en laissant sa bouche frotter le long de ma joue. Le mur me paraissait si beau que je ne l'avais pas quitté des yeux depuis le début de ce cauchemars éveillé. L'homme n'y portait pas attention, il riait. Son ongle vint se planter dans la peau nue de mon cou. A ce moment précis, je détournai le regard sur lui, un regard surhumain, noir comme le charbon et vif comme le feu. Il eut un mouvement de recul. Il murmura quelque chose d'incompréhensible et parti. Mon poignet me lançai ; je regardai ma brûlure, une nouvelle forme était apparut cette fois elle ne représentait rien. C'était un simple point dans le cœur. Je me précipitai vers la sortie, j'avais besoin de réponses et une seule personne pouvait me les données. Mike ! Mais les mois qui c'étaient écoulés, avait créé un telle distance que je ne pus partir à sa rencontre. Je rentrai donc, la tête baisé.
Le miroir jouait avec moi, il riait de mes marques, qui s'étendaient sur ton corps. Je m'effondrai. Mes cauchemars étaient plus douloureux et plus intense qu'avec lui. Chaque minute qui passait changeait quelques choses en moi. Tout devenait souffrance. Je restai plongé dans mes songes plusieurs jours. J'étais dans un état second, comme si le temps c'était arrêté. Je ne mangeai plus, je ne dormais plus... Je ne vivais plus. J'avais perdu mon job et refoulé mes amis. Mes amis qui étaient venus à plusieurs reprise marteler la porte de coup en hurlant «  On sait que tu es là, Lou, ouvre bordel ! », mais je gardais le silence, en fixant l'entrée. Je passai mes journées affalée sur le canapé, attendant sûrement des réponses mais les seules choses qui me venaient étaient les pleurs et les cris de terreur. Il ne restait plus que moi et mon âme en souffrance !
J'avais depuis deux jours entamé une lettre, une lettre destiné à ma grand-mère chez qui nous avons vécu avant le drame qui avait tué toute vie. Ma grand-mère que j'avais quitté, ma grand-mère qui m'a toujours apporté son amour, qui m'a toujours soutenue. Il ne me restait plus qu'elle, la seule sur qui je pouvais encore compter et qui pourrai peut-être me donner des réponses quel qu'elles soient. 

Chère Grand-mère,
Je suis toujours en vie, j'espère que toi aussi. Qu'est-il arrivé depuis mon départ ? Personnes n'est venu te déranger ?
Je sais combien mon départ t'as peiné mais il le fallait. Maman c'est fait tuer, mais tu as sûrement du en entendre parler. Si toi aussi il devait t'arriver quelque chose, je ne pourrais plus vivre. Je sais que les choses aurait du se passer autrement mais on en peut plus rien changer et je ne reviendrais pas !
Saurais-tu pourquoi ils s'en sont pris à maman ? Dis moi tout ce que tu sais, je t'en supplie, je ne peux plus vivre dans les mensonges, je ne veux plus rien qu'on me cache !
J'aurais tellement aimé te dire au revoir correctement et pas dans ce genre de situation.
Tu me manque, je t'envoie des milliers de bisous !

Lou

J'avais beaucoup réfléchis, ma grand-mère savait certainement pourquoi tout cela avait eu lieu. Ma mère se plaignait souvent, elle venait me voir et me disait qu'elle m'aimait, qu'un jour elle ne serait plus là. Je voyais parfois, ma mère discuter discrètement avec grand-mère et baisser la voix lorsqu'elles m'apercevaient. J'aurais du la serrer dans mes bras, lui dire que je l'aimais mais au lieu de cela, je la repoussais comme une adolescente normal.
J'enfilai mon blouson et filai poster la lettre, au retour je m'arrêtai devant chez Mike. C'était devenu une habitude, j'espérai qu'un jour il serait en train de regarder par la fenêtre... Les lumières étaient à demi-allumées. J'aperçus deux silhouettes innocentes. Je repris ma route quand du verre se brisa, je m'immobilisai, par la fenêtre ouverte je percevais des bruit de paroles et de mouvements rapides.

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