chapitre 20

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Je mis précipitai. Devant la porte, je marquai un arrêt, ma main poussa la porte qui grinça. Un pied après l'autre, je descendais les escaliers. Arrivée au palier, je marquai un second arrêt. Des rires et cries provenaient du fond du couloir. Une vague de panique s'engouffra en moi, mes jambes se paralysèrent. Mon esprit pensait à toute allure. Je fixais la porte, mes yeux ne la quittaient plus. Les bruits s'amplifiaient, à chaque fracas mon corps frémissait, mes poils se hérissaient. D'un coup la porte vola en éclat, le corps de Gaël s'étala à mes pieds. Il se releva d'un bond, en position de combat. De l'autre coté de l'encadrement de la porte Mike se tenait debout, le sourire aux lèvres. Un filet de sang suivait sa descente le long de sa joue. Un instant plus tard il me repéra. Son sourire vainqueur disparut. Gaël perdu lança :

    - Qu'es qui t'arrives mec ?

Il fit signe à Gaël de tourner la tête dans ma direction. Gaël se raidit et se tourna lentement. Il sursauta, il examina mon visage, sûrement à moitié énervé, inquiet et surmonté de quelques gouttes salées. 

    - Vous m'expliquez ce qui se passe là !

    - Euh, hésita Gaël, on s'amusait juste.

    -Vous... Vous amusiez ?

Mon ton tremblant et plein de haine leurs fit baisser la tête. 

    - Euh... Oui !

    - Vous vous amusiez ! Hurlais-je 

Ma respiration s'accélérait. Les garçons reculèrent d'un pas. 

    - On jouait juste, Lou ! Calmes toi. Nous ne sommes pas blessés. 

    - Vous jouiez ! Mais vos jeux sont débiles dites moi ! C'est quoi votre problème à vous deux sérieux. Vous avez que ça à faire ?

Des larmes de rage coulaient sur mes joues rouges. Mon sang bouillonnait. Si je continuai ainsi j'allais finir par perdre le contrôle. Je ne voulais pas les blesser. Je partais en courant, les laissant tout deux en plan. Le son de leurs voix retentissait derrière moi. Je perçu des bruits de pas à ma poursuite, malgré leurs rapidité ils ne me rattrapèrent pas. Au fur et à mesure que j'avançais la ville s'éloignait. Les maisons devenaient de plus en plus rares. Mes jambes endormies couraient seul. Au bout d'un certain temps, je m'arrêtai à bout de souffle, mon cœur battait au creux de mes tempes. J'étais perdue. Je tournais sur moi même espérant reconnaître quelques choses mais je n'avais aucuns repaires. Je ne souvenais pas pour ou j'étais arrivé. Il y avait pour seul chemin la route en bitume qui se prolongeait en un chemin de terre. J'étais entouré de vieux arbres bizarrement positionnés. On aurait dit qu'il cherchait à cacher quelques choses. Un frémissement me fit sursauter. Quelque chose rodait dans le coin. Avec la pénombre, il m'était impossible de distinguer au delà des arbres. Mon corps se mit à trembler. Les quelques forces qui me restaient, m'abandonnèrent. Mes jambes se dérobèrent sous moi. Je me retrouvai à genoux, sans aucunes forces pour me défendre. Le béton était glacial. Je résistai le plus longtemps possible au sommeil qui dévastait chaque partie de mon corps. Malgré mes efforts, je cédai à mes lourdes paupières. Je m'écrasai contre le sol, ma tête heurta violemment une pierre. Je portai, tant bien que mal, ma main au sommet de mon crâne, un liquide chaud glissa entre mes doigts. Mon corps tellement fatigué ne supportait même plus son propre poids. Peu à peu se fut le néant total.

«  Un loup surgissant de nul part rugissait devant un groupe d'hommes à capuches. Les crocs pointus et luisants près à mordre la chaire de ses pauvres gens. Il avait les babines retroussées. L'un des hommes vêtu d'une capuche tendit sa mains vers le loup, celui-ci se dressa d'autant plus. Ses yeux fixés sur les hommes se baissèrent soudain, sous ses pieds. Un trou noir sans fond, l'entourait. Son regard inquiet et paniqué ne quittait plus le trou. Il voulut sauter pour s'échapper mais le trou le suivait. Pendant plusieurs secondes il continua se qui amusa beaucoup les capuchés. En un claquement de doigt du même homme, le loup tomba. Le temps était comme stoppé, je vécue sa chute au ralenti. Les hommes souriant de leurs victoires, repartirent aussi vite qu'ils étaient arrivés. Un seul parmi eux se retourna. Il se trouve que c'était... »

Je me redressai en sursaut. Je dégoulinais de sueur. Je plaquais mes mains sur mon visage, me l'essuyai et me frottai les yeux. Soudain je réalisais que je ne me trouvais plus là où je m'étais endormie. Je me trouvais sur un lit au milieu d'une pièce qui m'était inconnue mais qui sentait bon. Je laissais glisser mes mains sur mes cuisses. La pièce était moyenne, en face du lit, un mur noir sur le quel se dressait une peinture qui représentait la forêt avec un animal à l'orée du bois. Ce qui était sur c'est que je ne savais pas où j'étais. J'ai voulu me lever mais quelque chose me liais les mains et les pieds. Je n'avais pas remarqué jusqu'à maintenant que des chaînes me bloquaient au lit comme une prisonnière. Je tentai de tirer, de glisser mes poignets à travers les anneaux mais rien ni fit. Je patientais, impatiente qu'on me libère. J'inspectai chaque recoin de la pièce, chaque détail. Soudain, j'entendis des voix s'approcher, je me recouchai et fit semblant de dormir profondément. La clenche de la porte s'abaissait puis la porte s'ouvrit. Des pas discret se dirigeaient vers mon lit, un instant après un chariot rentra. Un homme murmura :

    - Donnes la moi, s'il te plaît

    - Oui monsieur. Répondis une voix d'enfant.

Je perçu un cliquetis. Sa main saisi mon bras. Je ne voyais rien mais je sentais que je n'allais pas apprécier ce qu'il s'apprêtait à faire. Je me retournai vivement et m'emparai de sa main qui tenait une seringue. L'enfant surpris, pris ses jambes à son cou et sortir de la pièce. L'homme fixait ma main serrées autour de son poignet puis son regard vint se fixer sur mon visage.

    - Calmes toi, je voulais seulement m'assurer que tu étais en bonne santé.

    - Qu'est ce que je fais là ? Pourquoi m'avez vous attachez ?

    - Ce n'est pas contre toi !

    - Ça ne me répond pas ! Répondais-je sur la défensive.

    - Je vais t'apporter à manger puis je te libérerais.

Il se dirige vers la porte.

    - Hey ! Attendez !

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