Chapitre 18

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On marcha longtemps afin de s'enfoncer le plus possible au fond de cette magnétiseuse forêt. 

    - Lou, bientôt tu vas attendre l'âge ou tu devras survivre une nuit entière sous ton autre forme. A partir de là tu pourras contrôler ta transformation. En attendant, nous, on peut t'aider à gérer ta force, ta concentration ainsi que tes émotions et tes souvenirs. Avec Gaël, on va te mettre en situation de danger, jouer avec tes nerfs, t'énerver. Il va falloir que tu puisses la force en toi qui te permettra de garder ton calme et de te battre correctement !

Mike m'expliqua chaque détails de mon entraînement qui consistait tout d'abord à me rappeler de mon passé. On s'installa en cercle au beau milieu de la forêt. Ils me demandèrent de respirer lentement, de sentir chaque partie de mon corps, chaque muscles, chaque mouvements. Mike me demanda de repenser à mon passé, à mon enfance. Mes lèvres formèrent un sourire gênées. 

    - Je me souviens du jour de mon anniversaire. Ma mère était là, elle avait invité mes amis. Tout était parfait ! Il y avait un homme, je crois que je l'appelais papa !

Mon cœur s'accéléra je sentais le regard des garçons sur moi. 

    - Je me souviens qu'un jour maman pleurait. Elle m'avait dit que la vie été injuste et que quoi qu'il arrive, elle m'aimerait toujours. Je me souviens que plus tard, chaque vendredi nous allions au cinéma.

Ces souvenirs firent apparaître une boule dans mon ventre et monter des larmes dans mes yeux... Elles glissèrent le long de mes joues. 

    - Je me souviens... Du soir où il y avait un orage terrible. J'avais cru voir cet homme, mon père, à ma fenêtre. Mes cris avaient alerté ma mère qui c'était précipité dans mon lit. Pour me rassurer, elle avait tenu à faire le tour de la maison, sous la pluie. Elle avait chanté pour m'apaiser jusqu'à ce que je m'endorme de nouveau.

J'avais de plus en plus de mal à parler, ma gorge se tordait de douleur. Se souvenir était le plus douloureux. 

    - Je... Je me souviens de ce soir ou deux hommes avaient sonné à la porte. J'étais allée ouvrir...

Les larmes m'empêchèrent de parler tellement la force de ce sentiment était douloureux. Je me rappelais exactement de la douleur ressentis. 

    - Continue

    - J'étais allée ouvrir, l'un deux m'avait sourit puis c'était jeté sur moi. Il m'avait entraîné dans la voiture. J'avais pu apercevoir que l'autre avait attrapé ma mère. Je résistais autant que je le pouvais. L'homme m'avait frappé violemment pour me calmer et m'avait ligoté les mains dans le dos. J'étais légèrement sonnée. Ils avaient placé ma mère sur la banquette arrière, elle était évanouie. Je hurlais de toutes mes forces. Il nous avait amené dans un coin reculé, une impasse en face de la forêt. Ma mère avait reprit connaissance, elle c'était penchée vers moi, elle m'avait embrassé puis murmuré dans l'oreille qu'ils ne me feraient rien, qu'elle m'aimait de tout son cœur et qu'il fallait que je trouve un moyen de partir d'ici. Les hommes sortirent et nous firent descendre. Le plus costaud me tenait avec fermeté. L'autre homme c'était munit d'un pistolet qu'il braquait sans gêne sur le front de ma mère. Il voulait qu'elle face un choix, elle refusait elle était prête à laisser sa vie pour éviter à tout pris de faire ce qu'il voulait. Il insistait. Voyant qu'il n'aurait rien d'elle, il avait appuyé sur la détente! J'avais sauté en hurlant à pleins poumons, ces ongles c'était enfoncés dans la peau ! 

Les larmes avaient laissé place à un sentiment de haine, les points serrés j'ouvris les yeux. Mes souvenirs, tout le détail de la mort de ma mère était revenu. Je me souvenais ! 

- Ils s'étaient mis à deux sur moi. J'étais hors de moi. Des couteaux c'étaient planté dans mon cœur : la souffrance, la colère. Je m'étais jetée, l'un avait été déséquilibré, l'autre avait volé par dessus mes épaules et avait atterri dans les poubelles. Je m'étais relevé, j'avais senti une force parcourir mon corps. Le visage des hommes avaient changé ! Ils étaient, désormais, terrorisé. L'un avait soufflé que ce ne fût pas possible. Que ça aurait du être ma mère la dernière ! Mon corps avait pris une autre forme.Je me tenais au dessus du corps de ma mère, mes pattes étaient trempées de sang. Mes oreilles s'étaient couchées en arrière et mes gencives s'étaient relevées. Pendant un instant, tout était immobile, les hommes avaient perdu toutes leurs assurances. L'homme le plus costaud s'était jeté sur moi. Je ne suis pas sur, mais il me semble que je l'avais attrapé dans ma gueule puis que je l'avais coincé sous ma pattes. L'autre... L'autre c'était transformé en loup !

Je parlais avec horreur. Mon esprit faisait défiler des milliers d'images. 

    - Je lui avais sauté dessus. Il s'était débattu le mieux qu'il pouvait. Au moment ou la situation avait été la plus favorable, je l'avais envoyé contre un mur, il avait glissé le long du mur, sa respiration était devenu lente. Je m'étais approchée ventre à terre puis j'avais joué avec sa carcasse. Je l'ai tué ! 

La terreur et l'horreur avait fais place à la surprise. 

    - Gardes les yeux fermées et continue, tu peux le faire !

    - J'ai traîné les corps dans la forêt, quand je suis retournée au prés de ma mère, je l'ai senti. J'ai passé mon museau au creux de sa main. Elle était glacée. J'ai poussé un hurlement de tristesse. Je me rappelle m'être couchée à ses cotés, espérant la voir se relever et me dire que tout allais bien ! Elle ne s'est pas relevée, j'ai posé ma gueule au creux de son cou. A un moment, j'ai surpris un bruit, je me suis relevée aux aguets, une femme se tenait au bout de la rue, elle m'a fixé un longue instant. Je me suis retournée, emparé du corps de ma mère puis je me suis enfui. Je suis monté le plus haut possible dans la montagne. J'ai recherché le meilleur endroit ou je pouvais l'enterrer. Je suis restée des heures à regarder sa tombe que j'avais recouverte de pierres. Je me suis  redressée pour pousser un hurlement de haine. D'autres loups ont répondu à ma souffrance. Je suis restée encore un peu, mon regard avait parcourut le paysage qui se dressait devant moi, je l'ai enterré là ou elle pouvait voir le levée du soleil, la ville et aussi la forêt. C'était un de ces lieux préférés. J'ai repris ma forme habituelle. J'ai posé ma mains sur les pierres et j'ai murmuré que je l'aimais de tout mon cœur ! Je suis redescendue chez moi. Pendant des jours entière, j'avais essayé de me rappeler ce qui c'était passé mais impossible. Je ne me rappelais seulement de son corps étendu. Je me rappelle également que grand-mère ne c'était pas soucié d'où pouvais bien se trouver ma mère.

J'ouvrai brusquement les yeux, les garçons eurent un mouvement de recule. 

- Lou, calmes toi ! Tu as les yeux rouges sang.

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