Chapitre 13

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On m'avait laissé tranquille du moins jusqu'à ce que l'on me réveille en me giflant. Les gars se tenaient en cercle autour de moi, ils étaient désormais habillés d'une cape noire, leurs têtes étaient couvertes par des capuches qui cachaient leurs visages. Malgré tout, je reconnus l'un d'eux. C'était l'homme qui s'était rendu sur le lieu de mon ancien job. Ils tenaient tous une bougie. On aurait pu penser que je me trouvais dans un rite d'initiation, sauf que l'on m'avait lié les mains. C'était le seul détail défaillant. L'un bredouillait un charabia. C'était, me semble-t-il, du latin. L'homme que j'avais reconnu me fixait. Son visage éclairé par la flamme jaune orangé de sa bougie montrait sa soumission. Il ne paraissait plus aussi fort et aussi confiant que lors de notre dernière rencontre. Ses yeux fuyaient les miens, mais gardait pourtant le regard dans ma direction. Je passai d'un visage à l'autre, forçant sur mes yeux gonflés par les coups pour mieux distinguer chaque détail, chaque trait et chaque expression de leurs visages. Aucuns autres visages ne m'étaient familiers. Un bruit de porte me sortis de mes pensées. Les pas s'avançaient dans mon dos. Ils s'arrêtèrent derrière moi. Les mages noirs relevèrent la tête. Lors yeux montraient de la peur. Étrangement, il me paru, que cette personne, posté derrière moi, avait une grande importance. Il ne se passa plus rien pendant quelque instant. Les yeux des mages passaient de cette mystérieuse personne à moi. Chose assez flippante, vu que je ne pouvais pas le voir. Le silence qui emplissait la salle devenait de plus en plus oppressent.

- Excusez-moi ! Euh, je ne sais pas si vous êtes au courant mais je viens d'être capturée pour je ne sais quelle raison, frappée et attachée... Pourrais-je savoir pourquoi ?

Les souffles furent retenus. Le calme revint peu à peu. La personne se remit doucement en mouvement. Je pouvais désormais distinguer sa silhouette. Il était grand, son visage était dissimulé sous un masque blanc qui n'était absolument pas rassurant. Il était vêtu d'un jeans et d'un sweet noir. Un gros chien noir se tenait à ses pieds. Il me disait vaguement quelque chose surtout la lumière et l'espoir qui dominait dans les grands yeux bleus de cette bête. Malgré cela il était menaçant, ses dents montraient leurs pointes aiguisées. L'homme masqué s'agenouilla à mes pieds. On aurait pu croire à un clicher. Les hommes en capes noir, la prisonnière et le chef bizarre. Je retenais ma respiration, la situation devenait de plus en plus flippante... Mon cœur battait la chamade, et je pouvais sentir perler ,sur mon front, quelques gouttes de sueurs.

- Tu ne sais pas ce que tu fais là ? Dit-il d'une voie grave

D'un seul coup la peur m'emplis. Je secouais la tête en signe de réponse négative. Il laissa échapper un rire sourd. Le chien vint se positionner à mes cotés mais pas pour des câlins. Son maître riait encore. Il plaça une de ses mains sur mon genou nu. Mon corps frissonnait de peur. Il se rapprocha. Son souffle brûlait ma joue.

- Tu n'en vraiment aucune idée ? On en t'en a jamais parlé ?

- Non ! Je ne vois pas de quoi on aurait du me parler !

- Alors, tu n'es peut-être pas si intéressante que ça !

Il avait dis ça en laissant glisser sa main sur ma cuisse. Je l'avais repoussé en lui donnant un coup dans le tibia. Les mages noirs s'agitèrent. L'un d'eux pris la parole.

- Maître, elle est bien plus forte qu'on pourrait le croire ! Je les vu à plusieurs reprises se défendre. Même moi je n'ai pas fais le poids.

Un sourire apparût sur mon visage ainsi que sur celui de ses partenaires. Je me doutais que le mage ayant pris la parole se trouvait être l'agresseur de Mike. Le maître se redressa, fit signe à quelqu'un derrière moi, qui me retira mes chaînes. Je me redressai d'un bond. J'avais même fais reculer d'un pas tout les mages ainsi que ce chien qui paraissait si menaçant. Je frottai mes poignets devenus rouge voir bleu, ils avaient gonflés et du sang coulait le long de mes mains... Je regardai autour de moi, les mages m'encerclaient pendant que le maître quittait la pièce avec une seule consigne : Ne faites pas trop de dégâts ! Les mages ne bougeaient pas, les regards étaient rivés sur moi. Puis d'un hélant, un mage noir se jeta sur moi. Je ressentais chaque vibrations de ses mouvements. Quand il voulut me mettre à terre, je me décalai vivement. Il perdu l'équilibre et chuta la tête la première. Les mages noirs se jetaient les uns après les autres sur moi. Je ressentais une grande force en moi malgré mes blessures. Chaque mouvements, chaque sons ne m'échappaient. C'était comme un jeu d'enfant de les éviter. Il ne restait plus que l'agresseur de Mike. Il ne bougeait pas, sa respiration et les battements de son cœur s'accélèrent lorsque je m'approchai de lui. Il reculait. Je m'arrêtais et tournai légèrement la tête.

- Pourquoi es tu le seul à ne pas vouloir me tuer ?

- Je ne suis pas là pour te blesser, tu es une fille ! Les autres sont simplement aux ordres du maître. Si j'ai agressé ton ami et je t'ai fais peur ce n'étais que pour respecter les ordres donnés !

- Alors que comptes-tu faire de moi ?

- Rien, je ne te ferais rien. Tu ne sais même pas ce que tu fais là...

Je le regardai intensément. Ce garçon était simplement aux ordres. Il était plutôt mignon en plus... Je lui souris.

- tu es tellement importante. Si tu savais quel danger tu cours ! Mike ne peut pas te défendre tout seul. Ils sont bien trop nombreux. J'en sais autant que lui ! Serais tu prêtes à me faire confiance à moi aussi ?

Son regard c'était perdu sur les corps inertes de ses partenaires. Ma réponse ne venant pas, il se tourna de nouveau vers moi. Il prit ma main, ce qui me surpris.

- Je ne suis pas celui que tu crois ! Je ne fais pas simplement parti du bon clan, une affaire familiale que j'aurais du renier depuis bien longtemps !

Il pressa ma main. Nous ne bougions plus, nos yeux ne se lâchaient plus ! Un bruit de porte nous surpris. Le chef apparût. Je bousculai mon nouvel allié, pris sa mains de manière à lui faire une clef de bras sans lui faire de mal mais assez pour une petite grimace. Le maître regardait la pièce, un sourire apparut sous son masque.

- Je vois qu'aucun n'a fait le poids. Je n'ai pas le temps de m'occuper de toi pour le moment mais à mon retour je verrais ce que tu vaux réellement !

Il referma la porte violemment, ce qui me soulageai car ses paroles m'avaient terrifié. Je relâchai le bras du mage noir.

- Tu es douée. Je vais t'aider à sortir d'ici. J'ai fais beaucoup d'erreurs mais toi tu n'en ai pas une !

- Je n'ai pas tout compris mais merci.

- Prends l'une des robes de mes chères camarades...

il avait souligné ses mots par une grimace et des petits signes dans l'air, pour imiter des guillemets.

J'obéis, il me prit la main et me tira vers la porte qu'il ouvrit à l'aide d'un pass. On courut le plus vite possible jusqu'au moment ou un homme nous siffla. Mon cœur loupa un battement et me retournai inquiète vers mon sauveur.

- Ou allez-vous ?

- Nous avons une mission, il est important qu'on se dépêche ! Nous pourrions échouez et se n'est pas ce que vous voudriez !

Il fit un signe de tête soumis. Nous reprîmes notre course. Le bâtiment ou nous nous trouvions été géant ! Quand nous trouvâmes enfin la sortie, deux gardes d'une tête de plus que nous, se placèrent de manière à nous barrer la route. Ils échangèrent quelques mots avec nous. Les arguments que le jeune homme fournit les convainquirent et ils nous laissèrent passer. Tout n'était pas joué pour autant, même si l'air frais sur mes joues me fit me sentir mieux, il fallait encore qu'on arrive à rejoindre mon appartement. Le jeune homme me fit entrer dans un magasin assez luxueux. Il prit des vêtements pour lui et me fit signe d'en prendre pour moi. On ressortit vêtu de sweet noir et de pantalon sombre, ce qui pour un magasins chic n'était pas très logique. Nos mains étaient toujours serrées et c'était maintenant à mon tour de le guider à travers ses rues ténébreuses ! Ce n'était pas une bonne idée de l'amené tout de suite chez Mike ! Tout le long du trajet mes pensées se bousculaient, mes doigts enlacés aux siens me brûlaient. Nous courûmes le plus vite possible. Je n'osai pas me retourner de peur que nous soyons suivit ou de simplement croiser son regard. Je pivotai dans une petite rue et ralenti devant la porte 13.


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