chapitre 9

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Le visage familier et grave de Mike fit son apparition dans le hall. Je laissai s'échapper de ma bouche un soupir de soulagement. Lorsqu'il posa son regard sur moi, ses yeux s'emplirent de larmes. Il trottina avec douleur vers moi et se jeta à mon cou.

- Je pensais qu'il t'avait amené avec lui ! Je pensais qu'il t'avait fais du mal ! Je suis désolée que tu ai assisté à ça. Je ...

Il s'effondra dans mes bras. Pendant un moment on ne bougeait pas. Sa respiration lourde me brûlait la joue, je n'osai pas bouger. Mon cœur se figeait et repartait de plus belle. Il leva doucement la tête me regarda surpris, comme si tout ça n'avait pas de sens... Je lui pris la main et respirai profondément.

- Mike, je voudrai que tu me dises la vérité ! Pourquoi toutes ces personnes s'en prennent à moi ? Pourquoi ma mère est-elle morte ?

- Je ne peux pas tout te dire pour l'instant. Seulement que tu es la chose la plus importante à leurs yeux pour le moment. Tu devrais faire le plus attention possible, ce type était là pour avoir des informations à ton sujet ! Tu n'aurais jamais du intervenir !

Sans réfléchir je répondis :

- Si je n'étais pas intervenue tu serais mort à cette heure ! Je t'ai sauvé la vie...

Je m'effondrai en larmes ! Tout ce temps où j'ai retenu mes larmes, ces gouttes salées qui exprime si bien la tristesse des gens. Chacun notre tour on craquait. Il posa sa main dans mes cheveux avec lesquels il joua quelque instant. Il fit glisser sa main le long de mon visage et plaça ses doigts sous mon menton. Il exerça une légère pression pour me relever la tête. Je me redressai lentement. Mes cheveux recouvraient une partie de mon visage, il les laissa glisser derrière mon oreille ou ils les coincèrent. Je le regardai attentivement, c'était la première fois qu'il réagissait si tendrement. Il me fixa également. Les larmes coulaient encore sur mes joues, il les essaya et se rapprocha dangereusement de moi. Son pouce formait de petits cercles sur mes pommettes. Son visage progressait toujours vers le mien. Ses yeux glissaient vers mes lèvres puis revenait vers mes yeux. Ses lèvres frôlèrent les miennes, la légère pression qu'il exerçait devint plus forte ! Je n'avais pas bougé, j'étais perdue. Que se passait-il ? Sa main passa dans le creux de mon cou, il accentua le baisser. Il effleura mon épaule, mon bras et posa ça mains au creux de mes reins. Il m'attira contre lui, je me retrouvai allongé sur le canapé, Mike contre moi, une main contre ma joue, l'autre se glissait sous mon tee-shirt. Les battements de mon cœur s'accéléraient de plus en plus. Je sentais son torse se presser contre ma poitrine. Tout cela allait trop vite ! Je voulais me retirer mais il me serrait tellement fort qu'il n'avait sûrement pas ressentit mon rejet tardif. Il continuait à se presser contre moi, à m'embrasser. Ce n'était pas contre lui, je n'étais seulement pas prête. Je m'enfonçai dans le coussin et tournai la tête de manière à ce qu'il ne perçoive que mes cheveux qui avaient glissé le long de ma joue. Il retira vivement sa main de mon tee-shirt et se recula. Je repliai mes jambes et m'assis pour lui laisser de la place. Le rouge lui montai aux joues.

- Je suis désolée Lou ! Je me suis emporté.

Il ne dit plus rien. Je tournai la tête pour le regarder, ses yeux étaient fixés sur ses doigts qu'ils agitaient nerveusement.

- Je vais allée me coucher, si tu as faim je suis allée faire quelques courses tout à l'heure. Ne t'agite pas trop tes plaies sont encore fragile... Bonne nuit Mike.

Il releva un instant la tête puis continua son jeu avec ses doigts. Je couru vers la chambre que Mike m'avait déjà prêté au par-avant et me jetai sur le lit. L'oreiller aspirait mes larmes. Mes yeux étaient rouge vif, la force m'avait totalement abandonné. Ma chambre était plongée dans les ténèbres, le silence régnait. L'inquiétude enflait en moi. Je voulais me relever mais mon corps résistait. L'impossibilité de bouger, la souffrance refit surface. Les larmes ruisselaient le long de mon visage. Petit à petit le peu d'énergie qui me restait s'envolait. Je ne savais plus ou j'en étais. Tout s'emmêlait !

« Le loup dominait avec puissance, fierté et force. Il se tenait de nouveau au dessus du corps sanglant. Ma mère échappait ces derniers souffles. Deux hommes, deux tueurs laissaient leurs regards passer du loup à ma mère. Ils étaient inquiets mais visiblement ils avaient déjà rencontré une semblable situation. Ils se déplaçaient rapidement, évitaient chaque parade du loup. Le jeu continua un long moment. Le loup montrait ses canines, entre deux respirations, il émettait un ronflement sourd, un grognement. Il la défendait. Qui était-il ? Il bondit...

De nouveau le sol se déroba, le loup surpris perdit tout ses repères. La falaise fit son apparition, le loup heurta le rocher, la terre fit place au sang. L'herbe au pied du rocher pris un couleur de sang. Sa gueule s'ouvrait et se refermait rapidement. La mort allait-elle aussi l'emporter avec elle ? Sa gueule s'ouvrit de nouveau, un souffle s'échappa, on aurait dit qu'il essayait de parler. Il tenta bien des fois de se faire comprendre. La vision de loup se flouta, deux personnes apparurent dans le brouillard, j'avais d'abord du mal à apercevoir leur visage. Je plissai les yeux. Il me sembla que c'était un homme et une femme. On aurait dit qu'elle pleurait... » 

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