Jeregarde le sol en marchant. Personne ne parle. J'entends seulement lechant du vent et le bruit des brindilles se briser sous nos pas.Voilà peut-être une petite heure que nous marchons. Je m'y réfèregrâce au soleil. La vie sauvage nous a beaucoup convertie. On seréfère maintenant géographiquement avec la mousse des arbres etl'agittement des oiseaux nous avertissent des dangers. Le danger.Toujours présent. Toujours à nos trousses. Se nichant et noussautant dessus à n'importe quel moment. J'aimerai me sentir ensécurité. Je ne sais même pas si, un jour viendra où nous leserons. Alors j'attends. Je suis patiente. Attentive. Il faut bien.
Jelève les yeux sur le dos de Connor qui parle avec Daniel. Justederrière moi Sulivan ferme la marche avec Jenna et c'est Aaron quil'ouvre. Nous avons finalement accepté qu'ils nous suivent. Deuxgarçons de plus ne sera sûrement pas un poids. Ils ont l'air d'êtredes jeunes hommes de confiance, bien qu'Aaron soit assez timide etrefermé sur lui même, Sulivan apporte un peu de vie. Il esttrès...extravagant.
Nousarrivons à la limite de la forêt. Une barrière nous sépare d'unpetit champ. Nous la traversons en silence. Daniel et Aaron semettent de chaque côté pour nous aider à traverser et se lance unregard noir avant de nous rejoindre. Nous traversons les terresprivés et nous retrouvons face à une petite ville. Elle n'a riend'original si ce n'est le luxe des maisons et la propreté des rues.Nous arrivons directement dans le centre ville. Une grande avenue,offre à nous des petites boutiques de chaque côtés. Les voituressont encore garés, tout semble normal si ce n'est le silence et lecalme qui surplombe la ville. Aucun dégâts matériaux comme lesautres villes déjà traversées, aucun carnage. Juste l'absence devie. Jenna entre dans une épicerie et nous la suivons toujours dansle silence. Cette ville est juste parfaite. Si les zombies et labande de « Joe » ne seraient pas à nos trousses je croisque je m'y installerai pour finir mes jours dans la paix et laprospérité.
Despetits grêlons retentissent quand elle pousse la porte et de mêmequand elle se referme derrière Sulivan. La petite caisse se tientsur notre droite. J'imagine le sourire de bienvenu qui nous auraitété offert si quelqu'un la tenait. Mais il n'y rien. Je reste prèsde la porte avec Aaron et Daniel qui se toise pendant que Connor,Sulivan et Jen se disperse dans les rayons. Connor revient avec deschips aux barbecues, Jenna avec une cagette de fruits et légumes etSuli avec des boissons qui ne doivent plus être très fraîches.Nous quittons la boutique. Les grêlons brisent une nouvelle fois lesilence qui règne dans le groupe. Je me dirige vers un magasin dejouet pour enfant et vois une voiture. Teddy... Je me souviens qu'àl'anniversaire de ses 5 ans mes parents lui en avait offert une pourcéder à ses caprices. Elle n'avait pourtant rien d'extraordinaire.Un objet inanimé. Mais pendant presque 6 mois il ne la quittaitplus. La faisait rouler sur le sol, les murs, parfois même sur nous.Un jour mon père s'était énervé et l'avait lancé à l'autre boutde la pièce. Teddy n'avait rien dit, avait couru la récupérer etétait reparti jouer dans sa chambre sous le regard étonné de mesparents et du mien. Ce souvenir me fait décrocher un sourire et unelarme fragile tombe sur le béton.
-Mais regarder moi ce bijoux ! Elle est... WAW !
Jeme retourne pour voir Daniel en extase devant une décapotable noir.Il se met à genoux devant Connor et le supplie d'accepter qu'onreparte avec mais celui-ci refuse parce que personne n'a son permis.Aaron s'avance timidement et dis qu'il a pris quelques leçon deconduite, en cadeau pour ses 18 ans. Nous mettons donc les coursesdans le coffre. Jenna trafique quelque chose sous le volant et lemoteur s'enclenche soudainement. Je souris et me dirige vers lavoiture. Aaron prend place devant le volant, Sulivan à sa droite,Daniel et Connor sur la banquette arrière et Jenna se glisse entreles deux. Aaron soulève le toit de la voiture et il démarre... sansmoi. Je reste là sans bouger et éclate soudainement d'un fou rireinexpliqué. Aaron fait marche arrière et je vois Daniel leregarder, énervé.
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Impact
AventuraIls avaient débarqués, réduisant nos espoirs à néants. Nous nous y attendions plus ou moins, mais nous ne voulions pas y croire. Leurs bruits atroces, affreux grincements de mâchoires, leur odeur puant la mort, et leur nombre, toujours cr...