21. Erza

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J'essaie d'expliquer la situation à Connor, en vain. Il commence a paniquer et puisque sa tension monte trop rapidement il tombe dans les pommes.Je l'allonge sur la banquette arrière pendant que Daniel et Sulivan profite du toit ouvrant pour passer sur le capot arrière tout les deux armés. Je pose la tête de Connor sur mes genoux et il bégaie quelques mots. Je m'approche pour mieux entendre et dans un souffle,un murmure sourd, me parviens ses paroles: "merci". Je souris en réponse et me retourne pour voir Daniel et Sulivan en pleine action.
- Sulivan, tu sais même pas utilisé un fusil! Hurle Jena depuis la place passager.
Suli retourne l'arme et frappe les zombies qui essaient de s'accrocher à la voiture, avec.
- T'inquiète, j'me débrouille!
Daniel recharge et tire à répétition jusqu'à ce que nous ayons trop d'avance pour que les bêtes puissent nous rattraper.

***

Je me réveille péniblement et constate que je suis dans la voiture. Le toit a été refermé. Personne n'est là. J'ouvre la portière et un froid glaciale s'engouffre dans le véhicule. Le soleil se lève encore. Ils ont garé la voiture au bord d'une longue route qui continue des deux côtés. D'une part une forêt sombre et de l'autre une grande plaine qui s'étend sur la longueur. Un trait de fumée sort d'entre les branchages. Je m'y rend et en arrivant je les vois assis autour du feu, des chamalow accrochés à l'extrémité de bouts de bois. Ils rigolent et bavardent comme un groupe d'amis à une soirée à la belle étoile un samedi soir. Comme si rien d'autre ne comptait. Comme ci nous n'avions pas tous ces problèmes.

***

Nous avons rapidement repris la route pour rattraper le retard pris durant le séjour à la villa. Nous traversions les villes les unes après les autres. Presque toutes ravagées par le tsunami de zombie. J'ai vu sur la route beaucoup de cadavre et de membres en sang. Des images d'horreur qui réapparaissent lorsque je ferme les yeux.

Les choses ont un temps soit peu changer. Sulivan fait des efforts pour ne pas constamment envoyer des piques à Connor qui se rétablit assez vite. Il a du mal a tenir en place, se sentant trop inutile. Il est très courageux. D'un autre côté Aaron et Jenna semblent se rapprocher, et Daniel a compris qu'il n'y pouvait plus rien alors il se contente de renfrogner et de lancer quelques regards menaçant.
Et moi, et bien j'ai assez de mal à faire passer le message à Daniel.Il doit croire qu'il n'a aucune chance et c'est ce que je lui fais ressentir, j'en ai bien conscience mais je pense quand l'éloignant de moi je le protège d'une quelconque souffrance. J'ai bien compris qu'il tombait amoureux de moi, pour des raisons que j'ignore encore mais j'ai du mal à l'accepter. Même Blue me dirait de me méfier: "Il t'a détesté pendant un an et là il débarque et dit qu'il t'aime depuis toujours et patati et patata non mais réveille toi ma belle, t'es la seule fille dispo, il a juste pas le choix, te fais pas avoir par ses belles paroles". Et elle a raison après tout.Je ne sais pas si c'est Blue ou mon subconscient qui s'adresse à moi mais elle a raison.
Rester sur ses gardes.

Après quelques heures la voiture commence à crachoter et s'arrête à 1 ou 2 kilomètres d'une petite ville de campagne.
- Et merde!S'écrie Aaron.
Je regarde le compteur par dessus l'épaule de Sulivan. Le réservoir d'essence est vide.

- On    devrait changer de voiture au lieu de se casser la tête, propose    Daniel.

Tout le monde acquiesce et nous nous mettons d'accord pour que certains gardent la voiture pendant que les autres se dirigent vers la ville.Je reste donc avec Connor et Daniel pendant que Jena, Aaron et Sulivan partent à pied pour une petite heure de marche. Nous commençons donc à décharger le coffre et posons les sacs sur le bas de la route. Je termine en sortant le dernier et croise le regard de Daniel qui me fait signe de le suivre. Je regarde Connor mais ça ne semble pas le déranger alors je pars retrouver Daniel qui se tient debout au milieu d'un champ. Il est... beau. Il est de profil et avec le soleil qui se couche derrière lui on ne distingue que son ombre. Je souffle un bon coup, sans même savoir pourquoi... Sûrement la nervosité, mais tu n'as pas de raison d'être nerveuse là, si ?Oh non tu as des millions de raisons d'être nerveuse ! Ok, tout va bien, tu y vas, tu lui parle et tu reviens, voilà...

ImpactOù les histoires vivent. Découvrez maintenant