Il était huit heures moins le quart lorsque j'ai ouvert la persienne,
Le soleil brillait, chatouillant délicieusement mon visage.
J'étais euphorique et j'étais la sienne,
Je m'envolais dans un ciel sans nuages.
Il était dix heures moins le quart lorsqu'il s'est mis à pleuvoir.
De petites gouttes tombaient sur mon visage,
Mais quelques éclaircies me permettaient d'entrevoir
Que le soleil reviendrait chasser les nuages.
Il était midi lorsqu'une énorme averse s'est abattue,
Et le soleil n'est jamais revenu.
Mon visage était désormais si pâle,
Et puis mon cœur avait si mal.
Et lorsqu'il est définitivement parti
Avec mon cœur, malgré mes cris,
Est arrivé le plus terrible des orages.
Puis quand j'ai levé mon visage,
La plus grande de ses décharges
M'a jeté dans un marécage...
A quatorze heures j'étais à genoux,
Je n'étais plus qu'une ombre, tout à coup.
Pourtant à seize heures trente j'étais debout,
Les vêtements déchirés, le cœur en poussière,
J'avançais malgré tout,
Courbée, de moi-même la meurtrière...
Et j'ai marché, marché,
Les yeux perpétuellement baissés.
Il n'y avait plus d'orage
Mais la pluie fouettait encore mon visage.
Il n'était pas loin de vingt heures
Lorsque j'ai senti le battement de mon cœur.
J'ai relevé la tête et j'ai aperçu une lueur,
J'ai senti en moi l'ombre du bonheur.
Alors j'ai couru, j'avais retrouvé un peu d'envie,
Et doucement je sentais mon sourire éclore
Me poussant toujours un peu plus fort,
Intensément...
A présent il n'est plus très loin de minuit
Et je sens revenir en moi, doucement,
La vie...
Média : Grand Corps Malade - Midi 20
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L'écrit du coeur
ŞiirLes émotions sont comme autant de vagues. Elles vous frappent violemment, et peu importe que votre cœur soit une plage abandonnée... La secousse est d'autant plus puissante que même après l'impact, l'écume continue de s'écouler lentement, larme q...