Gardénia ~ X-men

Chapitre 24

Soudain, une sirène retentit, et un écran de télévision sortit du plafond. Il diffusait les informations.

"... On apprend qu'un groupe d'individus non identifiés se dirigent droit vers la maison blanche. On ne connaît pas leurs intentions, mais on sait déjà qu'ils sont une cinquantaine. Voici en exclusivité quelques images prises par notre envoyé spécial."

Carmen vit avec stupeur des lignes de personnes s'avancer lentement vers la maison blanche, comme une sorte... D'armée? Dans les rues de Washington. Elle su tout de suite qui était derrière tout ça. Et elle allait enfin lui régler son compte.

Sans un mot, tout le monde se dirigea vers une autre salle. Celle-ci était immense, et contenait quelques hélicoptères de différentes tailles et formes, ainsi qu'un avion au profil effilé. Tout le monde grimpa à l'intérieur, et Carmen les suivit. Elle se demanda comment l'avion allait pouvoir sortir de cette salle sans briser le plafond, mais celui-ci s'ouvrit alors et l'avion décolla.

Durant le trajet, Carmen enfila rapidement un uniforme, et s'aperçut bien vite que tout le monde ne supportait pas l'avion. Logan, qui jouait au gros dur un instant plus tôt, se cramponnait maintenant de toutes ses forces à son harnais de sécurité, et fermait les yeux (sûrement en priant pour que ça passe). Les autres riaient sous cape devant ce spectacle.

L'avion se posa bien vite, sur le toit d'un immeuble, et Logan reprit contenance tout aussi vite. Il serra les poings, et des griffes longues de trente bons centimètres s'étirèrent entre ses doigts.

_ C'est cool, mais c'est dégueulasse, chuchota Peter à l'oreille de la jeune fille.

Logan lui lança un regard noir et sortit de l'avion, sous les rires étouffés des autres.

Tout le monde descendit de l'appareil et regarda en bas. Les mercenaires s'étaient massés devant le portail de la maison blanche, mais ne cherchaient pas à la franchir. Ils semblaient attendre les ordres. Carmen vit que deux personnes s'étaient détachées du contingent. La première était, bien sûr, Vipère (la jeune fille l'avait reconnu avec ses cheveux verdâtres). Mais la deuxième personne lui était inconnue. C'était un homme portant un casque rouge et une cape. Tout les x-men semblaient retenir leur souffle.

Soudain, un cri de guerre retentit en contre-bas, l'homme au casque tendit son bras, et la grille qui les séparait de la maison blanche fut arrachée de ses gonds comme par magie.

_ Erik! S'écria le professeur, mais Erik ne pouvait pas l'entendre à cette hauteur.

_ Qui est-ce? Demanda Carmen.

Tous les x-men répondirent en même temps.

_ Un sacré connard, dit Logan en tirant sur son cigare.

_ Mon père, répondit Peter en baissant les yeux.

_ Magnéto, dirent les autres. Il contrôle le métal. Et il peut voler.

Apparemment, l'équipe avait déjà eu affaire à lui par le passé. Mais Carmen n'eut pas le temps d'y penser davantage.

_ Tornade, descend nous au sol, dit Scott d'une voix ferme.

La jeune femme obtempéra, et un vent très puissant fit s'envoler l'équipe jusqu'aux jardins, juste entre les mercenaires et les soldats qui sortait de la maison blanche. Ils se demandaient sur qui tirer et ne s'attendaient pas du tout à avoir de l'aide.

" Ne tirez pas, nous venons vous aider" dit le professeur dans leurs esprits. Carmen reporta alors son attention sur les mutants.

Ils portaient tous un treillis kaki, comme les deux souffifres qui avaient accompagné Vipère en Oregon. Carmen ne voyait que des intentions malsaines dans leurs regards. Ils n'étaient pas venus pour parlementer.

_ Première sommation, fit une voix qui provenait de haut-parleurs situés tout autour de la bâtisse. Retirez vous, ou nous ouvrons le feu.

_ D'abord les États-Unis, ensuite le monde! S'écria Vipère.

Tout se passa très vite. Dès la fin du message, un cri de guerre retentit et les troupes se mirent à courir vers eux. Le coeur de Carmen s'emballa. Elle avait peur.

_ Il faut les ralentir! S'écria Scott.

Reprenant contenance, Carmen tendit les mains. La terre trembla, et des fossés se mirent en travers du chemin des mercenaires. Les forces américaines ouvrirent le feu, et Tornade fit souffler des vents surpuissants. Certains mutants tombaient dans les fossés, d'autres sous les balles, mais la majorité d'entre eux continuaient leur route.

Carmen leva les bras, paumes vers le ciel. Le gazon qui recouvrait le sol poussa et s'entortilla autour des chevilles des agresseurs. Mais tout cela ne les freina pas longtemps.

Ils étaient tout près à présent. Dix mètres. Cinq mètres. Les tirs des fusils n'atteignaient plus leur cible. Magnéto devait arrêter les balles. Carmen sentit tout les muscles de son corps se tendre.

Les mutants arrivèrent droit sur eux.