Chapitre 1

28.6K 764 56
                                    

Poppy

Je pense que les gens sont distraits. Même beaucoup trop distraits. Ils courent, ils courent pour arriver à l’heure à leurs bureaux mais ne prennent même pas le temps de regarder Londres.

Londres. Quel belle ville hein ? Moi, j’adore. Malheureusement, mon tuteur m’interdit formellement de sortir le jour et la nuit, je crois qu’il me fait suivre.

En même temps, il faut dire que je suis la cible parfaite. La personne a qui le chef d’un gang est le plus attaché… Oui, petite précision importante : Londres est certes une belle ville, mais elle est dangereuse.

Il y a deux gangs mafieux importants : celui d’Enzo (mon tuteur) et celui de Zachary. Bien sûr, ces deux gangs se détestent et il y a souvent des morts. Chaque gang a comme « un siège » dans Londres. Pour Enzo, c’est le Bouddha Club. Les autres, je n’en ai aucune idée…

Bref, je sortais d’une petite épicerie avec un sachant contenant des pâtes et des tomates lorsque je vis une Audi noire. Je reconnus tout de suite qui s’était.

Je soupirai et continuais quand même mon chemin, tête baissée. Mais la voiture me suivait encore jusqu’à s’arrêter juste à côté de moi. La vitre teintée côté conducteur s’abaissa. Le conducteur de mon tuteur me faisait face, affichant un sourire désolé.

Moi – Je monte, c’est bon…

Je montai à l’arrière pour retrouver mon tuteur.

Moi – Papa…

Oui, Enzo m’obligeait un peu à l’appeler de cette manière.

Enzo – Tu es en retard.

Je jetais un coup d’œil à ma montre, dix-huit heures trente-et-un.

Moi – D’une minute.

Enzo – Et cela n’excuse pas le fait que tu sois quand même en retard.

Il fit signe au chauffeur de partir.

Moi – Il y avait beaucoup de gens.

Enzo – Ne t’avaient-ils donc pas reconnu ?

Les rares fois où les londoniens nous apercevez, ils préféraient ne pas rester près de nous, sachant parfaitement notre réputation. Mais cela me déplaît fortement. Je ne suis ni dangereuse ni rien, je suis juste, normale.

Moi – Oui.

Enzo – Et ils ne t’ont pas laissée passer ?

Moi – Je n’ai pas voulu qu’ils me laissent leur place…

Il soupira.

Enzo – Comment veux-tu qu’on me respecte plus que Zachary dans cette ville, si toi, tu fais ta petite gentille ?

Je ne répondis pas, ne trouvant pas la nécessiter de le faire.

Enzo – D’ailleurs, ce soir, on va au casino. Il y aura sûrement les hommes de Zachary mais je t’emmènerais quand même. Je n’ai pas envie de te faire garder une nouvelle fois, avec l’incident qui s’était produit.

Il faisait sûrement référence à un associer qui était censé me garder. Il a essayé d’abuser de moi et… comment dire… il n’est plus de ce monde désormais.

Enzo – Je t’ai acheté une robe et de nouvelle paire de chaussure. Amy s’occupera de toi.

Amy est une gogo danseuse dans le Bouddha Club. Elle est extrêmement gentille. Elle pourrait faire styliste ou maquilleuse, elle a un don pour ça.

La voiture se rendit dans un sous-sol et se gara. Le chauffeur vînt nous ouvrir et nous prîmes l’ascenseur qui nous déposa au milieu d’un long couloir avec des façades en ébène. Je connais cette endroit par cœur vu que c’est notre chez nous. Je me dirigeai à droite pour me rendre dans ma chambre tandis qu’Enzo partit vers la gauche pour sûrement aller dans son bureau.

Quand j’entrai dans ma chambre, j’eue à peine le temps d’allumer la lumière qu’une tornade rousse sauta dans mes bras.

Moi – Hum… Tu m’étouffes Amy.

Amy – Oups. Excuse-moi.

Amy était partit quelques jours aux alentours de Londres pour voir ses amis. Je devais lui manquer vu comment elle m’a étouffé précédemment.

Moi – Ce séjour à la campagne t’a-t-il fait du bien ?

Amy – Oh oui ! J’ai vu des vaches !

Je pouffais.

Amy – Arrête Poppy. À Londres, tu trouves des vaches uniquement chez le boucher et dans des habits de luxes ! Moi, j’en ai vu et des vrais ! Bien vivant avec des veaux et des taureaux !

Je rigolai une fois de plus et posais mes courses, — qui n’allaient apparemment pas servir ce soir, sur la table de chevet.

Amy ouvrit mon armoire et en sortit une robe noire à grand décolleté. Cette robe était légèrement bouffante sur le torse, elle se terminait un peu au dessus de mes genoux. Elle était énormément pailletée. Elle a dû coûter une fortune, c’est sûr. Mais depuis le temps, je m’étais habituée aux cadeaux de ces envergures.Amy sortit ensuite, une paire d’escarpin. J’avais été formelle avec mon tuteur : je porterais toujours des talons. Qu’ils soient grands ou petits, je m’en fiche complétement. Je n’aime pas en porter pourtant. Les ballerines et les baskets de tennis sont très mignonnes, mais le seul problème est ma taille : Je suis complexé par ça ! Je ne suis pas minuscule mais assez petite, et ça me dérange pas mal…

Ellipse d’une demi-heure.

J’étais enfin prête à me rendre à cette soirée grâce aux soins d’Amy. Je passais devant le bureau de mon tuteur et y entra après avoir toqué.

Enzo – Ah, Poppy ! T’es enfin là !

Moi – Je n’ai pas pris beaucoup de temps…

Enzo – Oui, c’est vrai. Cette robe te va à ravir, je suis content de te l’avoir acheté !

Moi – Merci.

Enzo – Alors, comme je te l’ai dis, il y aura des hommes de Zachary ce soir. Je veux que tu fasses gaffe ! Reste avec Erwan, il te protégera comme je lui ai demandé.

Moi – D’accord.

Enzo – On va miser beaucoup d’argent et de bâtiments aussi. Donc, fais attention ! Tu sais très bien que dans ses conditions, ça finis toujours en baston.

Il ouvrit un tiroir et en sortit un petit poignard. Il me le tendit, je le pris et m’empressai de le cacher sous ma robe.

Enzo – Maintenant, on peut y aller.

• Dark Love •Où les histoires vivent. Découvrez maintenant