• Dark Love •

Chapitre 19

Quand je me réveillais, une seule chose me vint en tête et m'explosa en pleine tête comme le ferait une bombe. On était en octobre. Cela faisait un mois que je me traînais dans cette foutue maison. Je ne voulais plus m'échapper, j'avais perdue espoir.

J'aurais tellement aimé sortir. Peut-être que quelqu'un était déjà levé, et si cette personne était gentille, elle aurait bien voulu m'emmener sortir. Je me levais, mes chevilles craquant légèrement sous mes pas.

Je retrouvais Liam en bas. J'étais bien contente qu'il n'y ai personne d'autre car j'allais lui poser des questions.

" Bonjour. " Je m'adossais contre l'îlot de la cuisine.

" Salut. " Il sourit mais ne dit rien d'autre, nous noyant dans un silence embarrassant. Il commença à sortir avant que je l'en empêche en lui demandant.

" Liam, pourquoi as-tu eu peur de Harry hier soir? " Il se figea et se tourna, la bouche entrouverte.

" Je...je... Poppy je..." Il bafouilla étrangement.

" J'ai compris tu sais : tu ne peux rien dire." Répondis-je pour lui, déçue.

" Je risque de mauvais trucs Poppy." Dit-il en buvant au goulot de la bouteille de jus de mangue.

" Peux-tu au moins me dire pourquoi Zachary m'a dit que je devrais normalement être avec toi plutôt qu'avec Harry?" Liam s'étouffa littéralement en buvant une gorgée.

" Qu'est ce que tu racontes?!"

" Ne cherche pas Liam, Zachary me l'a dit."

" Poppy, tout à l'heure je t'ai expliqué que je risquais des trucs... à vrai dire là j'en risque encore plus."

*****

17H. Encore une journée où je suis seule à me lamenter sur mon sort. Quand Enzo viendra me chercher, je pense que je serais très en colère contre lui pour ne pas être venu me secourir plus tôt. Comme je ne savais pas vraiment quoi faire et rester sur le lit à me ronger les ongles n'allait me mener nul part, je partis me brosser les dents dans la salle de bain. Toujours à la recherche d'occupation, et les dents complètement décapées, je pris toutes les affaires qui traînaient, y compris quelques unes de Harry pour les ranger dans la commode. Je pliais et fourrais toutes mes affaires dans le sac plastique que Eleanor m'avait donné à mon arrivée, débordant de vêtement maintenant.

Quand j'ouvris un des tiroirs de Harry, je tombais sur ses caleçons. Je refermais le tiroir, les joues écarlates et en tira un autre. Par soulagement je repérais un de ses teeshirt, plié négligement et lorsque je l'attrapais pour mieux le plier, une cascade d'autres teeshirt s'échappèrent pour tomber sur le parquet. La plupart étaient noirs, et souvent, seuls la forme des cols changaient. Quelle diversité!

En penchant la tête, j'aperçus encore plus de vêtements mals pliés. Un par un je les sortis, en imaginant la crise que Amy aurait faite à ma place, elle qui est folle de l'ordre. Je prenais les habits à l'aveugle, les jetant tous sur le lit. Ma curiosité s'éveilla lorsque ma main frôla une matière différente du coton. En tatonnant, je trouvais que cette matière était très semblable à du plastique souple et fin. Je m'élevais sur mes genoux pour vérifier mon hypothèse. Je repoussais quelques teeshirt et apreçu une fermeture de sachet en plastique imperméable.

Au fur et à mesure que je le tirais vers moi, la vérité sauta au visage. Et quand mon regard se posa sur la poudre fine et blanche, cela ne confirma que mes supositions. Ce sachet était rempli de cocaïne ou d'héroïne. Enfin, ça y ressemblait énormément. Je savais suffisament de chose pour savoir à que la cocaïne était la moins forte des deux. Je pose le sachet par terre et recherche d'autre choses. Je tombe sur une boîte bleu marine. Elle est carré mais assez profonde. Je l'ouvre et mon souffle se coupe : la boîte est remplie de pillules. Je les regardent mieux, certaines sont des cachets blancs ou bleus et arrondis, les autres sont des pillules entourées de plastique rouge et blanc. Ces drogues pouvaient être de l'extasie ou des psychotropes. Je ne l'avais pas remarqué mais mes mains étaient moites et elles tremblaient.