• Dark Love •

Chapitre 2

Poppy

Nous voilà donc arrivés au Casino. On nous ouvre les grandes portes qui donnent sur l'intérieur, immense et brillant. Enzo claque des doigts et Erwan nous rejoint. Il me sourit. Ce garçon est vraiment très sympa et mignon en plus. Avec ses yeux et cheveux bruns. Il est plus petit que moi en âge mais certainement pas en taille. De toutes façons je vous l'ai dit, je suis minuscule.

Enzo - Pour le moment, tu vas un peu assister au poker et après tu iras t'éloigner avec Erwan.

Moi - D'accord.

Il nous fit signe de le suivre. Nous pénétrâmes dans le cœur du casino et nous assîmes à une table. Devant mon tuteur, se trouvaient déjà pas mal de jetons. Il semblait attendre. Il tourna sa tête vers un de ses hommes.

Enzo - Ils arrivent quand?

L'homme - J'en ai aucune idée chef, mais normalement ils ne devraient pas tarder.

En effet, il n'y avait quelques hommes à Enzo sur une des deux moitiés de la table ce qui faisait un trou de l'autre côté.

Deux minutes après, les portes s'ouvrirent et une cinquantaine d'hommes entrèrent en trombe. Quatre comblèrent le trou de la table, tandis que les autres se positionnèrent tout autour, nous guettant avec leurs armes.

Très rassurant.

Normalement, j'aurais dus être habituée à ça. Mais le fait de savoir que en ce moment, ils sont plus nombreux que nous, m'effrayait.

Enzo m'avait en gros expliqué à quoi ressemblait Zachary et, d'après se indications, il ne se trouvait pas ici. Les hommes présents à la table étaient beaucoup trop jeunes. Ils devaient avoir mon âge. D'ailleurs, je trouvais cela étrange que ces vieux ados représentaient a eux seuls, le chef d'un des plus gros gang de Londres.

1er Châtain - Alors Enzo, on se sent inférieur?

Celui qui avait parlé avait de magnifiques yeux marrons, de même pour ses cheveux châtains. Il se situait tout à ma droite du demi cercle que formait les quatre hommes.

Enzo - Le nombre ne fait la force jeune puceau. Tu devrais dire à ton boss de leurs donner un peu plus à manger à ses gardes. Je suis sur qu'ils meurent de faim là.

Le regard du concerné s'assombrit.

Enzo - Enfin on ne peut pas dire ça pour tout le monde...

Le regard du châtain suivit, en même temps que moi, le regard de mon tuteur. Il atterrit sur un blond, se tenant à l'autre bout du demi cercle. Il était en train de manger des fraises tagada. Bizarrement, j'eus envie de rire, mais je ne le fis pas. Par contre, un autre châtains, à droite du blond, pouffa. Ça fait bizarre, ce genre de personnes sont souvent très sérieuses.

1er châtain - Arrête ça!

2ème châtain - Excuse moi!

1er châtain - Il vaudrait mieux ouais! Et toi arrête un peu! On vient tout juste de manger!

Blond - Désolé.

Enzo - Je ne sais pas comment des hommes comme vous peuvent représenter Zachary.

2ème châtain - Il n'y en a qu'un qui est censé le représenter, et il ne s'est pas encore manifester.

Nos regards se tournèrent vers le dernier, entre les deux châtains. Il nous fit un sourire narquois en nous regardant tous, un par un. Quand son regard rencontra le mien et qu'il persista un peu plus, mon sang se glaça et mes mains devinrent moites. Ses yeux étaient d'un vert intense. Ses cheveux se terminaient en boucles dans un bordel organisé. Il aurait pût être beau, si il n'avait pas ce sourire machiavélique sur ses lèvres.

Bouclé - Et si on jouait?

Il avait dit cette phrase en continuant de le regarder avec le même sourire. Pour moi, cette phrase contenait des milliards de sous entendus. Mais, les autres, qui n'avait pas remarqué son regard, se préparèrent à jouer.

******

Je tirais la manette vers le bas. Une cerise, une autre cerise, encore une cerise eeeeeeet... UN DOLLARD?!

... - Alors on s'amuse à la machine à sous?

Je me tournais rapidement et lançais mon couteau en geste de défense. Ce dernier se stoppa dans un mur à quelques centimètres de la tête de... Erwan. Il rigola et sortit le couteau du mur.

Erwan - Joli lancer.

Il m'envoya le couteau que je rattrapa sans grande difficulté.

Moi - Merci. Comment se passe le jeu?

Erwan - Ça stagne... Ton père a beaucoup perdu, mais juste après, il a misé gros et a remporté le double de ce qu'il avait perdu...

Je l'écoutais vaguement continuer de parler, légèrement dans la lune.

Erwan - ...mais surtout ne t'inquiète pas hein?! Il va gagner à coup sur!

Moi - Pardon?

Erwan - Je disais que ton père avait peut-être fait une connerie...

Moi - Quoi comme connerie?

Erwan - Il a misé un peu trop...

Moi - Combien?

Erwan - Une vie.

Enzo misait souvent des prostitués lorsqu'il jouait au poker. Cela me dégoûtait bien mais je n'y pouvais rien.

Moi - Oh...

Erwan - Mais pas n'importe qu'elle vie.

Moi - Laquelle?

Erwan - La tienne.