Chapitre 17

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Harry avait décidé que je ne retournerai pas dans ma chambre ‘soit disant’ à cause des deux escaliers. Il m'avait donc ordonné de dormir dans la chambre d'ami juste à côté de la sienne. En faite, je pense qu'il s'en contre fou des deux escaliers et qu'il voulait juste pouvoir mieux me surveiller. Il était super maniaque. Je possédais désormais sa clef car la chambre que je vais occuper ne contenait pas de salle de bain adjacente. J'espérais que la scène dans la salle de bain de la dernière fois ne se reproduira pas. Si j'avais pu apprendre quelque chose sur Harry, c'est bien qu'il était lève tard.

À part ce jour où on avait dormi ensemble. D'ailleurs il aurait fallu que je lui demande où il était ce matin-là... J'avais tellement de questions encore sans réponses. Cela faisait une dizaine de minutes que je fixais le plafond crème traversé par une mince fissure. Ma tête tomba vers la droite ou reposait la clé de la salle de bain, je la saisis. Maintenant, me lever pouvait devenir un vrai parcours d’un combattant ; ma cheville gauche était douloureuse et mon épaule droite était fêlée. Finalement, je me levais avec mon pied droit et ma main gauche du matelas à même le sol. Quand on m'avait dit que cette pièce était considérée comme "Chambre d'ami", j'avais rigolé sans même la voir.

Je ne voyais personne dans cette maison parler de "Chambre d'ami". D'ailleurs c'était bien pour ça qu’Eleanor me l’avait présentée. La chambre n'était pas très sale, juste un peu délabrée et pas très meublé, ce qui était étonnant par rapport aux autres chambres qui étaient nickèles.

Le plancher de la chambre d’Harry était froid et j'essayais de faire le moins de bruit possible avec la porte. En passant devant le lit, je remarquais qu'il n'était pas seul ; Clarisse était allongée sur le ventre, la couverture lui descendait jusqu'aux reins et elle ne semblait pas porter de soutien-gorge. Ses mains étaient serrées autour du biceps d’Harry, torse nu, qui dormait profondément.

La salle de bain était froide et je frissonnais en entrant. Je me regardais dans le miroir ; mes coupures disparaissaient, mais elles restaient comme même assez voyantes pour que mes gens ne regardent que ça. Je retirais tous mes vêtements afin de me voir entièrement. Comme pas mal de personnes sur cette Terre, je n'étais pas fière de mon corps. Quand je regardais les danseuses au Funky Bouddha Club, j'avais de quoi être jalouse.

Je soupirais, mes épaules redescendant doucement et enfilais mes vêtements préparés la veille. J'enfilais mon soutien-gorge, mon tee-shirt et essayais désespérément de mettre la main sur ma culotte. J'étais persuader de l'avoir prise hier mais je ne la retrouvais plus. Je remis mon short qui me servais de pyjama et partis en chercher une autre. En sortant de la salle de bain, après m'être complètement habillée, je sentis un regard posé sur moi. Je pivotais, pour croiser le regard de Clarisse.

Elle était assise en tailleur sur le lit, la couverture lui recouvrant le torse, les cheveux blonds en bataille, caressant le dos de Harry de sa main droite. Elle ressemblait à une lionne, protégeant son lionceau des attaques extérieures. Comment pouvait-elle me regarder de si haut alors qu'elle était plus basse que moi?

" Que fais-tu ici? " me chuchota-t-elle de manière tranchante.

" Je...je me suis juste habillée. " lui répondis-je, intimidée par elle.

"Ok. C'est cool, maintenant tu peux retourner à ta chambre." Conclu-t-elle brusquement.

J’hochais la tête lentement et pris la porte. Dans ma chambre je craquais, sans prévenir. Une douloureuse boule se forma dans ma gorge, attendant juste que je laisse les sanglots sortir. Les larmes déferlèrent sur mes joues, abondantes et chaudes. Je me couchais sur le ventre et enfonçais ma tête dans l'oreiller blanc, tentant comme je le pouvais d'étouffer mes sanglots. Je n'arrivais pas à assumer la raison pour laquelle je pleurais, je n'arrivais pas à me dire que ses larmes, je les versais pour lui.

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