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Chapitre 26

Je suis assis sur la table de métal en plein milieu de la salle d'opération attendant que Deaton me dise quoi faire. Je balançai mes pieds en regardant partout autour de moi, on pourrait croire que je suis hyperactive. Quoique c'est un peu le cas. Je me laissai tomber par en arrière, faisant un écho de bruit métallique. Ça fait deux jours que je fais pratiquement rien au travaille, rien de surnaturelle dans ma vie. Je m'ennuie comme, vous savez, les dimanches où votre grand-mère vous traînait à la messe. Voilà comment je me sens. Je parcourais le plafond du regard lorsque mon téléphone vibra dans ma poche. Je me redressai et regardai le message. C'était Derek : « Cora est à l'hôpital, un des jumeaux de la meute de Deucalion l'a frappée avec un poids. Je te donne des nouvelles dès que j'en ai. ». Mon regard s'assombrissait. Je dis rapidement à Deaton que je devais régler quelque chose d'urgent et quittai la clinique vétérinaire.

J'observai les lycéens sortir un à un lorsque je vis un des jumeaux. Je sortis de ma voiture en un clin d'œil et marchai rapidement. Je le pris par le bras et l'amenai dans un coin éloigné des regards curieux. Il me regardait avec incompréhension.

- Emma, c'est ça?

- Qu'as-tu fait à Cora?

- Mauvais jumeaux. Je suis Ethan, c'est Aiden qui l'a attaqué dans les vestiaires cet après-midi.

- Il est où?

- Je ne sais pas, sûrement avec Lydia dans le bureau du coach.

Je partis à l'intérieur du lycée à la recherche du bureau. Je gardai l'œil ouvert au cas où il serait dans une des classes. Je vus Scott au loin accompagné de Isaac. Je tournai dans le couloir pour ne pas leur faire face. Je continuai jusqu'à ce qu'un bras me retienne.

- Tiens, salut Emma.

- Les gars, que puis-je faire pour vous? Faites vite, j'ai quelque chose à faire.

- Tu cherches quelqu'un?

- En effet, Aiden. Vous savez où il est?

- Pas ici en tout cas, répondit le frisé.

- C'est sérieux les gars.

- On ne sait pas, nous ne l'avons pas vu depuis ce qui c'est passé avec Cora.

- Bien, merci de l'information.

Je libérai mon bras et partis du lycée. Lorsque je rentrai dans ma voiture, j'essayai d'appeler Derek, sans aucun résultat. Peter, même chose. Je décidai de rentrer au loft. Il était bientôt 21h30 quand je reçus un appel de Scott.

- Oui?

- Emma, dit-il en un soupire.

- Qu'est-ce qui ce passe Scott? Demandais-je alarmé par le ton de sa voix.

- C'est le père de Stiles... Il a été enlevé par le Darach.

Mes jambes me lâchèrent, je tombai à genou toujours avec le téléphone en main. Je ravalai un sanglot.

- Nous savons qui il est, plutôt elle, reprit-il après quelques secondes de silence. C'est Jennifer.

- Comment va Stiles?

- Mal, très mal. C'est le seul parent qu'il lui reste...

- D'accord, je...je dois y aller.

- Emm...

Je ne le laissai pas finir. J'essuyai mes larmes et me levai. Je pris mon manteau et mes clés avant d'aller à l'hôpital. Comment ais-je pu voir l'avenir? J'entrai dans ma voiture et donnai un coup sur le volant avant démarrer. Il commençait à venter beaucoup mais je pris la route quand même.

J'arrivai devant l'hôpital et fonçai à l'intérieur. Je vis la mère de Scott, Mélissa, que j'ai eu la chance de rencontrer il y a quelque jours, et lui demandai où se trouvai la chambre de Cora. Elle me l'indiqua et je courus jusque-là. Je ralentis le pas pour regarder les numéros de chambre. Lorsque je la trouvai enfin, je m'arrêtai pour entendre et reprendre mon souffle. Je m'aperçus que Derek étais dans la chambre.

- Je ne partirais pas, pas encore une fois, dit-il en baissant la tête.

Je rentrai doucement et allai le voir. Il releva la tête et en moins d'une seconde, il était dans mes bras. Quand nous nous séparâmes, j'observai son visage. Il avait des cernes sous les yeux, il me faisait un faible sourire.

- Le père de Stiles a été enlevé...

- Je sais, Scott m'a appelé... Il pense que c'est Jennifer le Darach.

- Je dois t'avouer que je ne l'ai jamais aimé cette fille et j'ai toujours sentis le mal autour d'elle.

- Je ne sais même pas quoi en penser.

- Vas au loft te reposer, je vais rester ici. Je t'appelle s'il y a du changement.

- Tu as raison, je vais appeler Peter pour qu'il vienne te tenir compagnie.

- Comme tu veux.

Il m'embrassa vite fait et sortit de la chambre. À peine 10 minutes plus tard, Peter rentra dans la chambre et me pris dans ses bras. Je resserrai son étreinte et mis ma tête dans son cou.

- Comment vas-tu? Demandais-je en me retirant.

- Ça va...

Il n'eut pas le temps de continuer sa phrase qu'une infirmière rentra dans la chambre. Elle avait du papier collant rouge dans les mains. Elle en mit sur la porte et se tourna vers nous.

- Nous allons devoir la déplacer, une tempête commencée et nous devons évacuer l'hôpital.

Nous hochâmes la tête et Peter prit le bout du lit. L'infirmière nous indiqua l'endroit où aller. Nous prîmes l'ascenseur.

Dix minutes plus tard, Cora était installée dans une salle, nous étions seuls, plusieurs infirmières couraient. Nous entendîmes près d'une heure. Je sentais que Peter commençait à être impatient.

- Quelqu'un peut me dire quand vont-ils faire sortir ma nièce? Cria-t-il.

- Désolé, elle n'était pas... dit Mélissa en entrant dans la pièce.

Elle s'arrêta de parler lorsqu'elle vit Peter. Un silence malaisant dura pendant quelques secondes avant qu'elle n'ouvre la bouche.

- Vous devriez être mort.

- Je sais, on me le fit souvent.

Avant que Mélissa puisse dire quelque chose, Cora vomit noir, avec des morceaux blancs. Du gui. Mélissa partit chercher quelque chose pour nettoyer, au même moment, le téléphone de Peter sonna. Il mit le haut-parleur.

- Derek?

- Comment va-t-elle?

- Pas bien, elle perd sans arrêt connaissance. Elle crache du sang noir et une autre substance alarmante.

- Du gui, répondit Derek en même temps que moi.

- Comment le sais-tu?

- Je t'explique, nous allons venir à l'hôpital.

- Nous?

- Stiles, Scott et Jennifer. On arrive.

Je dis à Peter que j'allais les attendre à l'extérieur. Il me dit de faire attention. Je pris l'ascenseur et montai au rez-de-chaussée. Dès que je sortis dehors, le vent frappa mon visage. Les voitures roulaient lentement, les lumières clignotaient, signe qu'elles allaient bientôt s'éteindre. Les arbres risquaient de tomber à tout moment. Du coup, les lampadaires se fermèrent et j'entendis quelques cris derrière moi.