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3 août, Phoenix

Brooke Bordelon

Nous avons parcouru un long trajet avant d'arriver à Phoenix. Nous avions déjà reçu la répartition des chambres et toutes autres babioles qui semblent importantes pour notre séjour.

Tout s'est particulièrement bien déroulé, je l'admets difficilement, car il y a toujours un drame qui vient tout casser dans notre équilibre, d'habitude. En y repensant, je ne vais pas m'en plaindre.

Voir des Jack calmes et qui ne taquinent pas Jacob ou Shawn, avec des Grier qui ne foutent pas la merde à cause de leur stupide rivalité, c'est très reposant.

Bon, j'avoue... Ils sont tous sortis ensembles, et je suis restée seule, encore et toujours. Cette fois-là, même Cameron est sorti. Juste parce que j'ai été déclarée malade. Et en plus, je ne leurs parle plus, car aucun n'a pris la politesse de m'inviter à sortir avec eux. Je préfère largement qu'ils se taisent aujourd'hui et qu'ils ne m'emmerdent pas. Brooke-aka-la-grosse gamine-qui-agit-comme-un-gosse-de-six-ans. Mais j'm'en fous, j'suis fière, hihihi !

Je vous ai dit que tout c'est bien passé dans le car, n'est-ce pas ? Mais dans ma tête, c'était pas trop ça. Petits problèmes, comme toujours ! Une partie de la cause en était Bradley. La deuxième étant que l'hôpital n'a toujours rien envoyé.

Cet idiot m'a appelé en pensant que j'allais l'écouter. Mais, pourquoi m'a-t-il appelé ? Il savait que je ne voudrai rien entendre...

Fermons la parenthèse sur cet idiot.

Pour l'hôpital, on a rien reçu concernant les vidéos. C'est inquiétant. Cameron s'en fout complètement, car Monsieur a mieux à faire, je présume.
Je vais m'en occuper, moi seule de cette enquête, parce qu'on peut compter sur personne, j'ai l'impression.

Étant assise sur un des sofas mis à disposition des clients de l'hôtel, j'ai remarqué sur la carte posée sur la table basse en face de moi, qu'il y avait un cybercafé. Ne voulant voir personne, cela m'arrange certainement.

Les enquêtes vont pouvoir continuer ! Je me lève d'un pas sûr, et me dirige sans aucune hésitation vers ce café qui se situe près de la piscine, selon le papier que j'ai consulté.

J'entre dans la pièce, plutôt spacieuse (après tout, nous sommes dans un établissement assez coûteux) et glisse un billet sur le comptoir de la vielle dame chargée de donner le numéro du poste où s'installer.

—Poste 7, me dit-elle de sa petite voix fatiguée.

Je la remercie d'une voix presque inaudible et vais m'installer.
J'ouvre une session sur l'ordinateur et m'empresse de consulter mes mails.

Rien. Nada. Niet.

Aucun mail évoquant notre accord n'est encore arrivé.
Logiquement, le numéro appartient à l'hôpital Jules Caesar situé à New York. Mais peut-être que j'ai omis de prendre en compte un détail qui a mené à trouver un mauvais numéro ?

Je décide de taper le nom de l'hôpital sur internet et clique sur le premier site proposé. Normalement, c'est bien sur ce site que j'ai été piocher le dit "numéro". Le numéro de téléphone est le même, je ne vois pas où j'aurais pu me tromper.

A moins que... J'élève le regard un peu plus haut sur l'écran. Je viens de remarquer que ce numéro vient des pages jaunes. Peut-être que les informations de ces pages jaunes n'ont pas été renouvelées ? D'ailleurs, je vois que le numéro date de 2011. Le numéro a sûrement changé ?

Je retourne en arrière et retombe sur le moteur de recherche.

Là !

Le site officiel y est indiqué, un peu plus bas. Sans attendre, je clique dessus.

Failed || Old MagconOù les histoires vivent. Découvrez maintenant