Vendredi trois octobre deux mille quatorze, treize heures.
La comparution n'était qu'à 14h pourtant ça faisait quand même déjà une demie heure que j'étais dans le hall du palais avec sa mère et sa soeur.
Aucune de nous ne parlait, on ressentait la nervosité, la peur, le manque chacune à notre manière.
Sa soeur, les yeux rivés sur son iPhone faisait défiler son fil d'actualité Facebook tellement vite qu'elle ne voyais pas la publication.
Sa mère, fixait les gens qui nous entourait, suivait des yeux les aller et venus des policiers ou des avocats, sursotant à chaque claquement de porte.
Et moi ? Moi, je regardais ce sol si haustere du palais, aussi froid que l'ambiance qu'il y régnait ce jour si.
A notre gauche, il y avait un couple du même âge que sa mère avec un sac remplis d'habits ainsi qu'un homme d'une trentaine d'années. L'homme semblait énervé, il ne tenais pas en place et passait son temps à jurer en arabe.
La mère de You - Je crois que c'est la famille à Nadir.
Elle se leva de son siège et nous fis signe de venir, à moi et Sofia.
Nous nous dirigions vers eux quand la mère de You salua timidement celle qu'on pensait être la mère de Nadir mais cette dernière fut plus rapide que nous.
Mere de Nadir - Vous êtes la mère de Youness ?
Mère de You - Oui et vous celle de Nadir ?
Mère de Nadir - Oui c'est ca.
On resta quelques minutes à parler avec eux car elle non plus n'avait rien vu venir, elle n'aurait jamais pensé se retrouver au tribunal pour les agissements de son fils.
Quand tout d'un coup, elle se tourna vers Sofia.
Mère de Nadir - Et toi t'es Sofia, la soeur de Youness ?
Sofia - Oui c'est ça.
Elle esquissa un léger sourire avant de se tourner vers moi.
Mère de Nadir - Et toi, Leanah c'est ça ?
- Oui.
Mère de Nadir - Ahh ça me fais plaisir de te voir enfin. Tu sais Youness quand il était à la maison il parlait souvent de toi.
Je souris en guise de réponse car sa phrase me faisais un pincement au coeur. Rien que le fait de parler à l'imparfait me rappeler la situation.
J'essayais de rester forte quand tout d'un coup, je posa mes yeux sur le sac d'habits. Putain mais nous on avait rien ramener. Ça faisais quatre jours qu'il avait les mêmes habits, qu'il pouvait même pas se laver et nous on avait même pas pensé à ramener quelques habits !
- Sofia, ca craint on a même pas ramener d'habits !!
Sofia - Oh putain ouais faut qu'on repasse à la maison en prendre.
Sa mère se retourna vers nous, réalisant notre erreur.
Mère You - Ah oui mais on a pas le temps d'y aller sinon ça se trouve on le verra même pas.
Sofia - Et ouais mais yemma, on peut pas le laisser sans rien ça craint.
Mère You - Je sais mais au pire on lui portera demain.
Rien qu'elle réagissait comme ça parce qu'elle voulait voir son fils avant son départ pour la maison d'arrêt et je le comprenais très bien mais j'savais que s'il rentrait, rien que l'idée de pouvoir mettre des habits propre après quatre jours de gardav pouvait être réconfortant.
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Léannah - Jusqu'à la fin des temps, ce sera nous contre le reste du monde.
RomanceDurant cette épreuve, j'ai appris que la liberté ne se vendait pas mais que quand la juge s'en emparait, elle valait très chère ! Même les murs les plus épais, même les distances les plus longues, ne m'empêcherons jamais de t'aimer. Jusqu'à la fin d...