Clic clac.
Je regarde à mes alentours tout en faisant attention à chaque détails. Rien ne doit laisser dépasser au risque d'en payer le prix très cher, au risque d'y payer ma vie.
J' étire un sourire au coin des lèvres, loin de moi l'idée d'exprimer ma joie, mais je dirais plutôt mon sadisme. Je suis fière du tableau dressé devant moi: La salle est obscure, deux hommes sont affalés contre le sol au milieu d'une belle flaque de sang.
L'un des hommes est gros et barbu, une balle est implantée dans son thorax. Le sang causé par cette balle dégouline sur tout son torse. L'autre est plus mince et élancé, un vrai maigrichon. L'arrière de sa tête est gorgée de sang et je suis prête à parier que faute du nombre de coups dont je l'ai rué, son corps est bleuté sur toute sa surface. Le résultat fait froid dans le dos
Tout ça, c'est bel et bien mon oeuvre.
Je récupère ma jupe et l'enfile autour de ma taille. Le string que je portais avait fait un malheur après des hommes. Je n'avais pas eu besoin de plus pour les séduire.
J'arrange ma mèche blonde derrière mes oreilles et soupire. Ca fait du bien.
Clic Clac.
Le temps presse et je dois être sûre que rien ne dépasse de la scène, que je n'ai rien oublié. Aucune erreur ne serrait permise.
Je vois alors le téléphone du maigrichon dépasser de sa poche, il a composé le 101, numéro de la police. Mon regard remonte vers son visage morbide, il a ouvert les yeux. Mes coups n'ont pas été suffisant. Mon calme disparaît aussitôt: Il avait profité que je m'occupe de son ami pour appeler les keufs.
"Salope, me lance t-il en grinçant des dents."
Mon sang ne fait qu'un tour. Je tire sur ce téléphone. La balle le transperce ainsi que la jambe de l'homme, un gémissement s'échappe de sa gorge. Parfait.
Il n'est pas mort mais ne tardera pas à succomber de ses blessures, et ce, avant que ces putains de policiers ne débarquent.
J'incline ma tête sur le côté, il manque un détail, un petit quelque chose avant que je ne m'éclipse: l'arme du crime. Je la dépose avec délicatesse dans les mains de l'homme le plus vieux. Avec mes gants, je fais pression sur ses mains autour de l'arme. Je veux qu'il l'empoigne comme s'il l'avait attrapé.
Je louche sur sa montre en or Michael Kors et la lui enlève du poignet. Elle doit valoir un peu plus de cinq cent dollars, on peux considérer ceci comme un petit bonus de mon salaire alléchant.
C'est parfait. Tout est parfait.
La police croirait à simple règlement de compte entre amis. Elle ne s'attarderait pas à mener une enquête judiciaire: tout le monde était mort, ils avaient d'autres choses à foutre. Je leurs était reconnaissante quelques fois de leur mémorable inattention.
J'envoie un bref "C'est fait" à mon chef puis attrape mes lunettes de soleil.
Je tourne les talons et me hâte vers l'arrière de la maison. Au loin les policiers accours, mais c'est bien trop tard pour eux.
Un sourire s'étire de mes lèvres et je démarre ma moto, le moteur grouille sous mes fesses, c'est plaisant. Je lâche un léger " Bye bitches" et m'en vais. C'est ma phrase favorite il faut l'avouer.
Pour l'Etat, souteneur de la paix, je dirais que le mal était fait, mais moi je suis tueuse à gage, alors c'est différent. Je dirais que justice était rendue. Je ne sais pas réellement pourquoi ces deux hommes méritaient la mort, et je m'en contre fous totalement. J'ai excusé l'ordre. Je sais juste qu'ils s'en étaient pris à des femmes, ça me suffit à ne pas poser de question.
VOUS LISEZ
Dangerous Love( Terminé)
RomanceJe reçois des ordres :On m'indique le lieu, la date, la manière dont je dois procéder avant d'exécuter ce travail de basse besogne. Je le fais et sans scrupule. Je n'ai pas droit à l'erreur, ce n'est pas dans ma qualification. Depuis trois ans, je...