Dangerous Love( Terminé)

50-Real Talk.

Après dîner, nous avons décidé de nous installer sur le sofa pour discuter tranquillement, dans les bras l'un de l'autre. J'adore poser ma tête sur son torse alors qu'il me caresse les cheveux, c'est très détendant, ça fait du bien, je me sens rassurée. De plus, l'air frais et salé pénètre dans notre villa et nous caresse, c'est très agréable.

— Si tu trouves que l'on va trop loin, que tu commences à forcer, on arrête, il m'indique.

J'acquiesce de la tête.

— D'accord, alors pour commencer, parle moi de toi, ça sera plus simple. 

— De moi ?

— Oui, comment tu en es venu à moi ?

— Ah.

Il se gratte la gorge pour réchauffer sa voix. C'est à dire qu'il m'a déjà expliqué une petite partie de son histoire, mais je ne sais plus du tout où me situer. 

— Alors, je me nomme Kian Hill, pas Tyler, ni Aaron, Kian. J'ai toujours été du genre peu bosseur à l'école, je n'ai jamais compris à quoi cela servait, j'étais l'élève qui ne bossait pas, toujours au fond de la classe à rêver d'autre chose, mais bon, j'ai une famille plutôt modeste, alors j'ai compris que si je voulais réussir ma vie, je devais me concentrer sur mes études. C'est ce que j'ai fait. Arrivé au bac, je ne savais pas trop quoi faire, je savais mon oncle psychiatre et j'ai toujours trouvé la psyco intéressante. En plus c'était une période où ma sœur changeait constament de mec, pleurait la nuit puis ressortait le lendemain avec le sourire, et avec mes compétences quasi-nulle je me mettais à interpréter ça, rigole t-il. Donc j'ai choisis des études de psyco. J'ai eu mon master. J'ai ouvert mon salon un an, et j'ai trouvé ça très chiant, ce n'était pas ce à quoi je m'attendais, j'avais l'impression de ne rien résoudre vraiment, j'aidais les gens, mais pas autant que je le voulais. Donc, je suis allé voir mon oncle pour lui en parler, on a eu une discussion sérieuse et c'est ainsi qu'il m'a parlé de son entreprise spécialisée. Evidemment psychologue, psychiatre c'est très différent, mais il m'a promis que les études n'étaient qu'un je cite " un truc de merde fait par l'état pour gagner de l'argent". Et c'est vrai, j'ai appris beaucoup plus vite à Brandy Bra, je soignais des gens et j'en apprenais de jour en jour sur les capacités humaines, c'était... addictif. Une vraie passion. En revanche, j'ai toujours été plus casse-cou que mon oncle et les autres membres de ma famille. J'avais vraiment envie d'essayer l'aventure, pour comprendre aussi ce que vous viviez, et avoir un point de vue objectif. Alors mon oncle m'a joint il y a deux ans, il m'a lancé sur ton dossier, parce que tu étais différente, et que ton cas était largement plus critique, plus poussé. J'ai donc passé un an à étudier toutes les ressources que nous avions sur toi et aussi à me former physiquement il fallait que je sois un policier crédible.

Je relève la tête et fronce les sourcils, j'ai toujours autant de mal à accepter que je me soit fait berner aussi simplement. 

— Si je comprends bien, le boss, c'est ton oncle ?

— Oui. Enfin. En quelque sorte, mais pas vraiment. C'est un raccourci. 

Merci pour cette réponse Tyler.

— Il ressemble à quoi ? je demande subitement.

Il détourne la tête et rit nerveusement.

— Il fait peur, même en vrai.

— Je veux des détails.

— Ella, souffle t-il. Je ne peux pas. C'est un homme bien placé dans la société, il suffit que l'on soit sur écoute là pour que toute notre entreprise parte en feu et qu'on se fasse arrêter, alors je suis désolé de te décevoir, mais ceci, sera un détail que tu ne connaîtras jamais.