Dangerous Love( Terminé)

49-Just Tylla.

Point de vue d'Ella. 

Ma tête n'a jamais été si en bordel, j'ai toujours eu l'impression que tout était rangé, classé. Je me trompais, j'allais mal, et c'est pour cela que je n'arrivais pas à être heureuse. 

J'ai l'impression de changer d'humeur toutes les dix minutes, de changer d'envie, sans pouvoir contrôler quoi que ce soit. 

Ce mois a été très dur à surmonter, je ne me comprenais plus, et je ne reconnaissais plus Tyler, il n'y avait rien à faire, pour moi, ce n'était pas lui. Lorsqu'il a fait remonté tous mes démons à la surface je n'étais pas prête, je ne voulais pas y croire, cette partie de ma vie avait été enfouie, je ne faisais que nier,  nier la réalité, parce que oui, j'ai tué Gabriel. Je l'ai tué... 

Et de mes propres mains. Je le sais, mais ça me semble tellement impossible que j'ai encore du mal à me rappeler de tout, et quand je le fais, ça me blesse, alors je n'en fait rien. 

Je ne peux blâmer personne, même pas Tyler, juste moi.

Hier encore, je ne l'assumais pas, je n'arrivais pas à le concevoir, pourtant, lorsque Tyler m'a embrassé , c'était comme une évidence, et cette fois mes souvenirs me sont apparus beaucoup moins douloureusement que la première fois.  J'ai eu peur sur le coup, j'ai eu peur qu'il me juge pour mon acte, c'est pour cela que je l'ai pris dans mes bras, j'avais besoin qu'il me montre qu'il réussissait à passer au dessus de cela. 

En revanche, je suis toujours paumée, et j'ai du mal à prendre conscience de ses paroles, j'ai toujours du mal à croire qu'il soit médecin, du mal à croire à tout ce qu'il me raconte, mais je passe outre, car sérieusement, il pourrait être n'importe qui, faire n'importe quoi, j'aime ce crétin... On a tellement souffert tous les deux, qu'on mérite un peu de repos, alors j'arrête de me poser des questions.

De plus, en comprenant qu'il était resté un mois à mes côtés, alors que je ne lui adressais plus la parole m'a démontré que non, il n'y en avais pas deux comme lui, et que Stan, était loin de lui arriver aux chevilles. Stan... 

Jusqu'à maintenant, je ne comprends pas ma réaction, pourquoi me rappelais-je de lui et non de Tyler ? Je n'en sais rien. Et pour être honnête je ne sais même plus comment j'ai ré abordé mon patron pour la première fois au téléphone, quand j'ai embrassé Tyler, j'ai presque tout oublié de lui étrangement. 

Ma dose de douceur me manquait, et je l'ai retrouvée dans ses bras,  je veux me racheter, je veux me faire pardonner de le faire souffrir, même si je n'en suis qu'à moitié responsable, car cela relate aussi d'un niveau que je ne peux contrôler. 

— Blanche neige est ton inspiration ? Me demande subitement Tyler.

Alors que j'ôte ma petite robe de plage— beaucoup trop colorée à mon goût— je ré-altère mon regard vers lui. 

— Pourquoi ? 

— Je ne sais pas, mais bronzer ne te ferais pas de mal, réplique t-il avec un air empli d'ironie.

Contrairement à moi il a vachement profité du soleil, sa peau est matte.  

— Fait attention, si tu continues, tes dents, elles, ne seront plus blanche du tout. 

De tous les endroits qu'il existe sur la planète, la première attraction que nous a trouvé Tyler est de taille, et c'est le cas de le dire. Nous sommes sur une falaise et une eau bleue, turquoise, au milieu d'une végétation se dresse devant nous. C'est tout simplement à en couper le souffle. 

Je ne saurais dire à combien de mètre nous nous tenons, mais c'est haut, très haut. Je n'ai jamais vu quelque chose de si splendide de ma vie. Je ne regrette sans aucun doute de repousser mes problèmes de quatre jours.