Dangerous Love( Terminé)

9-Time off.

L'air devient de plus en plus chaud, il chatouille ma peau et je la sent devenir moite. Un souffle chaud s'écrase contre ma nuque. Mon corps réagit instantanément: je frémis.

Je sens que l'on me mordille l'oreille et je geins.

— Alors, comment va mon amour? me demande une voix douce et suave.

— Gab... laisse moi dormir.

Sa main s'infiltre dans la couverture et ne tarde pas à s'accrocher à ma hanche. Elle frôle mon ventre et remonte vers ma poitrine très lentement. Sa paume sur ma peau nue me réchauffe et m'électrise. Voyant que je ne réagis pas, il entoure mes hanches de ses jambes et me baise la nuque.

— Hey, on se réveille. On a cours.

Il tente de s'éloigner de ma poitrine mais je le retient d'une main, son contact me procure un bien primitif.

— Tu n'avais qu'à pas me tenir éveillée toute la nuit, je suis morte. Reste.

Ses lèvres remontent vers ma mâchoire. Il m'embrasse chastement.

— Si tes parents me surprennent à nouveau dans ta chambre, ça va barder pour moi.

— On ne fait rien de mal. Reste s'il te plait. J'entoure mes bras autour de sa nuque.

Son sourire se fait faible, il m'embrasse brièvement et se relève de notre lit. Il ramasse son jean sans ne jamais me lâcher du regard. Il détaille mon corps exposé à ses yeux alors que je suis toujours vêtue de mon plus neutre appareil. Je n'ai pas la foi d'aller en cours aujourd'hui, je suis exténuée. Gabriel a toujours été beaucoup plus matinal que je le suis.

Une fois qu'il a  rattaché sa chemise il sort son portable et me prends en photo. Je recroqueville mes jambes contre mes seins et il ne peut s'empêcher de rire. Il s'allonge une nouvelle fois à mes côtés et tente de me décrisper.

— Ton sourire est splendide, réplique t-il. Ne laisse jamais personne te l'enlever mon cœur.

Pour l'en remercier je lui fais mon plus grand des sourires. Je l'attire vers moi pour lui donner mon dernier baiser de la matinée. Il prend le temps de l'apprécier et moi de même. Ses lèvres sont aussi bien apaisantes que délicieuses.  Il me chuchote qu'il m'aime avant de se reculer.

Je contemple son jean non serré à ses hanches et sa chevelure décoiffée, ça me fait rire. Et puis, il disparaît comme chaque matin.

****

Ne laisse jamais personne te l'enlever mon cœur.. personne... mon cœur...

J'ouvre les yeux et me redresse immédiatement. Le rythme de mon coeur bat tous les records . Je le sens exploser de ma poitrine. Je m'observe dans ma glace, je me fais peur moi aussi. Mes cheveux noirs sont en bataille et ma peau ridée. J'y repense à nouveau, cela faisait un moment que de telles pensées ne m'étaient pas revenues.

  J'avais dix-sept ans à ce moment, j'étais loin de me douter que cette nuit serait la cause du bouleversement de toute ma vie. 

Je regarde l'heure, il est quatre heures du matin. Mon réveil est censé sonner dans deux heures.

Je sors un paquet de cigarette de ma table de chevet et l'allume. Je respire cet air empli de tabac et le rejette ensuite de mes poumons. Je ne suis pas sûre que cela m'aide vraiment à m'enlever ces pensées déprimantes mais cela ralenti ma peur.

Je marche lentement vers ma terasse donnant sur le jardin commun de mon immeuble et m'y installe. Il fait froid, je dirais qu'il fait deux degrés à tout casser. Je grelotte, mais ce mélange de chaud et froid me tend une sensation de bien être esquise.