Dangerous Love( Terminé)

10- Mean

Je préviens que c'est un chapitre très étrange, il y a un passage un tantiné violent. Je distinguerais ce passage par une lignée de signe "---" Si vous ne voulez pas le lire, passez à la fin.

*****

— C'est une blague?

Je relève mes yeux soigneusement du dossier que je feuillette, et expire lentement.

— Dites moi  Tyler, ai-je une tête à rigoler ?

Mes yeux sont transcendant, ils manifestent de mon autorité. Mes doigts claquent contre la tablede verre.

Tyler propulse son corps en arrière, son dos claque contre le dossier de sa chaise. Il souffle et croise les bras.

— Je préférais franchement lorsque vous alliez pas bien, vous êtes vraiment chiante.

Je relève mes sourcils, mon menton s'élève et je penche doucement la tête en arrière.

— Vous êtes suicidaire, ou bien?

— Pas du tout. Mais de là à me forcer à jouer un homme gay, je dis non.

— Dites non si vous le voulez. Ça me fera les pieds. Rien ne me ferait plus plaisir que d'annuler votre mission.

J'hausse les épaules et ose un sourire social. Il détourne son regard et expulse de l'air de ses narines à nouveau comme un bœuf. 

— Vous vous attendiez à quoi? Je demande. Nous sommes une organisation féminine, nous usons de notre charme avant de tuer. Nous ne tuons que des hommes, pas de femmes. La seule façon dont vous pouvez nous aider est de vous faire passer pour un gay. Ca ne vous semble pas logique?

Il croise ses mains et je ne peux que sourire de ma petite victoire. C'est vrai, je n'avais pas pensé à cette façon de le dégoutter de son boulot, j'aurais dû l'imaginer avant. Cela me faisait doucement jouir.

— Très bien, je vais le faire, lâche t-il.

J'ai un sursaut, je lâche immédiatement le dossier. Il s'échoue contre mon bureau et un bruit sourd résonne.

— Pardon?

— Je vais le faire, il reprend. Après tout, je n'ai pas le choix.

Son regard remonte doucement vers moi et il me nargue. Il a bien compris que je ne fais cela que pour le déstabiliser.

— Vous êtes sûr?

— Je ne vous donnerais plus l'occasion de vous jouer de moi, Ella. Alors oui.

Fait chier. J'aurais réellement dû appuyer sur la détente la première fois.

J'attrape un stylo en bouche et en hôte le capuchon. J'entoure un visage sur l'une des feuilles et la tend à Tyler. L'enthousiasme n'est pas vraiment avec moi, mais je n'ai pas le choix. C'est l'ordre du boss, je me dois de lui exposer la situation. Je pensais juste qu'il allait refuser et me ferait les pieds, mais non.

— Antonio Salvarez. Homme de la quarentaine, petit, trapus, un alcoolique sévère. C'est lui votre cible.

— Qu'à t-il fait? Il demande sérieusement.

— Il aime beaucoup ce qui est du domaine du masochisme, surtout lorsqu'il s'en prend autres. Il aime forcer sa femme à tout ces jeux. Il lui mène la vie dure, certaines fois, lorsqu'il rentre de mauvaise humeur, il la bat presque à mort. Comme si ce n'était pas assez, cette dernière l'a récemment surpris coucher avec des hommes. Il est un gay refoulé.

Il entre'ouvre les lèvres et se rapproche de mon bureau.

  — Dur, le choc.  

  — Donc, je reprends. Voilà le plan détaillé de ce qui est demandé par sa femme. Tu iras au prochain gala de bienfaisance qu'il organisera.