Dangerous Love( Terminé)

34-Game over.

J'ai l'impression de flotter, de perdre mes repères. Je tangue vers la droite, puis vers la gauche, alors, je décide d'ouvrir mes yeux.

Immédiatement une lumière m'aveugle, une lumière bleue. Dès lors, je veux me protéger la vue, mais je constate que mes mains sont attachées entres elles, derrière le dos d'une chaise, alors je détourne ma tête. Mes pieds eux le sont aussi. Je tire sur mes bras mais je suis prisonnière.

Je regarde ensuite à mes alentours, il fait noir, je ne vois rien d'autre, juste cette lumière au loin. Je n'avais jamais ressenti de vrai peur depuis un certain temps, or là l'angoisse s'imprègne en moi petit à petit.

Mes derniers souvenirs me reviennent en tête, je me souviens d'avoir pris un coup en pleine gueule à cause de Tyler puis qu'ensuite ça a été le trou noir. C'est pourquoi, je me mets à hurler son nom de tous les côtés, je lance des insultes dans le vide, tout en m'écorchant la gorge.

Aucune réponse. Où suis-je ? Bordel. C'est bien la première fois depuis longtemps que je me sens si peu rassurée, je n'ai aucune idée de ce qui se passe.

Pourtant ce n'est pas le moment de paniquer, ça ne m'ammènera à rien, il y a sûrement une explication logique. J'ai appris à me défaire de mes chaines des centaines de fois, ce n'est pas aujourd'hui que cela me posera un problème.

Je tente de contorsionner mes mains mais c'est trop dur, elles me cisaillent la peau. J'ai beau savoir faire abstraction à la douleur, là c'est au dessus de mes forces.

— Ok, c'est plus drôle Tyler, je lance.

Je n'ai aucune réponse. C'est le silence complet.

Après m'être bien déchirée la peau sans arriver à un grand résultat, je décide de souffler un peu. Je sursaute et arrête toute activité lorsque j'entends des pas s'approcher.

Mon sang se glace et je me fige immédiatement. Je relève la tête vers cette lumière qui m'aveugle. Ces pas sont glacials et précis, le talon semble se poser avec soin, chaque claquement a exactement la même intonation, sauf le dernier, le dernier se fait beaucoup plus sec.

— Bien le bonsoir.

Cette fois je ne bouge plus. Sa voix, cette voix, je la reconnaîtrait entre mille. Putain de bordel de merde. C'est le jugement dernier. Mes yeux se grossissent et je me colle à ma chaise.

Je relève la tête et tente de distinguer ses traits. Pourtant, je ne peux rien voir, il se place exactement devant cette lumière cela l'assombrit, je ne peux que distinguer sa corpulence. Il me semble qu'il porte un vêtement ample et une capuche qui protège son visage.

— Je dois avouer, que de tous mes employés, j'avais parié que tu serais une de seules à arriver à ton objectif sans en être détournée.

Eh merde.

— J'ai observé votre petite manigance de très près, j'ai attendu. Je n'ai rien dit. Peut être ne suis-je pas assez clair et me prenez-vous pour un idiot?

— Jamais

— Et vous osez me répondre ? Rit-il.  Vous savez combien vous me mettez en colère? Heureusement que d'entre vous d'eux il y en a un de plus malin.