Dangerous Love( Terminé)

11-Dilem

— Tu peux y mettre du tiens s'il te plait ?

J'ai l'impression d'avoir un mort vivant accroché à mon bras. Je retiens Tyler de toutes mes forces pour ne pas qu'il tombe. Je le retiens tout en plaçant son bras derrière ma nuque. Il ne fait pas d'effort pour marcher. Il ne me parle même pas.

Même lorsque je lui ai demandé son adresse il n'avait rien dit. J'ai donc dû consulter mon CV sur mon smartphone. A t-il perdu la parole ? Il a surtout beaucoup vomi dans le vanne nous reconduisant à sa demeure. Il est en état de de choc.

Je me dépêche comme je peux, je n'ai guerre envie que des passants nous surprennent : Vu la tête que fait Tyler on pourrait croire que je viens de le tuer. De plus, il fait très froid, je suis en robe, j'ai un pull beaucoup trop fin pour la fraîcheur de cette nuit. Mon pull Prada ayant servis de vomitoire à Tyler...

15 central avenue, London. C'est là. Je souffle enfin.

Je récupère les clés dans lses poches et l'aide à monter les escaliers. Il est vraiment lourd et devient pesant à partir de la dixième marche.

— Putain, je ne vais pas te faire monter chaque marche tout de même.

Et si. Il ne me répond toujours pas.

Je ferme la porte du hall et je me sens de suite mieux. L'air est ambiant détend mon corps. J'attrape mon alcolyte fermement et l'entraîne à l'intérieur de son appartement.

Une fois entrés, je le conduis à sa salle de bain, il faut absolument qu'il se désinfecte la bouche, car cette odeur n'est pas possible.

Je lui brosse les dents, je lui rince le visage d'eau dans un temps très efficace.

Même l'eau n'a pas le pouvoir de le détendre. Je l'accompagne alors sur son canapé et le relâche. Ce grand détour à son appartement n'était pas prévu, mais je n'avais pas le choix.

Je reprends quelques forces et lui flanque des claques sur les joues. J'aime bien lorsqu'il est silencieux mais pas au point d'être mort.

— Aie! Arrete Ella !

— Ah bah, tu parles toujours ?

Il croise ses bras et se renferme sur lui même. Le pauvre, il semble terrifié.

— Je te déteste, il lâche.

— Je n'y suis pour rien. C'est toi qui voulait y aller. Je ne t'y est pas forcé. En plus, tu avais l'air vachement à l'aise.

Il détourne son regard et fronce les sourcils. Il fait la moue avec sa bouche et inconsciemment je trouve ça adorable.

— Ce n'est que d'apparence. Vous connaissez ça vous, hein? Les faux semblants. Vous n'êtes qu'une pétasse, dégagez.

Je serre des dents à l'entente du mot pétasse. Je ferme les yeux et tente de me contrôler, mon poing me nargue, il veut lui refaire le portrait, mais j'ai décidé d'être gentille ce soir... Tyler est sous le choc.

— Ecoute Tyler. Je sais que la première fois est toujours dure. C'est pas facile à encaisser. D'un côté il y a cette joie d'avoir fait justice, mais de l'autre... on sait que l'on vient d'hôter la vie à quelqu'un. Ce n'est pas facile à encaisser. Mais tu voulais entrer dans cette organisation, il fallait s'y attendre. Et puis je pensais qu'en tant que policier ou je ne sais quand tu avais déjà tué quelqu'un!

J'aurais aimé que quelqu'un discute avec moi la première fois où j'avais commis l'acte irréparable. Je ne serais sûrement pas devenue cette personne si froide et renfermée.

— Dis moi à quoi tu penses Tyler, vide toi l'esprit, il le faut.

— A quoi je pense? il rit avec amertume.