39-Sorry we're out

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Point de vue d'Ella.

Assise sur ce fauteuil, je patiente, je me nourris par ce qui m'est de plus indispensable, mon esprit de vengeance.

Je vérifie que j'ai été assez minutieuse, qu'aucun détail de mon tableau ne dépasse, que tout est parfait. Si bien que lorsque je remarque une feuille verte placée au mauvais endroit je l'arrache. Maintenant, c'est parfait.

Lorsque j'entends du bruit dans la voiture, un sourire, sadique, alimenté par mon besoin de revanche s'étire doucement sur mes lèvres. Je jette un dernier coup d'œil à la scène et ouvre la portière sauvagement.

Dès lors que mon pied s'étire sur le sol, et que mon fessier fait grincer le siège, des gémissements, des lamentations, des plaintes font bourdonner mes oreilles. Pourtant, je n'en ai que faire.

Je m'approche de ma victime, et la sonatine qu'interprètent ses chaînes, qui ne cessent de claquer contre le sol, alors qu'il se débat, m'émeut.

Cela doit faire une éternité que je n'ai pas ressenti une telle puissance face à un homme, une telle jouissance, et encore, nous n'en sommes qu'au début.

J'ai finalement décidé d'utiliser la voiture de Tyler, heureusement sa clé était dans sa poche. Alors que je conduisais, guidée par ma colère, une idée m'est venue en tête. J'ai fait dériver la voiture sur le bas côté de la route, en contre bas, on ne l'aperçoit pas directement de la route. J'ai ensuite forcé pour que la voiture rendre dans cet arbre, afin de l'abimer au maximum et de faire croire à un accident. Le choc a été rude et je suppose qu'en se réveillant ses premières plaintes sont dues à son mal de nuque.

— Ella, putain, arrête ça.

Fi de ses plaintes.

Je ne l'observe guerre et me concentre sur ma tache. Je récupère mon gel hydroalcoolique et me nettoie les mains avec attention. Ensuite, je déplie une serviette blanche et y essuie mes mains, afin de m'assurer qu'il ne reste pas une goutte de gel, au cas où il n'aurait pas séché.

—Reste pas muette ! merde !

Je n'écoute pas. Je replie ma serviette lentement et la repose dans mon sac à dos. J'enfile ensuite mes gants noirs en cuir.   Ils sont parfaitement accordés à ma tenue: en commençant par mon tailleur noir, compressant ma taille, faisant ressortir ma féminité ainsi que mon jean en cuir.

  Je pose ma main sur sa cuisse, je la presse fermement. 

— Qu'est-ce que tu fais? crie t-il.

Il tente de s'agiter mais il est impuissant. J'ai menotté ses mains derrière son dos. 

— Tu fais flipper, arrête ça.

Ma main se relève et voyage un peu partout virtuellement sur son torse, avant de se poser avec sympathie, j'y fais courir mes doigts avant de remonter plus haut, toujours plus haut, jusqu'à arriver à sa nuque. J'agrippe et fait remonter son menton.

— Ca ne fait que commencer voyons, ne me dit pas que tu te chies déjà dans ton pantalon.

Il ne réponds pas, étant donné que je compresse sa gorge. Je finis par le relâcher puis j'attrape une cigarette que j'allume et m'enfile en bouche.

— Tu n'aurais jamais dû passer derrière le miroir Tyler, je sais faire souffrir comme personne.

— Ecoute, on va s'expliquer, tente t-il de me rassurer.

Je ris faussement et me rapproche tendrement de ses lèvres, je les embrasse très doucement puis  je souffle et une bouffée de fumée s'en dégage ce qui le fait tousser. C'est l'art de la séduction nocive.

Dangerous Love( Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant