Chapitre 3 : Tu ne sais pas mentir

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Le reste du chemin se fait sous la pluie jusqu'à ce que je regagne mon appartement. Je ferais passer les nombreuses larmes qui ont coulées sur mes joues et qui ont sûrement laissées des traces pour de la pluie.

Lorsque je pousse la porte, j'aperçois Leïla accompagnée des garçons de la dernière fois dans le salon.Tout mais pas ça. Je n'avais aucune envie de voir du monde alors je décide de regagner ma chambre en discrétion mais c'est peine perdue.

-Rose ! Viens avec nous ! Me cria ma meilleure amie.

Je ne me retourna pas vers elle et lui répondit en même temps que j'allais dans ma chambre :

-Je suis fatiguer...

Sur ce, elle ne renchérit pas et j'entendis des chuchotements venant de la part des mecs.

Ayant soif, je me décida à sortir de ma chambre. Que je le veuille ou non, j'allais devoir aller dire bonjour aux personnes présentent dans le salon. Je pris un verre d'eau et me dirigea vers le salon.

-Salut, dis-je sans grande conviction dans la voix.

Ils me saluèrent en retour. Je m'installa à côté de Leïla et elle tourna la tête vers moi avant de hurler :

-Mon Dieu Rose ! T'as quoi sur la joue là ?

A présent, toute les têtes étaient tournées en ma direction et je sentais le rouge monter en moi. Je porta alors la main à ma joue et celle-ci me brûlait. J'avais complètement oublié l'incident de cet après-midi. Il fallait, encore une fois, trouver une excuse.

-Oh c'est rien, j'ai...je me suis prise une branche en rentrant tout à l'heure, t'inquiète....

Elle me regarda longtemps dans les yeux avant d'ajouter :

-Ouf, tu m'as fait peur, j'ai cru qu'on t'avait frappée.....

A la fin de cette phrase, je baisse les yeux et me répète en boucle ce qu'elle venait de me dire. Un sentiment de honte m'envahissait et je ne pu laisser s'échapper quelques larmes.

-Je vais vous laisser, déclarais-je en me levant.

Personne n'avait vu mes larmes et c'était tant mieux.

Lorsque j'étais sûr d'être seule et que personne ne m'entende, je lâchais tout ce que j'avais gardé pour moi aujourd'hui et ne pu m'arrêter. C'était trop. Je couru jusqu'à mon sac et sortit en vitesse la boîte que j'avais acheté. J'en avala 2 d'un coup et m'étala sur mon lit.

La porte de ma chambre s'ouvrit et laissa entrevoir Ken.

-Merde désole, je cherchais les chiottes.

Je me releva d'un coup de manière à être assise sur mon lit et lui répondit :

-C'est la prochaine à gauche.

Après ces mots, je m'attendais à ce qu'il parte mais il resta dans l'embrasure de ma porte.

-T'as pleuré ? Me demanda-t-il sans me regarder.

-Non

-C'était pas une question

Un énorme blanc s'installa dans ma chambre. De quoi il se mêle lui ? Ça ne le regarde pas et puis il croit vraiment que j'irais me confier à lui ?

-Tu sais, j'te connais pas, tu m'connais pas et c'est peut-être mieux comme ça, décidais-je de dire voulant couper ce silence.

Il tourna la tête vers moi avec un petit sourire en coin.

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