Toute une vie

Chapitre 28 : Je te détestes

Arrête de penser à lui, tu n'es rien pour lui et il n'est rien pour toi. Si il n'était rien pour moi, alors pourquoi est-ce que je ressentais du dégoût et de la haine à son égard par rapport à ce qu'il m'avait fait ? Je n'étais pas amoureuse de lui, ça j'en étais certaine mais j'avais l'impression qu'avec lui, j'étais différente....étais-ce stupide de ma part de penser cela ? Je poussa la porte d'entrée tellement fort qu'elle aurait pu s'effondrer sous mon nez et je fus agréablement surprise lorsque je constata que Leïla n'était pas là. Non pas que je ne voulais pas la voir mais si elle aurait été là, elle aurait dû supporter ma mauvaise humeur et la soirée aurait vite tourné au cauchemar.

Après avoir rangé mes affaires et pris ma douche, je saute littéralement sur le canapé et allume la télévision.

"DRING"

Pitié, laissez-moi tranquille, je veux être seule ! Je décide de baisser le volume à fond et de faire comme si je n'étais pas là.

-Je sais que t'es là ! Hurle une voix derrière la porte.

Cette voix me procure un sentiment de dégoût car j'ai très bien reconnu la personne et je ne compte pas aller lui ouvrir.

-Je resterais là jusqu'à ce que tu m'ouvres !

Restes là si tu veux, je m'en fiche, pensais-je. Pourtant, je mourrais d'envie de voir son visage mais je ne pouvais pas, pas après ce que je venais de voir.

-T'es casses couille Rose j'te jure !

Sous la pulsion, je me leva en vitesse du canapé et alla lui ouvrir mais lorsque je me retrouvais face à lui, à quelques centimètres de son corps, je regrettais directement.

-T'es sourde où bien wesh ? Demanda-t-il en se penchant légèrement vers moi mais je réussi à l'esquiver, ce qu'il ne comprenait pas vu sa tête.

Il se recula et se pinça le nez.

-Ok y a quoi encore ?

-Je suis pas une fille facile Ken, si t'as envie de t'amuser ne me mets pas dans tes plans foireux.

-Mais qu'est-ce que tu racontes ?

-Tu couches avec des meufs et après tu viens m'embrasser parce que tu crois que ça marche comme ça....Finalement, t'as pas changé, t'es toujours le même, répondis-je avec amertume.

Ses traits étaient tirés, il était énervé, je venais de le rendre mais il n'avait pas le droit d'agir comme ça avec moi.

-Donc pour toi je suis toujours le même ? J'couches à droite à gauche et je te mets dans le même sac ? Il me regardait droit dans les yeux, comme si la réponse que j'allais donner signerait la fin ou non de tout ce qu'on avait partagé.

-Sors Ken. Affirmais-je d'une voix neutre, pour cacher mes sentiments.

-T'as pas répondu à ma question.

Son regard était toujours noir, planté dans le miens et je n'arrivais pas à le regarder dans les yeux.

-De toute façon, tu fais ce que tu veux, je suis juste déçu que tu m'es prise pour une de ces filles...

Je levais discrètement les yeux vers lui pour voir si son regard avait ou non changé. Ses traits se relâchèrent à la seconde même où j'avais terminé ma phrase.

-Putain mais il t'arrives quoi là ? Je t'ai et je te prendrais jamais pour une de ces filles faciles que je ramenais avant !

-Avant quoi ? Demandais-je, hésitante.

-Avant de te rencontrer bordel ! J'ai jamais plus vu d'autres meufs ! Quand je t'ai dit que tout ça pour moi c'était fini, j'étais sérieux !

-Alors comment t'expliques que je t'ai vu en compagnie d'une belle jeune femme au restaurant tout à l'heure ?