Toute une vie

Chapitre 35 : T'es ridicule

-Tu m'as trop manqué p'tite tête ! S'écrie-t-elle avant de me sauter dans les bras.

Je suis heureuse et surprise de constater qu'elle ne m'en veut pas et ne refuse pas son étreinte.

-Encore désolé, m'excusais-je, honteuse.

-Arrête de t'excuser, c'est déjà oublié !

Je souriais à sa réponse et m'en alla enlacer Mekra à son tour.

-Comment tu vas ? Lui demandais-je.

-Un peu crevé mais ça va.

On resta pendant presque une heure dans le salon, à discuter de tout et de rien mais surtout de leur petite semaine à Las Vegas. Mekra et Leïla semblaient vraiment heureux, enfin je veux dire que ça se voyait qu'ils s'aimaient. J'espère de tout cœur qu'ils resteront ensemble longtemps, très longtemps, ils le méritent. Mekra s'éclipsa pour aller aux toilettes et nous laissa seules, moi et ma meilleure amie. Cette dernière avait un très grand sourire planté sur le visage, ce qui n'annonçait rien de bon.

-Alors ? Demanda-t-elle.

-Alors quoi ? Répondis-je, confuse.

Leïla souffla longuement, agacée que je ne comprenne pas directement où elle voulait en venir.

-Il est revenu ce fameux Guillaume ?

Un frisson me parcouru le corps. J'avais envie de lui crier que non, que je n'avais jamais été avec lui et que je ne le serais jamais mais ça compliquerais tout...

-Tu sais, c'est...

-C'est qui Guillaume ? S'étonna Mekra, nous rejoignant.

-Personne ! M'écriais-je avant que Leïla n'ait le temps de répondre quoi que ce soit.

Elle me regarda en faisant danser ses sourcils, comme pour dire : "petite cachotière".

Pour mon plus grand bonheur, Mekra n'en demanda pas plus.

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La sonnerie de mon téléphone me fit sortir de mes pensées. Je venais de recevoir un message de Ken : Tu viens marcher ?. Ce à quoi je répondu par l'affirmative.

Je fila dans ma chambre, histoire de m'habiller un peu plus chaudement et me dirigea vers la sortie de l'appartement. Mais c'était sans compter sur la présence de ma meilleure amie et de son copain dans le salon, qui m'interpella immédiatement.

-Tu vas où ?

-Euh...

-Voir Guillaume ? S'extasia-t-elle avec un grand sourire.

-Ouais..., confirmais-je sans plus grand enthousiasme.

En guise de réponse, j'eu le droit à un signe de sa main, me montrant qu'elle était ravie.

Je gagna rapidement les quais de Seine mais il n'était pas là. Ce n'est pas grave, je vais attendre un peu, il doit surement être coincé dans le métro ou pas très loin. 

Cela doit faire un bon quart d'heure que je l'attend mais il ne pointe toujours pas le bout de son nez. Je n'ose pas l'appeler, de peur de paraître possessive ou impatiente. Soudain, une main se pose sur mon épaule, me faisant sursauter. Je m'apprête alors à répliquer et à repousser cette personne mais lorsque je découvre son beau visage, la pression redescend immédiatement.

-Tu m'as fait peur, avouais-je timidement.

-Désolé pour le retard, j'ai été un peu retenu sur le chemin...