Toute une vie

Chapitre 12 : Ça se tient

Je suis recroquevillée sur moi même, toujours tremblante à essayer de calmer ma crise. Il est 6h du matin et je suis censée être en cours dans deux heures mais avec l'état dans lequel je suis, je ne pense pas y assister... J'ai passé la nuit à pleurer et à avoir des nausées. Je n'ai jamais fais de crise de ma vie avant celle-ci, c'est la première fois. Si j'avais eu mes médicaments, je ne serais sûrement pas dans cet état là. Ma respiration redevient petit à petit normale et les larmes qui n'ont cessé de couler sur mes joues commencent à disparaître. Je porte ma main à l'emplacement de mon cœur et essaye de respirer calmement tout en me levant. Je passe pendant plusieurs minutes mes mains sur mon visage.

L'eau chaude qui coulait sur mon corps me fit, au fur et à mesure, reprendre mes esprits. J'enroula une serviette autour de ma taille et me regarda dans le miroir : c'était pire que la veille. Ma joue avait doublée de volume et j'avais quelques égratignures au niveau de l'arcade. Même avec du maquillage, je n'aurais pas pu camoufler tout cela.

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Sur le chemin pour me rendre en cours, je consulta mon téléphone que j'avais éteint hier soir. Leïla m'a laissé une vingtaine de messages et quinze appels.

-« Coucou ptite tête ! Ça va ? » à 20h02

-« Réponds wesh ! »à 21h15

-« Tu réponds toujours d'habitude, t'as quoi là ! » à 21h31

-« Rose tu me fais flipper, réponds stp ! » à 22h10

Et j'en passe... Je décide de l'appeler pour éviter qu'elle ne s'inquiète de trop, même si c'est déjà le cas. Elle répond au bout de deux sonneries :

-Allô Rose ! Putain t'es folle pourquoi tu m'as fait ça ? J'ai eu grave peur moi !

Je rigole légèrement et lui répond :

-Tu t'inquiète trop pour moi c'est pour ça

-Bah y a de quoi, pourquoi tu m'as pas répondu hier ? Je t'ai laissé pleins de messages....

-J'avais éteint mon portable, je voulais être tranquille

-Et depuis quand tu veux être tranquille toi ?

-Ils sont revenus.

J'ajoute cette phrase avec une boule dans la gorge.

-Ils t'on fait quoi ?

-L'un d'eux c'est approché de moi et m'a gifler

Un lourd blanc s'installe entre nous deux pendant quelques secondes.

-Putain j'en étais sûr !Ils vont pas te laisser Rose !

-J'en sais rien, d'après ce que j'ai compris, ils étaient pas au courant que l'autre m'avait demandé d'arrêter de trouver de l'argent....

-Ça me rend malade ton histoire !

-Non mais c'est rien,maintenant qu'ils ont l'air d'être au courant, ils vont me laisser, du moins, je l'espère...Bon il faut que je te laisses, j'arrive bientôt en cours. Je t'embrasse fort, prend soin de toi !

Je raccroche sans même qu'elle puisse me répondre et fil à l'école.

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La porte d'entrée est ouverte ? Le stress s'empare de mon corps et des millions de scénarios se créer dans ma tête. Je rentre dans mon appartement plus qu'hésitante et sort un déodorant de mon sac pour aveugler la première personne que je trouverais chez moi. J'avance à pas de loup jusqu'à mon salon et je les trouves affalés sur mon canapé entrain de dormir.