Toute une vie

Chapitre 18 : T'en as mis partout

-Comment ça se fait que tu étais dans le coin à cette heure si tardive ?

Comme réponse, j'eu le droit à un haussement d'épaules, ce qui ne me convenait pas vraiment.

-Tu veux une tisane ou quoi que ce soit ?

-Non t'inquiète pas, je vais pas rester longtemps.

Je m'installe à côté de lui dans le canapé et attends qu'il prenne la parole.

-En fait, putain c'est pas facile à dire....

J'incline la tête pour lui faire comprendre qu'il peut prendre son temps.

-Quand on était en primaire, j'étais amoureux de toi.

Je fus légèrement choquée et quelque peu surprise par ces révélations mais après tout, nous étions enfant.

-C'est mignon, fut la seule chose que je pu lui répondre.

-Ouais...mais depuis plusieurs mois, je te croise souvent dans la rue et je te trouve toujours aussi belle...

Plus il avance dans son « discours », plus je deviens mal à l'aise.

-En gros je t'aime toujours, fin je ne sais pas si c'est de l'amour ou une forte attirance mais tu me plais énormément.

A ce moment là, je n'ai qu'une envie, c'est de me faire toute petite et de me cacher dans un trou de souris.

Il se lève :

-Voilà, je voulais juste que tu le saches pour qu'il n'y ai plus d'ambiguïté entre nous.

Je reste bouche bée, incapable de répondre quoi que ce soit. J'entends la porte claquer, signe qu'il à bel et bien quitté l'appartement quand à moi, je reste assise, abasourdie par ce que je viens d'entendre. Pourquoi est-ce qu'il ne m'en a pas parlé dès notre premier rendez-vous ? Maintenant, j'ai l'impression qu'il a profité de moi ce soir là même si je sais que c'est faux. Je crois que pour rester amis tout les deux, ça risque d'être compliqué.

En ce moment, les cours et moi, ce n'est pas une grande histoire d'amour, d'ailleurs, ça ne l'a jamais été. Les épreuves approchent à grands pas et il serait tant que je me mette à réviser ce que je n'ai pas entièrement compris. La sonnerie retentit et je me jette littéralement vers la sortie.

Sur le chemin du retour, je consulte mon téléphone et constate que Moh a essayé de m'appeler et que Leïla m'a laissé plusieurs messages. Je décide de répondre à ma meilleure amie en premier et une fois cela fait, je rappelle Moh. Il décroche au bout de la troisième sonnerie.

-Allô Rose !

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Wallah faut qu'on discute !

Je levais les yeux au ciel, sachant que Moh s'énervait tout le temps pour rien.

-Hum hum, dis-je sans grande conviction.

-Hier avec le Fennek vous vous êtes barrés comme ça sans rien nous dire !

-Et ?

-Ma vie j'me suis inquiété oim !

-Je suis désolé Moh....Tu m'en veux ?

-Bah non t'es folle mais laisse moi un message au moins.