Chapitre XI: Bête féroce

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Le paysage qui se dressait devant moi semblait sortit tout droit d'un conte de fée. D'immenses montagnes se dressaient au loin, une rivière serpentait entre les hauts arbres aux feuilles pendantes longues et bleus et l'herbe, d'un vert incroyable, dansait avec le vent. Les tons rosés et bleus nous avaient abandonnés pour laisser place aux tons verts et bleus. J'étais ébahie. Je n'avais jamais rien vu de pareil. De plus, d'étranges plantes, toutes différentes les unes des autres, s'ajoutaient à ce panorama déjà spectaculaire. Des Ooks –c'est ainsi que ma mère les nommait- gambadaient ou courraient à vive allure. Ils ressemblaient à des autruches, mais étaient plus grands et avec un dos plus large. Leur plumes étaient colorées, dans les tons oranger et rouge, ou dans les tons bleus et violets. Nous nous arrêtions et glissions jusqu'au sol. Je courus jusqu'à un endroit surélevé et regardai autour de moi. Incroyable.

-Quel paysage merveilleux ! s'exclama Névys. Je n'en ai jamais vu de cette sorte.

-Je suis d'accord. Nous devrions être à quelques jours de la Chine.

-Continuons, même si ces bêtes n'ont pas l'air très menaçant, je doute qu'elles soient les seules à vivre ici. Qui sait sur quoi nous pourrions tomber ?

Nous acquiescions et remontions sur nos véhicules. Je m'assis derrière mon frère, enroulai mes bras autour de sa taille et il démarra. Les moteurs grondèrent un instant puis se turent presque. J'ai l'impression d'être en plein rêve. La végétation a repris ses droits ici. Depuis la catastrophe, les plantes ont bien repoussées, contrairement à l'étendue désertique où nous étions un peu plus tôt. Mais ces plantes sont radioactives. La bombe était radioactive. Elle contenait un gaz étrange et énormément de gaz radioactif. Alors la végétation est forcément pareille. Surtout que nous ne devons pas être loin de l'endroit où elle a explosé. Même si la radioactivité a disparut –en grande partie, mais nous sommes immunisés contre-, les plantes restent radioactives. Voilà pourquoi on ne peut manger n'importe quoi...

Nous roulions depuis une heure. Le paysage défilait sous mes yeux. Il n'avait pas changé et ne cessait de m'émerveiller. Je sentis une chose passait derrière moi. Et j'entendis un bruit sourd. Je me retournai. La moto de Névys venait de se faire percuter et elle glissait sur le sol jusqu'à rencontrer un arbre. Nous fîmes tous demi-tour d'un coup –non sans déraper- et s'arrêtâmes juste à côté de Névys. Nous mettions pied à terre et courrions vers lui. Son dos avait tapé contre l'arbre et sa jambe était coincée sous la moto. On s'accroupit à ses côtés.

-Névys ! Hé ! Répond-nous ! dis-je. Tu n'as pas le droit de nous abandonner !

-Je...vais b-bien...

Hope l'aida à se relever. C'est alors que je me souvins de ce qu'il l'avait percuté. Je me redressai et encochai une flèche –car j'avais pris mon arc, heureusement-. Une masse sombre bougeait derrière les buissons. Etait-ce ça ? Je respirai un bon coup et levai mon arc. Quoi que ça puisse être, ce n'est surement pas amical. J'observai attentivement les buissons, en quête d'un quelconque signe. Les autres soulevèrent la moto et le jeune homme put sortir. C'est alors que deux yeux rouges attirèrent mon attention. Un museau dépassa du buisson, bientôt suivit de tout le corps. Son corps était long et recouvert d'une cuirasse noire, dur comme la roche. Quatre pattes, longues et se terminant par de longues griffes acéraient. Une longue queue, des oreilles pointues et des yeux immenses et rouges comme le sang. Et de sa bouche dépassait de longues canines immaculées d'un liquide rouge. Je n'avais jamais vu un monstre tel que celui-ci.

-Reculez.

Les filles et Hope venaient juste de voir la bête. Ils reculèrent pour s'occuper de Névys. La créature rugit. Mais je ne bougeai pas. Il est clair qu'elle nous veut du mal. Elle mit une patte devant l'autre, tout en tournant autour de moi avec un air menaçant. Je visai l'œil droit. Si sa peau est recouverte d'une cuirasse, ma flèche ne pourra rien faire. Mes doigts lâchèrent la corde. Je sentis le doux sifflement de ma flèche qui fendit l'air. Mais la bête bougea à ce moment et ma flèche se ficha dans un tronc. Pathétique. Je grognai et encochai de nouveau une flèche. Cette fois je me concentrai. Je calculai le prochaine mouvement de l'animal, fis un pas de côté et lâchai la corde. Cette fois, mon projectile se planta dans l'œil droit de la bête. Celle-ci hurla. Puis elle fonça vers moi. Oh non. Je courus vers un arbre et y grimpa rapidement. Sauf que la bête me poursuivit et sauta elle aussi. Elle s'accrocha à la branche où je me trouvais. Mais nos deux poids firent craquer la branche. J'eu juste le temps de sauter sur un autre arbre et elle céda. La bête tomba mais se releva bien vite. J'encochai une autre flèche. Ma dernière attaque l'avait certes touchée, mais elle ne l'empêchait pas d'attaquer. Je m'accroupis, en équilibre sur la grosse branche. Je dois me dépêcher, ou alors elle grimpera. La créature me fixait intensément. Je cherchai un point faible. Sa nuque. Le seul endroit où il n'y a pas l'épaisse cuirasse. Elle dut le comprendre car elle commença à sauter de gauche à droite, m'empêchant de viser. Je fermai les yeux. Je visualisai l'espace qui m'entourait. Et la bête. J'imaginai ses mouvements. Maintenant. Je rouvris les yeux, modifiai légèrement ma position et tirai. La flèche décrivit un trait droit et se ficha dans la nuque. Pile où je voulais. Elle hurla. Du sang gicla sur les troncs alentours. Mais elle plia ses membres postérieurs et sauta. Sauf que ses forces la quittaient et elle ne parvint pas à atteindre la branche. Et elle s'écroula par terre. Du sang coulait abondamment de sa nuque. Je sautai de l'arbre et m'approchai doucement. Je donnai quelques coups. La bête venait bel et bien de rendre son dernier soupir.

Je rejoignis le groupe. Névys était debout, avec un bandage entourant sa jambe gauche.

-Rappelle-moi de ne jamais t'énerver, Ashley.

-Je l'ai raté la première fois, c'est pathétique... Repartions, avant qu'une autre créature ne veuille nous tuer.

Nous remontions sur nos motos. Je pris les commandes et mon frère s'agrippa à moi. Puis nous démarrions et quittions cet endroit, laissant le cadavre sous un tas de feuille...

   

Voilà des Ooks, excusez-moi pour la qualité de la photo mais le scanner est inutilisable

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Voilà des Ooks, excusez-moi pour la qualité de la photo mais le scanner est inutilisable...Oui, c'est bizarre, mais c'est normal, le gaz de la bombe à fait ça. Voilà!


Revival {Tome 1} {réécriture à venir}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant