37 : Tu étais comme une évidence.

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– « Takuya... » appelais-je d'une petite voix, faible et presque inouïe. Il lève le regard vers moi, surpris... Le sac en plastique glisse de mes doigts alors que mon cœur s'arrête. Comment est-ce possible ? Suis-je encore en pleine hallucination ? Impossible. Je n'ai même pas encore commencé à boire et je n'ai pas fumé depuis plus de trois jours... « Takuya, tu... » Il baisse subitement les yeux, comme s'il avait honte, comme s'il était désolé et embarrassé face à moi. Ce regard, ces yeux presque humides, je ne veux pas les voir maintenant, je ne veux pas perdre de temps à ça. Je m'avance vers lui lentement, tâtant le terrain pour mettre en œuvre ce qui vient de me traverser l'esprit lorsque je l'ai détaillé de la tête aux pieds et que j'ai remarqué à quel point ce jean resserré le mettait en valeur. Il range son portable dans sa poche arrière avant d'expirer fortement, se préparant à l'affrontement qui va s'en suivre. Mais moi, je ne suis pas encore prêt. Et s'il me repousse, s'il est venu jusqu'ici pour mettre fin à tout ça ? Non, j'ai trop peur. Trop peur de faire face à ce qui me paraît évident...

– « Je t'appelle depuis quinze minutes déjà mais...je suppose que tu n'avais pas ton portable... » commence-t-il timidement, l'air attristé. C'est vrai. Je l'ai laissé à la maison, comme s'il avait besoin de se préparer mentalement pour ce que je m'apprêtais à faire en rentrant. Mais...pourquoi n'est-il pas rentré ? Il connaît le mot de passe, et s'il voulait vraiment me voir...c'est ce qu'il aurait dû faire, non ? Est-ce mauvais signe ? « Je... » J'accroche sa main et entre rapidement à l'intérieur du bâtiment pour le couper dans sa réflexion. Silencieux mais curieux à la fois, Takuya me laisse faire. Une fois les portes de l'ascenseur refermés, je viens me saisir de son menton pour le mener jusqu'à mes lèvres. Par peur de le brusquer, je ne fais que frôler sa bouche, appuyant parfois contre celle-ci sous toute l'émotion et l'envie que m'habite. Ressentir sa chaleur, sa peau, son souffle, sentir son odeur...tout ça me fait prendre conscience de ce qui est en train de se passer. Takuya est réellement là, juste devant moi...après trois semaines de séparation. Sur le coup, j'ai peur...peur de me réveiller de ce rêve si réaliste, de le perdre de nouveau alors que cette fois-ci, je serai incapable de m'en remettre. Alors une fois arrivé à l'étage, je m'empresse de le faire entrer dans l'appartement. Avant de mettre des mots sur toutes cette situation, j'ai besoin de le rencontrer à nouveau. Je ne perds pas une seconde de plus, je me perds complètement dans sa bouche, savourant la douceur de sa langue. Nous nous cherchons intensément Takuya me caresse charnellement la peau me faisant frissonner à chaque démonstration de tendresse. Le retrouver me fait complètement revivre. Nous nous retirons nos t-shirt en même temps. La vue de son torse, de son cou humide et fiévreux me rend dingue. Je veux le pénétrer, partager l'effervescence de nos liens, de nos sentiments...j'en ai besoin, c'est comme vital pour moi. Impatient, nos deux corps viennent se frotter inconsciemment contre l'autre, cherchant à nous satisfaire ou nous torturer l'esprit. J'aime ce sentiment de désir acharné qui s'installe entre nous à chaque fois que nous nous touchons. Ma cuisse entre ses jambes, je pousse contre son sexe pour lui donner envie alors que ma langue s'attaque à son magnifique grain de beauté qui le rend si sexy à mes yeux, avant de me lancer sur son torse. C'est tout simplement exquis de pouvoir le câliner de cette façon. Mon homme se saisit de ma chevelure, réclamant à nouveau ma bouche. Les lèvres rouges et aqueuses, nous ne nous privons pas pour nous saliver l'un sur l'autre, faisant même tournoyer nos langues à l'extérieur de nos bouches pour s'exciter l'un l'autre. Je vais perdre la tête, perdre la raison dans les secondes qui vont suivre, j'en suis certain. Mes doigts viennent déboutonner le jean de Takuya alors que je m'applique désormais à aspirer sa peau pour en laisser ma marque d'appartenance. Cet homme irrévocablement sexy est à moi, rien qu'à moi. Je ne veux pas qu'il l'oublie...jamais. Ma main malaxe le sexe de mon colocataire japonais alors que celui-ci soupire, les yeux mi-clos, désireux et bouillonnant d'envie. Torse contre torse, son souffle court et rapide me caresse la peau m'obligeant à accélérer mes mouvement sur son membre. De mon index et de mon pouce, je viens l'entourer pour lui donner une impression de cercle autour de sa verge, ce qui semble visiblement lui plaire. Takuya, agacé de devoir subir sans rien faire vient repousser mon bras pour faire ressortir mon membre tendu de son emprisonnement avant d'empoigner nos deux sexes en même temps, nous volant un cri de bienfaisance au même moment. Il nous masturbe agressivement. Son expression dure et sérieuse trahit bien le sentiment qu'il veut aller plus vite. Son pouce me titille violemment le gland puis vient étaler le liquide séminal qui s'en échappe sur tout l'étendu de mon sexe. Puis fougueusement, Takuya me pousse jusqu'au sofa, m'allongeant complètement. Il vient rapidement entourer mon membre de ses lèvres pulpeuses pour le pomper. Moi, je me contente de savourer la douceur de sa langue, la façon dont sa salive humidifie mon sexe, sa main qui continue de me branler venant parfois caresser mes bourses d'un seul doigt pour me martyriser l'esprit. J'ai toujours pensé qu'il était le meilleur pour ça. Mais cette fellation est l'une des meilleures qu'il m'est offert jusqu'ici. Il improvise, totalement excité par l'érotisme du moment. Il me suce, tête le bout, le serre, le mordille légèrement, l'engorge profondément, tout est absolument agréable. Alors que je viens de me déverser dans sa bouche, Takuya revient m'embrasser, me faisant goûter à ma propre semence. C'est si sale et sensuel que je décide enfin de prendre les reines de cet échange libidineux. Je le retourne, me mettant enfin sur lui pour venir profiter de la douceur de sa peau. Je ne m'en prive pas. L'embrassant langoureusement, mes mains s'emparent de ses cheveux puis de sa nuque, de ses tétons, de son ventre, de l'intérieur de ses cuisses, tout est majestueusement attrayant chez lui, au point que je ne sais plus où donner de la tête. J'ondule promptement sur lui, égrisant nos deux pénis turgescents l'un contre l'autre. Les cris étouffés, les petits gémissements, les murmures et le bruit de nos respirations emplissent la pièce, cependant, aucun de nous deux n'a encore oser prendre la parole. Nous sommes bien trop concentré sur le désir insatiable qui nous échauffe l'entre-jambe pour prendre le temps de discuter. Takuya m'entoure la taille, me serrant dans ses bras, mélangeant la transpiration de nos deux torses mais l'odeur n'en est pas plus déplaisante. Il y a cette odeur de sexe qui émane de nous, cette volonté excessive d'aller plus loin, comme jamais. J'écarte violemment ses jambes puis approche ma bouche de son anus. Lentement, je pénètre ma langue en lui pour venir le lubrifier et le préparer pour ce qui va s'en suivre. Takuya me tire les cheveux de complaisance. Je crois bien que c'est la première fois de ma vie que je fais une telle chose mais c'est plus excitant que repoussant finalement. Après tout, ce corps m'appartient, je me dois d'en connaître chaque recoin... Mon homme se masturbe activement le sexe de l'autre main, les joues pourprées, la bouche grande ouverte.

Évidence |takujae|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant