Chapitre Vingt Trois

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J'avais rendez-vous chez Karen le soir-même pour fêter son anniversaire. L'an passé, je n'y avais pas été alors cette fois-là je me devais d'être présente.

« Aller maman, dépêche-toi ! Nous devons encore aller chercher son cadeau ! » criais-je à ma mère alors qu'elle dévalait les escaliers.

Dehors, la chaleur battait son plein. Je bus rapidement un grand verre de jus d'orange frais et l'entendis arriver.

« J'arrive ! » me cria-t-elle à son tour.

Je pris ses clés de voiture et l'attendais devant celle-ci. Je m'installais confortablement sur mon siège et posais mes affaires sur la banquette arrière - mon sac avec mes vêtements propres sans oublier mon énorme peluche en forme de lapin blanc que je prenais toujours lorsque j'allais chez Karen -. Elle aussi en avait une : c'était une sorte de gros chien avec des oreilles en forme de triangle et une queue aussi petite que ses yeux. Je l'avais toujours trouvée difforme.

Ma mère arriva avec ce magnifique sourire aux lèvres dont elle seule connaissait le secret. Elle me regarda avec des yeux pétillants et sans attendre, je lui souris à mon tour.

« Contente ? demanda-t-elle.

-Totalement ! Ça fait déjà deux semaines que je ne l'ai pas vue à cause de son stage à la boutique de surf près de la plage.

-Comment ça s'est passé pour elle ?

-Plutôt bien ! m'exclamais-je. Mais elle m'a dit qu'un groupe de mecs n'arrêtait pas de venir la voir alors qu'elle bossait comme une dingue pour obtenir ce job cet été.

-C'est normal, répondit ma mère. Karen est une très belle jeune fille. C'est bien dommage qu'elle ne se concentre pas davantage sur ses études. »

Ma mère avait raison. Karen était très belle. Elle a -contrairement à moi - de magnifiques cheveux ébènes et de grands yeux marrons ornés de longs cils noirs. Son visage pourtant fin et bien dessiné, Karen a de belles joues bouffies et rosées. Son corps est aussi parfait que sa tête : une poitrine voluptueuse, un ventre plat, des fesses rebondies et de longues jambes fines. Ses origines lui permettent d'avoir un teint mat. Karen a un caractère bien trempé et préfère s'affairer autour des garçons plutôt que ses études. Mais elle est très mature et sait faire la part des choses. Je l'envie. Karen est juste incroyable !

Nous avions déjà fait plusieurs magasins lorsque nous entrâmes dans une bijouterie. Je voulais ce qu'il y avait de mieux pour elle. Ma mère me proposa une mignonne paire de boucle d'oreilles en forme de pâquerettes mais je la trouvais un peu enfantines. Mon regard se porta alors sur une broche incrustée d'émeraude. Mon choix fût immédiat. Le vert était la couleur préférée de Karen.

Nous reprîmes la route pour se rendre chez ma meilleure amie. Sur le chemin, Karen m'appela :

« Allô ? appelais-je.

-Ash ? entendis-je Karen. Qu'est-ce que tu fais ? On t'attends alors dépêche-toi !

-Oui désolée, j'arrive ! Tu ne connais pas un chemin plus court pour arriver ? »

Elle parût hésiter. Un long silence s'installa au téléphone.

« Karen ? repris-je.

-Tu peux passer devant la forêt mais je te le déconseille, dit-elle après ces longues secondes d'attente. Il y a plein de timbrés qui roulent à une vitesse ahurissante. C'est la sortie la plus courte du bar de la ville.

-D'accord, merci.

-Tu ... Tu ne vas pas y passer, hein ?

-Ne t'inquiète pas, j'arrive ! »

S'il suffisait d'aimerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant