Tourmentée. [Terminée]

Chapitre 31 : Passé lugubre.

*4 jours plus tard*

Michael n'est pas rentré. Il est juste passé prendre quelques affaires. Ça fait bizarre de se retrouver seule dans cette maison. Pourtant, il s'est enfermé ici pendant trois mois. Wow...
Mais s'il reste avec ses amis, c'est qu'il passe du bon temps, non ? Je suis contente que ce soit le cas. Ses gars ont dû lui manquer. Je suis sûre qu'ils ne parlent que de sexe. En même temps, avec Calum dans le lot, que voulez-vous ?
On s'est vues avec Mel pour tuer le temps. Elle n'a pas rencontré Ash dernièrement.
En attendant, je m'emmerde un peu à la maison. Je ne sais pas où sortir, et je n'ai pas vraiment envie de voir quiconque.
Je gratte un peu de guitare de temps en temps, et je joue aux jeux vidéos.
Enfin bon, ça fait parfois du bien de rien faire. Vous connaissez ce sentiment ? Juste se prélasser dans son lit avec son téléphone, ou alors pouvoir dormir toute la journée sans avoir à se lever pour qui que ce soit... Mmm... Rien que d'y penser, c'est jouissif.

00H08.

De : Mikey <3
On va se coucher. Je reviens demain. J'espère que mon charisme et que ma présence ne t'ont pas trop manqués :') Bonne nuit ! Je t'aime <3

À : Mikey <3
C'est surtout ta modestie qui me manque. Quoique je sais pas si elle a déjà existé chez toi :')
Bonne nuit, je t'aime aussi <3

Il m'est impossible de me coucher maintenant. Je décide d'aller dans la "chambre à bordel". Non, on n'a pas de cave ou de grenier mais on a une chambre à bordel. Ça fait un moment que j'y suis pas allée faire un tour et c'est bien dommage. C'est la caverne d'Ali Baba cette pièce. Des guitares, un synthé, et divers instruments, des appareils chelous, des tissus, on y trouve de tout. C'est un peu les affaires auxquelles Mike et moi tenons, mais que nous n'utilisons pas tous les jours. 
Émerveillée, je retrouve une machine à coudre. C'est ma première et ma seule machine. Je l'ai depuis un moment, mais cela fait quasi un an que je n'ai pas cousu. Voyons si j'ai perdu le coup de main...

2H36.
Après une heure et demi d'assemblage et d'application, je me rends compte que... J'ai monté les pièces de ma jupe à l'envers. Erreur de débutant. Lorsque je m'en rends compte, j'éclate de rire. La fatigue, que voulez-vous... Et dire que c'est supposé être mon futur métier... Enfin, coudre n'est pas essentiel. J'habille les gens et dessine leurs vêtements. Je ne couds pas ou alors ce n'est pas obligatoire.
Quelqu'un devrait me faire le gage de porter cette jupe dans la rue. Ce serait assez... Épique.
Je me couche sans tarder davantage, épuisée par une journée de... Paresse.

*le lendemain*
Alors que je zappe à la télé, quelqu'un sonne à la porte. J'ouvre cette dernière et vois un Michael plus reposé et plus souriant que jamais.
"Coucouu !
- Salut ! Tu m'as l'air d'aller bien dis donc !
- Ouii !
On dirait un petit garçon. Il m'embrasse et rentre.
- Qu'est-ce qui t'es arrivé ?, je demande, amusée.
- Rien, j'suis juste heureux et wow ça fait bizarre de dire ça !"
Je prends mon amant dans les bras, soulagée de le voir joyeux. C'est comme s'il avait pris une semaine de vacances sur une île paradisiaque, et qu'il en revient.
Michael me raconte donc les péripéties de son séjour chez ses amis. Ils n'ont pas fait grand chose de fou en réalité. C'est juste qu'il a retrouvé la complicité qu'il avait avec eux. C'est comme un retour en arrière. Il m'a dit qu'il part optimiste en ce qui concerne l'affaire Harris, et qu'il est prêt à essayer d'oublier ce passé lugubre.
Je me doute qu'il ne sera pas si optimiste tous les jours, qu'il y aura des hauts et des bas, mais je suis déjà contente qu'il soit revenu optimiste de chez les gars.
Il m'a aussi dit qu'il y a deux jours, lors de son rendez-vous chez le psy, ce dernier a tenté un exercice physique du genre taper avec des gants ou je ne sais trop quoi sur des machins en mousse (oui, c'est clair tout ça). Le coloré a sorti ses tripes et a tout donné. À mon avis, c'est à ce moment-là qu'il a dû se dire qu'il était temps de faire le deuil de cet épisode douloureux.
Je suis contente qu'il ait eu l'occasion de sortir sa rage. Enfin bon, trêve de flagorneries.
"Ça te dit de sortir un peu ?, me demande Michael.
- Alors Monsieur daigne sortir maintenant ?
- Oui, ça m'arrive.
- On va où ?
- Se promener dans les rues ou dans un parc, je sais pas, on verra !
- Oki, laisse-moi me préparer et on y va !"
J'ai l'impression que ça fait une éternité que nous ne sommes pas sortis nous promener, Mike et moi.
Une belle journée s'annonce.