Après avoir déjeuné dans un petit restaurant, Michael et moi nous promenons dans les rues de Sydney, main dans la main. On se raconte des anecdotes, on rigole un peu.
Les heures défilent à l'affilée, et le soir arrive vite. Je me rends compte d'un coup que je n'ai aucune idée d'où nous sommes. Je n'ai fait que suivre le jeune garçon sans faire attention où nous allions. Cependant, le bruit de la mer m'indique où nous sommes. Le sable se glisse dans mes sandales. Michael rigole à la vue de ma marche saccadée.
Le soleil se couche au loin. Oui, ça fait très cliché comme scène, mais bon.
"Non mais viens, retire tes sandales.
- Bon d'accord."
Je retire donc mes souliers et les laisse tomber par terre. Il n'y a personne sur la plage. Enfin, je distingue quelques silhouettes au loin.
Michale retire ses baskets et ses chaussettes. Le sable pique un peu, mais je m'y habitue rapidement. Mike et moi nous rapprochons de l'eau. Je remonte un peu mon pantalon. Le garçon fait de même. Je trempe mes pieds dans l'eau et reste dans cette posture, apaisée, quand d'un seul coup, je suis violemment poussée. Je tombe à genoux dans l'eau et me rattrape avec les mains tout en criant de surprise. Michael éclate de rire. Je me relève d'un coup.
"Tu vas me le payer Clifford !"
Je lui cours après pendant une trentaine de secondes, mais le coloré est irrattrapable. Il se contente de me narguer.
"Nanananèreuh !
- Bon ! Okay, je capitule."
Michael revient. Je me rapproche une nouvelle fois de l'eau pour nettoyer la vase qui est sur mes mains. Je me redresse rapidement en dévisageant le coloré. Il a les mains derrière le dos, et arbore un air... Très innocent.
"Merde ! Elles sont où nos chassures ?
On de retourne vers l'endroit où on était avec que Mike ne me pousse de l'eau. Au bout de plusieurs secondes, je vois les baskets noires de mon amant.
"Là-bas !"
On va chercher nos chaussures et mettons ces dernières alors que nous quittons la plage.
On commence à se fatiguer tous les deux, après plusieurs heures de marche ininterrompue.
Nous reprenons donc le chemin du retour à pied.
Michael enroule ma taille de son bras. Un petit sourire orne ses lèvres.
Je me sens... Émerveillée.
"Tu te rends compte que ça va bientôt faire un an qu'on est ensemble ?
- Oui, c'est fou comme le temps...
- Passe vite oui.
- Passe lentement.
On se regarde quelques secondes.
- Ah ouais ? Je t'emmerde tellement que les journées sont longues, c'est ça ?
On pouffe un peu.
- Oui.
- Maiiiis !
- Rooh je rigole.
- Bon, ça va...
Quelques secondes passent avant que je ne reprenne.
- Tu as une idée pour fêter ça ?
- Euh...
- T'inquiète pas, si t'en as pas, c'est pas grave hein !
- Bah j'en ai pas.
- Moi non plus...
- On est des vieux putain.
Je réfléchis quelques secondes.
- Non très cher ! Cela voudrait dire que l'on a besoin de rien et qu'on est bien non ?
- Sûrement, mais t'as une idée ?
- Tu sais, une journée avec mon énergumène me suffit !"
Le garçon souffle du nez, amusé par le surnom que je lui donne.
Nous rentrons finalement, après plusieurs minutes de marche dans la brise du crépuscule.22H16.
"J'AI GAGNÉ !"
Je pose la manette et me lève de joie.
"Nananananèreuh !
- Mais ta gueule déjà.
Je pouffe et Mike fait une moue de gosse pas content.
- Tu boudes ?
- Voui.
- Aw allez boude pas !
- Si.
- Tu vas rester là à bouder ?
- Voui.
- Bon et bah..."
Je me rassieds à côté de lui et me mets à chatouiller son cou. Il pouffe et se lève d'un coup.
"Mais arrêteuuh !
- Non, j'arrêterai pas !"
Michael se dirige dans la chambre en courant. Putain, et c'est reparti comme avec Luke il y a quelques jours...
J'arrive à rattraper Mike cette fois-ci. Arrivés dans la chambre, le coloré se jette sur le lit. Je le suis et me mets à califourchon sur lui.
"Tu ne peux plus bouger, MUAHAHAHAHAHA !
- Maiiiis !"
Je lui chatouille les côtes. Il tente de rouler de tous les côtés en vain.
Et surtout... Il rit. Il rit à en mourir.
Ça fait presque quatre mois que je ne l'ai pas vu rire aux éclats.
Et son rire est si mélodique...
Au bout d'une ou deux minutes de guilis, Mike rigole moins. Il a dû "s'habituer" à mes chatouilles, et s'est sûrement fatigué à force de rire. Je pose mes mains sur mes cuisses.
"Ça fait du bien hein ?
- Voui.
- Tu boudes encore ?
- Non.
- T'as envie de dormir ?
- Pas trop.
- Okay, je reviens."
Je me lève et quitte la chambre pour aller éteindre la console et la télé dans le salon.
Durant les minutes suivantes, nous nous préparons."On se refait une partie ?, je demande.
- Direct ! Je vais te battre cette fois-ci."
Nous jouons jusqu'à minuit.
S'ensuit une nuit paisible et calme.