Le tournant d'une vie - Partie 1

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Salut a tous !

Nouvelle partie où les choses se corsent un petit peu à Saint Charles. Merci à tous de suivre Claire et James, certaines plus James que Claire d'ailleurs haha ! Que la Team James se manifeste pour l'aduler #TeamJames, que la Team Claire la défende un peu pour lui donner du courage =)

Maintenant, enjoy and spread the word comme on dit chez moi 

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Une agitation particulière régnait dans le salon du Victoria Hall aux premières heures de la matinée. Les élèves attroupés près du panneau d'affichage parlaient avec frénésie et s'agitaient plus que la normale. Beaucoup lisaient un papier, certains par-dessus l'épaule de leur camarade. On percevait des regards surpris, étonnés, curieux. Anxieux même. Les plus jeunes s'interpellaient tandis que leurs aînés s'étaient réunis au fond du salon et commentaient ce qu'ils venaient de voir.

Lorsque Claire entra dans la pièce en compagnie de Lucas, Tom, Quentin, Shirley et Guilia, les regards de leurs colocataires se posèrent sur eux. Surprise de cet accueil bizarre, l'adolescente interrogea ses amis du regard. Apparemment quelque chose se tramait et ça ne semblait pas de bonne augure et ce n'était pas parce que sa cravate était de travers. Sans plus attendre et pressée de découvrir pourquoi le silence s'était fait à leur arrivée, elle se précipita vers une élève proche d'elle et lui arracha des mains ce qui donnait tant d'animation dès le réveil. Et ce qu'elle lit ne la fit pas rire du tout.

Atterrée par ce qu'elle découvrit, elle poussa un cri de surprise et parcourut le reste du document à vive allure. Intrigués, ses camarades lurent au-dessus d'elle et Quentin lui prit la main pour marquer son affection. Ils restèrent sans voix. Claire leva la tête mal à l'aise et observa un à un les gens présents devant elle. Elle avait envie de vomir. Quelques uns la toisaient avec insistance comme pour la défier, d'autres baissaient les yeux ne sachant que penser. Certains la méprisaient même du regard. D'un geste, elle tendit le papier à l'attention de ses amis et quitta la pièce. Quentin tenta de la retenir mais elle se dégagea vivement. Elle n'avait qu'une idée en tête : s'isoler, se cacher des yeux du monde mais dans le couloir qui menait vers le parc elle croisa Samira en possession du même document. Un sourire narquois aux lèvres, cette dernière fit mine d'applaudir. Mais alors que Claire la dépassait, les personnes qui entouraient sa rivale commencèrent une ola. Ce fut la provocation de trop pour l'adolescente qui se rua sur Samira, l'attrapa par sa veste et la plaqua violemment contre les casiers devant lesquels elle se trouvait. Elle la secouait à maintes reprises sans que personne n'osa intervenir. Tom ayant entendu l'agitation depuis le salon se précipita pour essayer d'empêcher Claire de commettre une erreur. Comme pour Quentin, l'adolescente, prise par sa colère, le repoussa fortement.

- C'est toi qui as fait ça ?! Vociféra-t-elle, c'est toi n'est-ce pas ? Tu vas payer ! Tu as voulu jouer, maintenant ce sera mes règles et –

- Espèce de folle furieuse ! Lâches moi ! criait Samira en se débattant du mieux qu'elle pouvait et griffant Claire sur la joue gauche.

- Qu'est-ce qu'il se passe ici ?

La plupart des pensionnaires du Victoria Hall s'était massé dans le couloir et entourait les protagonistes de la dispute. Claire, ne s'étant pas rendu compte qu'un attroupement s'était formé, n'entendit pas non plus la voix de stentor qui venait de retentir. Elle était totalement absorbée par sa colère jusqu'à ce qu'on vienne littéralement l'arracher de son ennemie. Elle tenta de se défendre mais la pression exercée sur elle était trop forte. Elle se retrouva elle-même bousculée de l'autre côté du couloir puis emmenée vers une salle d'étude. L'adolescente, énervée, fit alors face à ceux qui l'empêchaient de se venger. Daniel et James. Deux éducateurs. Deux sources de réprimandes. Daniel était une personne à laquelle il ne fallait pas trop se risquer, les élèves dont il avait la charge étaient parmi les plus durs à gérer et avec lui, les punitions fusaient. Tous les deux faisaient face à l'adolescente qui ne semblait pas s'être calmée. Quelques gouttes de sang perlaient sur sa joue qu'elle essuya, rageuse, de sa main.