Akira

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Pourquoi les gens sont-ils si ouverts ? C'est un point qui m'a marqué en lisant certains chapitres de ce roman. Normalement, avec les pillards, les superstitions, le diable et la pure xénophobie propre à la bêtise humaine, les gens accueilleraient beaucoup moins les bras ouverts à des voyageurs dans une époque médiévale ! Au lieu de quoi, ils proposent à Akira et ses amis de passer quelques mois en leur compagnie, le temps que la tempête de neige d'hiver se termine. Après quoi, ils s'en iront jouer aux boules de neige avec les enfants.

Non pas que ce côté chaleureux soit mauvais dans un monde de fantasy, donc brutal et souvent sans pitié, comme le montreront par ailleurs certaines descriptions de l'auteure. Mais l'idée qu'ils soient mal reçus par une bande de péquenots férus de légendes et de superstitions ouvriraient des portes à un bon suspense durant cette tempête de neige. De plus, les sous-intrigues entre personnages auraient pu être bien mieux développées. Certes, nous avons eu droit aux chaudes échaffourées amoureuses entre l'héroïne et son petit copain, mais les autres personnages restent en demi-teinte, voilés par cet amour obnubilant. Othar ? Nous connaissons mal son caractère, son passé, sa nationalité... Laorin ? Il aurait pu cacher des choses à Akira lors de la rapide révélation du chapitre 12 ! En savoir plus, trop ! Faire mine de le cacher sans y arriver vraiment, comme Allannon dans Shannara...

Vous l'aurez deviné, cette œuvre est bien différente de l'histoire de Terry Brooks. Pour ma part, je rapprocherais plus l'intrigue de celle de Leïlan. Un jeune prince, le troisième prétendant après ses deux frères aînés, une jeune fille mystérieuse dans la forêt... Ça ne vous rappelle rien ? Dans ce cas, ruez-vous à Bragelonne pour lire l'intégrale de la trilogie, il y en a à peu près pour tous les goûts (en-dehors de la light fantasy, bien sûr). Dans ce même incipit, nous découvrons ainsi une jeune femme, Akira, fuyant son passé et ses mystérieux poursuivants, toujours poursuivie, de près ou de loin, et qui tombe amoureuse du prince en question... Mais l'amour qui y est décrit manque de joliesse et se rapproche du flirt par certains aspects (un baiser après avoir bu, et détail coquin, une claque sur les fesses...). Également, dans Leïlan, la magie était à tous les coins de rue. Dans la plupart des fictions, c'est un côté gênant. Mais ici, on aurait envie voir débouler toutes les créatures fantasistes de Magali Ségura. Mais voyons les choses du bon côté !

Le livre est très bien écrit, peut-être certains chapitres sont encore un peu trop courts. Le style, simple, mais pourquoi s'encombrer ?, nous embarque dans ce voyage par monts et par vaux du prince et d'Akira, suivie de quelques compagnons et poursuivie d'une bande d'antagonistes. Il manque de l'originalité, c'est tout.

Encore un dernier détail qui cloche : pourquoi avoir fait une carte avec des feutres couleur ?

CETTE CRITIQUE N'EST PEUT-ÊTRE PAS FINIE. D'AUTRES DÉTAILS S'AJOUTERONT ÉVENTUELLEMENT DANS LES JOURS QUI SUIVENT.

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