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Le Masque d'Argent

Bonjour tout le monde, je suis de retour après un mois d'août mouvementé (et deux jours de retard en plus d'avoir déjà reporté cette critique) et je viens vous dire qu'il y a un changement majeur pour ce dont je vais parler dans ce livre. Jusqu'ici, je disais ce qui me plaisait et ce qui ne me plaisait pas, sans critère précis. Les prochaines critiques seront plus matures, plus précises sur certains points, tout en essayant de garder l'optique d'encourager plutôt que tout balancer en bloc. J'avoue que pour la construction de celles-ci, j'ai été très largement influencé par celles du Culte d'Apophis (allez voir son blog, il est génial), mais c'est lui qui est à l'origine de ma prise de conscience.

À présent que nous avons passé ces quelques détails, enfonçons nous allègrement dans le monde merveilleux du public averti.

On m'avait proposé cette histoire, j'ai procrastiné pas mal de fois, et puis enfin, comme j'ai tout de même un peu de temps libre avant cette merveilleuse rentrée des classes, j'ai consenti à lire le tome 1, Une femme bouleversante. L'auteure précise bien que son histoire est pour les adultes, mais qu'il y ait un peu de sexe ne me dérange pas, du moment, comme je le disais tantôt, que ça ne sombre pas dans l'orgie et le porno sans aucune subtilité. Me voilà donc à lire ce bouquin, et je vous préviens en effet : l'histoire n'est pas aussi suave que ne le laisse à croire le titre.

Worldbuilding

Nous sommes dans un monde semblable au notre technologiquement parlant. Certaines inventions de chez nous sont aussi là-bas, et la médecine, nous dit-on, est plus avancée. La cour royale, en revanche, semble un peu plus pencher dans les mœurs du côté de la Renaissance (surlignée par la présence de la guillotine, bien qu'assez tardive et tendant plus sur les temps modernes). Même si j'ai trouvé que le mélange était assez hétérogène, il faut avouer que ça nous change tout de même du médiéval-fantastique auquel nous français sommes habitués pour pencher vers de nouveaux horizons jusque-là seulement colonisés par les anglophones et, ici je pense, les japonais, car les prénoms sont fortement influencés par la culture manga. L'histoire se passe donc à Luciana, un royaume "classique" saupoudré de Louis XIV, ainsi que les pays alentour. En revanche, même si ce n'est jamais dit de manière explicite, il semblerait que seuls les nobles ont accès à la technologie, car, comme on peut le voir à plusieurs reprises, les gueux sont très en retard pour savoir ce qui se passe à la cour.

Magicbuilding

Il y a pas mal de sortes de magies différentes. Même si elles n'ont pas de limites bien définies, on peut classer différentes sortes de pouvoirs : la magie simple (très peu présente), le vaudou, le chamanisme... Ça nous change du gros bloc que les auteurs de fantasy moyens fabriquent et qu'on appelle "magie" et qu'on nous livre sans aucune explication de comment il fonctionne alors que les pouvoirs en sont extraordinaires et qu'il n'y a aucune explication sur ce qu'ont fait les gens pour survivre jusqu'à l'époque de l'histoire sans avoir à subir un déluge de boules de feux. De plus, l'histoire  reste assez détachée : vous ne verrez pas à chaque chapitre toutes sortes de mages et de sorciers s'affronter, et ça, ça change de ce qu'on peut voir dans les bouquins bien clichés.

Intrigue et personnages

L'intrigue nous mène donc à la Cour. Baldor est un des conseillers du roi Kenta, un bon vieux bonhomme barbu (enfin... jusqu'à un certain point...) qui décide de prendre pour épouse une femme-loup. Ils vivraient heureux et auraient beaucoup d'enfants, oui mais comme en romantic fantasy rien n'est simple, vous vous doutez bien qu'il n'y aura pas beaucoup de marraines fées dans les parages. Baldor décide donc de violer Aronna (c'est comme ça qu'elle s'appelle) et de la faire chanter de manière à ce qu'elle ne dise rien à son souverain de mari. Jusqu'ici tout va bien. Sauf que Baldor a pas mal d'autres choses à se reprocher...