OK, excusez-moi de cet ÉNORME retard. Rien ne s'est passé comme il fallait à Pages Noires la semaine dernière. Du coup, il va y avoir un décalage de trois jours pour les critiques à partir de maintenant. C'est ainsi que je vous livre maintenant la critique fantasy, et ce coup-ci réjouissez-vous c'est à nouveau du steampunk. Et du très bon. Malheureusement, le livre commence tout juste mais on sent déjà que l'auteur peut aller loin...
Worldbuilding
L'histoire se passe à Kerys, un pays d'un monde imaginaire (je n'ai pas compris pourquoi l'auteure a donné un nom qui fasse autant celtique/moyenâgeux à quelque chose qui n'ait rien à voir), à sa capitale Sainte-Victoire plus exactement, qui n'est pas sans rappeler Paris ou la société victorienne. Pour ce qui est d'un univers de fantasy steampunk, je suis à regret de vous dire qu'il n'est pas spécialement original. Autrement dit, il y a des dirigeables, une classe bourgeoise, des machines à vapeur réinventant le passé... Et, le côté fantasy oblige, des évènements surnaturels genre gaslamp. Ça a du charme, mais ce n'est pas très innovant (en dehors de l'utilisation massive du mercure, que je n'avais jamais vue jusque-là en steampunk -mais je ne vous cache pas que je n'en suis pas un grand lecteur). Mais alors, où est l'originalité dans l'histoire ? Peut-être pas dans le cadre de l'intrigue non plus.
Magicbuilding
En effet, le côté magique est le suivant : des failles spatiotemporelles s'ouvrent et déversent sur le monde des créatures dignes des dimensions de la Basse-Fosse. Le cocktail peut donc sembler assez dangereux, mais finalement, il se révèle prenant : la société de bien-pensants est menacée et doit donc tout le temps compter sur une classe qui les protège grâce à une précieuse substance qui a donné leur nom : les mercuriens.
Pour ce qui est de l'explication de ces failles, rien n'est expliqué pour l'instant, mais l'auteure aura bien le temps de nous l'expliquer dans les chapitres à venir. Nous savons d'ores et déjà que "la réalité est altérée" et qu'il existe des Abominations réparties en sept classes toutes plus mystérieuses et terrifiantes les unes que les autres. Nous n'avons pas besoin d'en savoir plus pour l'instant. Et cette histoire va donc se centrer sur les mercuriens et décrire leur quotidien dans une ville civilisée qui peut se transformer à tout moment en un chaos immonde.
Intrigue et personnages
Les personnes qui nous sont dévoilées pour l'instant ont du potentiel, surtout le vieil oncle dingue d'Honoré. Ce dernier est justement le chef des mercuriens, qui l'accompagne avec Ripley (une allusion évidente à la tétralogie Alien, et vous verrez vite que ce n'est pas la référence !) ou encore Artémis. L'intrigue ? Je ne peux pas vous en dire énormément pour l'instant, ça démarre tout juste. Sachez néanmoins qu'il est très probable en découvrant la chute du dernier segment qu'il y ait une enquête, et que les vraies horreurs ne seront peut-être pas les Abominations, mais bel et bien des êtres humains...
Style
L'auteure a une plume fluide, et elle n'hésite pas à deux fois lorsqu'il s'agit d'un trait d'humour. Et il y en a énormément. Ce qui donne un mélange assez explosif en plus des personnages hauts en couleur. Enfin, on retrouve toutes sortes de références à d'autres œuvres plus ou moins récentes, ce qui fait que même les situations anodines prennent soudain un peu de sel.
Conclusion
C'est donc par ce côté iconoclaste, entre aventure, humour, et peur, que commence ce morceau de choix sur lequel j'ai hâte de revenir. Cela valait le coup de vous faire attendre, voici un vrai coup de cœur pour moi. Avec son pseudo-XIXe siècle steampunk, étrange et un brin loufoque, @sombrefeline ouvre les portes au mouvement littéraire ir-réaliste.
https://www.wattpad.com/story/62595064-kerys-t1-ceux-du-mercure
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