Faut que j'arrête , franchement mon état empire de jour en jour , je deviens pathétique. On m'a dit d'être sincère et de dire ce que je pensais. C'est une bonne idée mais je sais que j'en dis toujours trop. J'ai pas appris à mesurer mes propos. N'importe lequel , que je sois en colère , heureux, triste j'en ferrais toujours de trop et j'en suis conscient. C'est pour ça que je me cache. Pour être certains que j'en dise de trop. Encore une fois , le vent tourne dans une autre direction. J'aimerais bien pouvoir m'exprimer sans jamais en dire de trop , que mes paroles suivent les vagues des discutions au lieu de balancer des gros pavées dans la mare et troubler le reste de la faune qui y vit.
En ce moment , dans ma tête , tout se déraille de nouveau , j'aime pas ça. Parce que j'aime bien être heureux. Franchement j'aime beaucoup ça. Mais tout ce qui parasitent autours de moi me fera forcément cogiter. Même les choses les plus banales. Un simple compliment , une remarque , un fait avéré et vous me perdez. C'est pour ça que je préfère mener une vie simple , même si le goût des rebondissements m'est fort agréable. Je me force à vivre une routine simple. Parce que j'ai peur. J'ai peur de gêner. Je suis gênant. Dans ma présence , dans mes propos , je gêne tout le monde tout le temps. Je crois qu'indirectement , je suis un peu trop moi même. Je sais que c'est juste une passade et que je stagnerais pas indéfiniment dans des états comme ça. Mais , je sais pas , je fatigue d'être moi même. Je me cache pour pas faire fuir les gens. Je veux pas être seul. Pas encore. J'observe le monde changer et évoluer pendant que je reste là , dans le même état.
Je l'ai peut être mérité. Peut-être.
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Lettres aux suicidés.
Non-FictionQuelque part , j'ai tout oublié. Je ne sais plus. Dans une certaine manière , je ne veux pas me souvenir.