Le cachet de sang

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Je m'insupporte à être autant silencieux mais à la fois si bruyant. A haïr tout ce que je chéris. A faire ce que j'aurais du faire et continuer à rien branler et voir que le temps passe et que rien ne change. Rien ne changera. Parce que je le veux mais je le veux pas. Je supporte plus de vivre dans un yo-yo brutal émotionnel. J'atteins toujours des extrêmes toujours de plus en plus violent. Ils ne quasiment plus utiles pour moi , au début c'était une fois par jour. Puis deux , trois , maintenant quatre en même temps pour que je sois stable. Personne ne le voit jamais parce que personne ne doit le voir. J'hésite toujours à sortir , je met toujours un siècles avant de réagir fasse à quoi que ce soit pare qu'il faut que je sois trop brutal dans ce que je dis , je pourrais hurler , pleurer , chanter personne ne saurait distinguer du vrai du faux. Parce que je vis dans un monde de mensonge. Quelque part , c'est moi le mensonge. Parce que je suis beaucoup trop souvent sous-estimé et on me traite pour une chose à part. Le mec drôle , con , niais et trop naïf. C'est juste un putain de masque. Un masque qui pèse lourd sur la conscience. Je vois soit blanc sois noir. Y'a pas de couleur dans le monde que je vois. Pas de relief. Je me demande comment mes proches font pour vivre avec un cadavre ambulant. Je ne dors plus , ne mange plus à ma faim. J'éprouve plus aucuns sentiments positifs. Je suis assoiffé par une colère qui m'est inconnu. Une rage sans explication , j'attend juste de pouvoir estomper cette haine qui me fait vivre. 

J'ai l'impression de tout perdre , j'ai l'impression de perdre toutes les personnes que j'aime. Que j'aime réellement. Parce que je veux pas culpabiliser sur mes règles , mes principes , ce que je suis. Je sais que tout le monde ferme les yeux sur moi. Parce que pour eux , un bonhomme comme moi , triste , ça n'existe pas. Mais pourtant c'est cette putain de tristesse qui me rend aussi joyeux , cette joie c'est une barrière pour que personne ne m'atteigne. Je fais ça parce qu'il ne me reste plus que ça. Tant pis. Je l'ai mérité de toute façon. Etre un monstre à un prix après tout. J'ai décider de payer le prix fort. Je payerai toujours le prix fort parce que je suis honnête , je veux pas d'un rabais que je mérite forcément pas. C'est ça ou rien. Sois le bonheur des autres sois rien. 

Lettres aux suicidés.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant