Chapitre 26.

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Le reste de la matinée s'est superbement bien déroulée. Depuis une demie heure, Evan joue avec Olie dans sa chambre. Et moi... Eh bien je les regarde. Ils sauvent le monde avec les figurines The Flash et Arrow que j'ai offert à mon frère. Oliver est The Flash et Evan est Arrow. On est assis en tailleur sur la moquette. Mon frère semble vraiment s'amuser et doit probablement idoler Evan vu la manière dont il le regarde. J'en serai presque jalouse.

_Essaie de me rattraper !, défie Olie en faisant bouger son bras qui tient sa figurine dans tous les sens.

_Tu cours trop vite, se plaint mon copain.

_Aller. Viou ! Je suis ici. Viou. Je suis là.

_Mais je peux te tirer des flèches dessus pour te stopper.

_Non, tu ne peux pas !, s'offusque mon frère choqué.

_Pourquoi ?

_Parce qu'on est ami. On ne tire pas sur ses amis. C'est méchant.

_On est ami ? Vraiment ?

_Bah oui. Dans la série on combat les méchants ensemble !

_Ah... Je ne pouvais pas savoir puisqu'on m'a empêché de suivre la première saison, marmonne t-il en me lançant un regard insistant.

Je m'empourpre en sachant très bien ce qu'il entend par là. J'étais vraiment dévergondée ce jour là. Je ne suis pas aussi entreprenante d'habitude -ou presque. Olie l'ignore et continue à jouer.

Après avoir finis de jouer, Evan et moi sommes allés dans ma chambre tout en laissant la porte ouverte -ordre de ma mère même si elle n'était pas sérieuse en le disant. Il est adossé contre la tête de lit alors que je suis allongée entre ses jambes -dos contre son torse. Ses mains sont rassemblées sur mon ventre et mes doigts enlacent les siens. Ni lui ni moi ne parlons. On profite simplement de la présence de l'autre pendant qu'on en a encore le temps.

_Pourquoi est-ce que tu m'aimes ?, je demande curieuse.

_Quoi ?

_Pourquoi est-ce que tu m'aimes ?, je répète sur le même ton.

_Tu te poses vraiment des questions bizarres des fois.

_C'est pas une question bizarre. Je me demande juste. Parce que c'est vrai que tu aurais pu être attiré par une autre fille. Une fille mieux que moi et aussi plus belle que moi. Pourtant c'est moi que tu as choisi et je ne sais même pas pourquoi.

_Et toi ? Pourquoi est-ce que tu es tombée amoureuse de moi ? Tu avais déjà Roy. Et puis, il faut l'admettre, il y a beaucoup de gars qui font la queue pour t'avoir. Alors pourquoi tu m'aimes moi alors que tu pourrais en aimer un autre ? La question est la même.

Je me tourne lentement pour lui faire face. Je l'embrasse furtivement une fois.

_Petit un, il n'y a pas de garçons qui font la queue pour m'avoir. Il y a seulement toi.

Puis une deuxième.

_Et petit deux, parce qu'avec toi, c'est différent. Comme tu me l'as dit il y a de ça un bon moment, je suis moi-même avec toi. Je veux dire, la vraie moi. Je ne suis pas une fille superficielle qui se cache derrière des facettes. Juste moi.

_Et c'est pour cette raison que je t'aime. Pour ce que tu es mais aussi pour tout ce que tu représentes à mes yeux aujourd'hui mais aussi demain, après-demain et le jour d'après et encore d'après. Encore et encore.

Et une troisième fois.

_Depuis quand es tu si romantique, toi ?

_Depuis que je t'ai rencontrée. Tu fais ressortir ce qu'il y a de mieux en moi. Je crois bien que dès la première fois que je t'ai vu -dans cette putain de tenue sexy, tu es devenue une partie de moi, la meilleure partie de moi.

Je souris niaisement en caressant sa joue.

_Tu n'as pas toujours été aussi adorable. Tu te rappelles ?

_Je n'ai pas envie d'en parler. J'étais un putain d'enculé et tu ne méritais pas ça.

_Si tu pouvais tout changer. Ne jamais m'avoir rencontrée. Est-ce que tu le ferais ?

Il lève les yeux vers le plafond pour réfléchir à la question. Lorsqu'il les repose sur moi, je connais déjà la réponse.

_Non. Parce qu'aussi égoïste que je puisse paraître, sans mes erreurs, on n'en serait pas là tous les deux. Et toi ?

_Non.

_Non quoi ?

_Je ne changerai pour rien au monde ce qui nous est arrivé.

_Aria..., soupire t-il en fermant les yeux.

_Quoi ?

_Qu'est-ce que tu m'as fait ?

Indirectement, il sous-entend ce qu'il est devenu depuis avril dernier. À l'époque, je ne l'aurai jamais imaginé comme il est aujourd'hui. 

N'ayant pas de réponse à sa question, je m'approche simplement de lui pour assembler nos lèvres ensemble. L'une de mes mains va se loger dans son cou. Je passe chacun de mes genoux de chaque côté de ses jambes et pose la paume de mon autre main sur son torse. Il descend les siennes sur mes cuisses. Mes lèvres se séparent des siennes pour tracer une traînée de baiser de sa mâchoire à son oreille. Il gémit. Ce son est l'un de mes préférés. Ses mains remontent sur mes fesses tandis que les miennes glissent sous son T-shirt pour effleurer son torse chaud. Je suçote son cou et commence à onduler des hanches sur lui.

_Aya... On va bientôt devoir descendre.

_Et ?, répliquai-je distraitement.

_Et tu me fais bander là.

_Oh...

_Ouais. Donc si tu as toujours l'intention de te changer pour le dîner avec tes parents, il vaudrait mieux que tu arrêtes maintenant sinon je ne réponds plus de rien.

Déçue de ne pas pouvoir aller plus loin avec lui, j'embrasse une dernière fois son cou puis descends du lit en me dirigeant vers ma salle de bain.

_Tu m'attends ici ?

_Je ne bouge pas, confirme t-il en posant ses mains sur l'arrière de son crâne.

Je lui envoie un baiser volant puis referme la porte pour me changer. En fait, je n'avais pas prévu de changer de vêtements pour ce soir mais son arrivée imprévue m'a fait changer d'avis. Je veux qu'il se souvienne de ce jour comme l'un des meilleurs de sa vie et surtout, qu'il ne regrette pas d'avoir choisi de me voir moi plutôt que sa famille. 

ARE Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant